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GODWATT – Necropolis

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Il fut en temps où un simple regard jeté sur un bicorne à tête de mort tel que celui qui surplombe le faciès balafré qui sert de logo au label italien Jolly Roger Records suffisait à glacer le sang des marins et des navigateurs. Pour nous, l’effet est plutôt inverse puisque la vision du noir couvre-chef nous réchauffe le cœur et nous annonce l’arrivée à bon port d’une nouvelle cargaison de décibels authentiques. Spécialisé dans la découverte (ou la réhabilitation) de formations Hard & Heavy transalpines injustement méconnues, le label nous invite aujourd’hui à jeter une oreille sur “Necropolis”, la toute nouvelle plaque forgée par Godwatt.

Nous avions découvert ce trio basé à Frosinone (en Italie Centrale) en 2016, lors de la sortie de son troisième album L’Ultimo Sole (NDR : le cinquième album, en fait, si l’on compte les deux premiers opus qui étaient parus sous le patronyme de Godwatt Redemption). Le groupe, à l’époque, nous avait surpris par son habilité à marier le riff plombé inspiré de l’antique discographie de Black Sabbath à la langue chantante et fleurie de Dante (et Eros Ramazotti). Si l’étrange mariage italo-pachydermique ne nous surprend plus vraiment aujourd’hui, il nous apporte toujours autant de plaisir et confère au groupe une originalité qui n’aurait sans doute pas été aussi flagrante s’il s’était contenté de chanter dans l’idiome de Shakespeare (et Georges Michael).

Le choix linguistique, bien sûr, ne suffit pas à placer Godwatt au-dessus de le la multitude de rejetons surdoués enfantés par la famille Iommi-Osbourne au cours des 40 dernières années. Pour se distinguer un peu plus encore de ses ‘demi-frères de riff’, le trio a choisi de cultiver l’ambiguïté : ne pas vraiment choisir entre le Stoner et le Doom, ne pas vraiment décider si l’on veut être le nouveau Cathedral ou plutôt le prochain Fu Manchu. Contre toute attente, le résultat de cette relative indécision sonne plutôt bien à l’oreille. La musique est sombre et plombée, tout en conservant, par moment, un côté groovy et entrainant. L’idéal, en fait, pour headbanger à vitesse raisonnable sans risquer le torticolis.

Passionné de gros riff qui tache et de langues latines, cet album est pour toi.

L’album (46’58) :

  1. Necropolis (2’53)
  2. Morendo (4’22)
  3. Siamo Noi Il Male (8’59)
  4. E’ La Tua Ora (6’15)
  5. Tra Le Tue Carni (3’56)
  6. La Morte E’ Solo Tua (8’24)
  7. Tenebre (4’20)
  8. RIP (1’54)
  9. Necrosadico (5’55)

Le groupe :

  • Moris Fosco : Chant, guitare
  • Mauro Passeri : Basse
  • Andrea Vozza : Batterie

Pays: IT
Jolly Roger Records
Sortie: 2018/02/09

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