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PRAYING MANTIS – Gravity

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On a l’habitude, quand on cite les groupes survivants de la New Wave Of British Heavy Metal des années 1979-83, d’évoquer très peu de noms, comme Iron Maiden, Saxon ou dans une moindre mesure Def Leppard. Mais c’est oublier que d’autres petits spadassins de cette glorieuse période ont aussi résisté à l’anéantissement. Souvenons-nous des toujours endurants Girschool, Raven, Diamond Head, Tygers Of Pan Tang et ici, des mythiques Praying Mantis.

Praying Mantis déboule dans le paysage métallique anglais en 1980, en même temps que les groupes précités et des autres beaucoup plus confidentiels Blitzkrieg, Atomkraft, Ethel The Frog, j’en passe et des meilleurs. Bien que l’existence du groupe remonte à 1974, Praying Mantis doit attendre le gros de la vague pour pouvoir éditer son premier album “Time tells no lies”, qui atteint la 16e place des charts anglais en 1981. Ce sera d’ailleurs le seul album du groupe des frères Chris et Tino Troy pour les années 1980, ceux-ci optant pour la formation d’un super-groupe appelé Stratus, avec l’ex-batteur d’Iron Maiden Clive Burr et le chanteur Bernie Shaw, futur Uriah Heep. Stratus sort un album en 1984 et retombe dans l’oubli, permettant la résurrection de Praying Mantis qui va alors éditer régulièrement des disques à partir de 1991. Ces albums montrent une orientation assez hard FM, avec beaucoup de mélodies et une autre caractéristique amusante : le chanteur n’est jamais le même d’un album à l’autre. Praying Mantis est en effet un des groupes recordmen dans la consommation de chanteurs, avec onze vocalistes en… onze albums, les frères Troy s’y mettant aussi sur certains disques.

Après six albums sortis sur le label Pony Canon entre 1991 et 2003, Praying Mantis est entré dans l’écurie de Frontiers, pour qui il sort ces temps-ci son nouvel album. Sans surprise, ce “Gravity” accuse le poids des années et de l’expérience, avec de nouvelles chansons posant allégrement les pieds dans des territoires hard FM finement ciselés, mélodiques en diable et finalement plus proches d’un certain rock progressif que du heavy metal des débuts. Toujours composé de John Cuijpers (chant), Tino Troy (guitare et chant), Chris Troy (basse et chant), Andy Burgess (basse et chant) et Hans In’t Zandt (batterie), Praying Mantis poursuit son chemin dans les hymnes FM qui ressortissent plus du classic rock que du hard rock (“Keep it alive”, “Mantis anthem” “39 years”). On tape du pied gentiment au son des refrains sympathiques et entraînants de “Gravity” ou de “Shadow of love” et on se penche avec douceur sur les ballades “Ghost of the past” ou “Destiny in motion” (et quelques autres en milieu d’albums qui commencent à rendre les paupières un peu lourdes) mais il faut quand même admettre que le temps de la New Wave Of British Heavy Metal est désormais bien loin.

Les adolescents des années 80, qui sont désormais de sémillants quinquas, trouveront ici de quoi remuer les cervicales sans risquer le claquage et pourront ménager leurs rhumatismes en se laissant entrainer par ces jolies chansons pas menaçantes pour deux sous. Pour la séquence nostalgie uniquement.

Pays: GB
Frontiers Records
Sortie: 2018/05/11

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