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VOLKER – Dead doll

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Rien qu’à la vue de la pochette de ce premier album de Volker, on sent poindre le sentiment que ces gens-là ne sont pas venus pour rigoler ou nous conter fleurette. Couleurs grises, photos anciennes représentant des gens posant avec des crânes sur les genoux, photo centrale du livret en plein trip sorcellerie : pas de doute, ça va inquiéter et très certainement chahuter les tympans.

Et ça ne rate pas. Ce nouveau groupe français qu’est Volker a envie d’en découdre et de nous flanquer la frousse avec une musique et une imagerie empruntant aux films d’horreur et se basant sur un métal hargneux convoquant aussi bien le death, le punk que la power pop horrifique. S’il fallait tenter une comparaison, on oserait avancer le nom des Murderdolls, histoire de mieux situer le sujet.

John Aupeix (batterie), Emmanuel Pliszke (basse) et Ulrich Wegrich (guitare) ont dans leur jeu un atout de choix en la personne de Jen Nyx, une jeune fille qui cache dans son gosier les voix cumulées de Wendy O’Williams, Cherrie Currie (The Runaways) et Angela Gossow (ex-Arch Enemy). La hurleuse de charme donne immédiatement une forte personnalité au groupe avec sa séduisante agressivité, son look de sorcière en cuir et sa nervosité naturelle.

Après un premier EP et une tournée en ouverture de Moonspell, Volker en vient à l’essentiel avec ce premier album méchant et envoûtant, taillé à coups de guitares carrées et de compositions versatiles mettant en avant une imagerie horrifique. Volker est passé du label Kaotoxin chez Overpowered Records, une petite compagnie qui en veut et qui a vu dans ce combo un groupe à haut potentiel. Les gens de cette boîte ont effectivement eu du nez et il faut bien admettre que ce “Dead doll” distribue les baffes électriques tout en tentant d’enterrer l’auditeur sous la terre meuble d’un cave de maison en ruines. Des morceaux comme “Freaky bride”, “Obey!” et sa petite ligne mélodique stoogienne, “Black Sunday”, le moribond “Yell”, l’épileptique “Voodoo baby” ou le lugubre “Raven” font leur petit effet. La chanteuse Jen Nyx brille par sa palette vocale variée, ce qui n’est pas toujours le cas des guitares qui ont tendance à commencer certains titres avec la même attaque. Ce n’est pas vraiment un défaut grave, mais ça se remarque quand même.

Nous resterons néanmoins très indulgent en conseillant l’écoute de ce bon album à tous ceux qui ont envie d’assassiner leur voisin dont le chien pisse contre leur clôture ou en général à tous ceux qui aiment que ça déchire un petit peu sur le front du hard rock.

Pays: FR
Overpowered Records
Sortie: 2017/06/23

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