ArticlesConcerts

THE REAL SILK BAND : SOUL JAZZ GARANTI !

0 Shares

The Real Silk Band Spirit 22 décembre 2002 Régulièrement, c’est-à-dire au moins une fois par mois, dans un deal d’honneur (ou « donneur » d’ailleurs) avec Francis Géron, je m’astreins, sur ses judicieux conseils, à découvrir des artistes qui ne s’apparentent pas du tout à mes goûts habituels simplistes et basiques, comme je le répète assez souvent, histoire de prendre un peu de recul par rapport aux « vérités » qu’on croit toujours les meilleures sous prétexte qu’elles sont les nôtres.

Ce soir, je vais découvrir un quintet pennsylvanien plutôt jazzy mais pas trop (au moment ou paraît « Legacy » le best of de John Coltrane, probable coffret du siècle, on peut bien, non ?) qui propose une musique à la fois subtile et très charnelle, d’où son nom, et qui, par ailleurs, organise un « tour-concept » assez étonnant. En effet, à l’avant-veille de sa tournée européenne 2002, le groupe a recruté via le net, une trentaine de fans américains qui l’accompagnent un peu comme dans un voyage organisé et assistent aux concerts de ville en ville.

Ce projet permet ainsi aux joyeux supporters du band de visiter Paris, Luxembourg, Munich, Amsterdam, Bruges, Bruxelles et… Verviers ! Ils auront pu ainsi, j’en suis sûr, apprécier la tarte au riz que Francis n’aura pas manqué de leur faire goûter. Le tour-opérateur de l’aventure, d’origine belge (nom de code « Patvlb@pandora.be ») est tombé amoureux de ce groupe en rencontrant par hasard un de ses membres à Pittsburgh, région d’origine du combo. Il leur a proposé ce plan unique en son genre. Il y a encore des gens qui osent… c’est si rare, de nos jours.

Ainsi qu’annoncé sur le websiste du TRSB et dans l’Inside Rock Revue, le groupe présente une musique hyper-groovy allant du jazz contemporain jusqu’au carabean en passant par le fun latino et un groove soul-R’n’B incontestable.

Titulaire d’un Award d’excellence en jazz (1999) et d’une récente distinction de « Groupe de l’année », le Real Silk a, depuis quinze ans, é*****é tout le gratin des clubs de jazz renommés entre Pittsburgh et New-York (et bien au-delà) et associé pas moins d’une vingtaine de musiciens à sa jeune et irréprochable carrière.

Il faut écouter absolument l’album « Metamorphosis » (1999) qui contient le superbe « Betcha By Golly Wow » dédié au fondateur Phyllis Hyman ainsi que des compositions de Tom Glovier (keyboardiste) et Mark Adamy (co-producteur avec Arnold Stagger, le bassiste). On y découvre également une version instrumentale embrasée du hit de Larry Graham « One In A Million You » et une interprétation rafraîchissante du succès de Gladys Knight « Neither One Of Us (wants to be the first to say goodbye) » interprété, d’ailleurs, avec maestria ce soir.

Chaque musicien dispose d’une carte de visite respectable. A commencer par le plus éclectique d’entre eux sans doute : Arnold J. Stagger, le bassiste et, par ailleurs, directeur artistique du band. Il a accompagné Mighty Sparrow (“Only a Fool” (avec Byron Lee), toute ma jeunesse…) mais aussi les Coasters, Kenny Blake et Rodney Mc Coy pour ne citer que les principaux. Inutile de dire que comme seul représentant de la gens « guitaristique » il y a un statut à défendre…

Tom Glovier, le claviériste, a commencé à pratiquer le piano dès l’âge de neuf ans. Il étudia la théorie de la composition et du jazz à l’Indiana University de Pennsylvanie. Il y devint Bachelor en piano. Par la suite, il atteint le stade de Master à l’Université d’Etat de Floride. Il a joué avec tout ce qui bouge dans la sphère du jazz à Pittsburgh.

Curtis Johnson, le saxophoniste, est la véritable tour d’angle de ce groupe. Prof de musique à la West Virginia University, il a gravi tous les stades de la maîtrise en la matière et s’est retrouvé aux côtés des plus grands : Ray Charles, Aretha Franklin, James Brown, The Temptations et Chicago (oufti !), Wynton Marsalis, le West Virginia Symphony et le Wheeling Symphony Orchestra… Rien à ajouter : Chapeau !

Brian Edwards a eu comme professeurs Max Roach et Peter Erskine. Il a côtoyé toutes les formations de haut niveau et a servi de batteur de studio pour des gens comme Kenny Rankin ou Jeff Healey. Il a tourné aussi avec El DeBarge et le Bunny DeBarge Big Band. Son album personnel « The Theorical Journey » permet de découvrir quelques facettes ignorées et convaincantes du personnage qui nous a emballés ce soir par un jeu de grande qualité. On reparlera de son style fascinant plus loin, je vous le promets…

Et last but not least la délicieuse Valerie Johnson apporte à ce groupe la touche fine et sensuelle qui consacre définitivement ce patronyme de « Véritable Soie ». Ses apparitions (malheureusement trop parcimonieuses) à la fin de chaque set, sont de véritables enchantements. Elle a travaillé énormément la voix et le piano avec Dr James Johnson à l’African American Music Institute. Elle participe à de nombreuses contributions studio sur la Place de Pittsburgh et est régulièrement mise en évidence dans l’actualité locale. Ses principales influences, dit-elle, sont : Diana Ross, Gladys Knight, Anita Baker et Whitney Houston, que du beau linge… (en parlant de soie… pfffffftttt le joke !).

Nouvelle de dernière minute : le band est renforcé spécialement ce soir (pour la dernière de la tournée) par deux musiciens géniaux et impressionnants (tout jeunes en plus) : James Moore (vingt deux ans depuis peu) trompettiste extraordinaire (titulaire du statut de Trompettiste Junior US de l’année, à plusieurs reprises) et Viktor Provost, steel drummer étincelant guère plus âgé, à mon avis.

Cet appoint a une importance considérable, je peux en attester. Présenté dans une configuration septet, le groupe a de quoi séduire le plus exigeant des mélomanes.

L’apparition on stage de chaque musicien sur les mesures initiales du premier morceau laisse déjà pressentir une ambiance sympathique et bon enfant qui ne cessera d’agrémenter ce show que je peux qualifier (déjà) de merveilleux. C’est la batterie qui a démarré puis la basse (five strings) forte et belle dans des effets tranchants, rapidement rehaussés par les arpèges d’un clavier cristallin sur lequel viennent s’enchâsser tels les brillants d’un merveilleux bijou le son exotique des steel drums, le souffle tendre et chaud du sax et l’intense et ferme caresse de la trompette (ah ! je me trouve bon ce soir dis donc… ouardidon !).

Instantanément, je pense que cette musique racée ne peut qu’amplifier et annoblir les ondes positives qui traversent en permanence la salle mythique du Spirit of 66 en lui conférant encore plus de grandeur sensitive.

J’aime beaucoup la manière dont Arnold Stagger tient sa basse. Très haute et très serrée sur le corps, bonne façon pour créer une osmose irréprochable. Pro jusqu’au bout, il gardera son veston sans sourciller malgré la chaleur qui va peu à peu envahir la scène… Style musicien de big band de classe, notre homme ! Efficace et constant dans son jeu, il nous a distillé un beat motivant et constant empreint de créativité et de subtilités voire de nuances irrésistibles, du tout grand art, assurément. Ce premier morceau collectif et sobre permet de savourer un son lisse et clair et des échanges claviers/trompette (bouchée) académiques. Les longs soli très purs et très fauves à l’image de ceux que Miles Davis a popularisés retiennent incontestablement l’attention et l’intelligence de jeu du Real Silk Band dans ce registre est tout simplement sublime. C’est aussi l’occasion pour moi de vivre les pulsations étranges et si colorées du steel-drum, instrument merveilleux qui a la particularité d’associer plusieurs types de sonorités qui font immanquablement rêver au voyage.

Le deuxième titre, traversé par une basse omniprésente et des duos de cuivres scintillants, nous rapproche déjà plus du jazz, sans agressivité. Le fond de jeu très percutant reste plutôt groovy et assez large pour mesurer les grands écarts dont le band est capable. Ca sent le Club enfumé à trois heures du matin et ça donne envie de caresser un long drink du bout des doigts pour calmer un peu la fièvre qui s’empare de nos sens. Une joute amicale «basse/trompette » apporte un fun irrésistible à cette merveille en fusion (c’est vraiment le cas de le dire).

« Zulaya » me semble-t-il (si j’en crois les explications qui m’ont été données après le concert) commence par un très beau solo de steel-drum suivi d’un break lent relancé par les claviers impériaux de Tom Glovier et les interrogations bondissantes de la basse. Le jeu de batterie est assez sobre depuis le début mais la REMO répond à Brian Edwards au doigt et à l’œil. Je le dis souvent, la qualité première d’un musicien se mesure surtout aux modulations qu’il est capable de donner à son instrument. Et il faut bien dire qu’avec la batterie, les nuances requièrent un doigté méticuleux bien plus exigeant qu’il n’y paraît pour un autre instrument. En ce sens, l’ami Edwards joue sur les subtilités et les finesses de manière très pertinente. C’est un batteur raffiné qui, dans le final de ce morceau enflamme littéralement le beat et nous montre ce dont il est capable à l’extrême opposé : un jeu carré, massif et (d)étonnant !!!

« Ruslin » chaud et fiévreux par son entame au saxophone est beaucoup plus musclé « live » que sur disque. Le band réagit fermement dans une cohésion maximale même si très vite la transition vers les claviers calme un peu le jeu. Il faut noter l’extraordinaire virtuosité de Tom Glovier dans tous les registres. Ce pianiste dispose d’une palette de couleurs impressionnante et livre ici une performance de très haut niveau. C’est un régal d’écouter un musicien pareil, une vraie fête de la musique. Les tonalités et les timbres qu’il imprime à ses touches sont fignolés comme des objets d’art, c’est, en ce sens, un véritable artisan.

Arrive alors « Morning Star » titre emblématique du groupe, s’il en est. D’abord la fraîcheur et la douceur de ton proches de la bluette intriguent et semblent minimalistes mais très vite la construction admirable de ce morceau saute aux « oreilles ». Un changement de rythme collectif appuyé sur des signatures musicales fermes entraîne de très beaux passages de clarinette (Curtis Johnson) et le rythme sautillant de l’entame cède bientôt la place au thème principal savoureux. On retrouve dans la foulée immédiate une nouvelle structure mélodique encore plus aérienne rappelant la première. C’est alors que les claviers éclatent dans un scintillement ciselé et si bien dessiné par Tom Glovier. Retour au thème par cuivres interposés mais quelques gammes de piano, en accords, consolident admirablement la beauté mélodique de l’ensemble. J’ai rarement entendu quelque chose d’aussi fin et d’aussi ravissant.

Valérie Jones apparaît ensuite, impressionnante de cuir moulé. Son visage superbe de diva black un rien tendu va s’adoucir et nous illuminer aux premières notes envoûtantes de ce « Get Here » de légende qu’elle nous sert admirablement. Accompagnée pour commencer de la flûte traversière (Curtis Johnson), elle est secondée aux chœurs par Brian Edwards, le batteur. C’est superbe ce qu’ils font ! Inutile de vous décrire l’ambiance que déclenche ensuite « What’s Goin’ On » (M. Gaye) et la mesure puissante et collective sans reproches que dégage le band dans son ensemble à ce moment-là. Un festival ! Chorus, sax et trompette surchauffés nous transportent au cœur de la soul la plus endiablée.Ca balance dans tous les sens (je vous passe notre private joke avec Francis à propos de balancements pectoraux… hum !).

Puis le classique d’une des idoles de Valérie : Anita Baker, « It’s Been So Long » m’arrache littéralement une larme. Bon sang que c’est beau et qu’on est bien dans cette salle et dans ce monde-là, si chaud, si rassurant, si magique !!! Après ma petite larme c’est presque un torrent que je dois retenir au prix d’un grand effort de self-control tant la cover de Gladys Knight « Neither One Of Us » est sublime. Dans ce carré parfait de standards soul, la basse de Arnold Stagger fut réellement époustouflante. Ce garçon est capable de tenir un beat dans toutes les positions et à tous les rythmes. J’admire et je savoure, c’est géant !

Le deuxième set commence à 23 heures pile.

C’est l’heure du « Cotton Club » et de ses accents jazzy dans la fièvre nocturne qui s’empare de nous. On va vivre un voyage fabuleux parmi ces sonorités enfumées et cliquetantes de fin de nuit qui donnent à la vie une face cachée protectrice dans laquelle on peut se fondre et se reconstruire (notez hein c’est pour le Goncourt là …). Les soli de trompette et la basse rapprochée donnent au premier morceau une tape définitive. La paire Johnson/Moore que plus de vingt-cinq ans doivent séparer pourtant est d’une redoutable efficacité. Le jeune James Moore démontre dans son jeu déjà très affirmé un culot monstre. Quant à Curtis Johnson, c’est le top. Qu’est-ce que ce gars là ne sait pas faire ? Dites-moi ? Rien ! Il est transcendant sur toute la ligne et dans tous les secteurs. Et comme toujours, ce genre de maestro n’en fait pas trop. Il est juste dedans au poil près sans économie mais sans excès non plus.

Le morceau suivant, fin et ample, construit autour du sax impérial contient certains passages veloutés et certaines inflexions, à la limite du free jazz, qui pourtant restent accessibles. Le sax va jusqu’au bout de la stridence puis la trompette prend admirablement le relais juste avant la distorsion. Dans l’ensemble, j’aime un peu moins ce genre de composition assez cassante voire épisodiquement « extrême » mais comme le groupe n’en abuse pas (ce sera le seul morceau du genre) on ne va pas se plaindre, hein ! La performance des cuivres, ici, dépasse néanmoins l’entendement ! Je remarque aussi les passes d’armes basse/drums à donner le tournis. Le batteur, en appui saccadé sur la caisse claire combine, dans un solo naissant, le jeu du tom de droite et les syncopes au pied pendant que la basse remplit littéralement les vides. C’est un formidable passage, vraiment le sommet rythmique du show (avec le final). Les enroulements de baguettes autour des poignets de Brian sont sublimes et gardent une esthétique incontestable. Que dire du moment où il continue le travail directement à la main sur les peaux, sans baguettes. Dément et vertigineux ; surtout quand il rattrape les drumsticks au millième de mili-poil dans le bon tempo… Il y a des batteurs qui en font des tonnes pour pas grand chose mais celui-ci allie la beauté du geste à l’efficacité maximale. Ca donne et ça sonne !!! Même quand il s’écarte, par des effets vocaux, du sens premier de son rôle, les incantations verbales restent crédibles. Il faut ajouter que pendant le quart d’heure du solo de batterie, Arnold Stagger n’a pas arrêté de plaquer imperturbablement les sept mêmes notes répétées. Ce travail ingrat, il l’a accompli avec une abnégation éminemment respectable.

Pour calmer les esprits (sans doute) Tom Glovier propose alors une variation étonnante sur le thème immortel « Someday My Prince Will Come » en duo avec la trompette de James Moore. Au départ, je me suis dit que cela tournait un peu « gnangnan » mais j’ai vite fait de rengainer mes a priori. Les parties de claviers combinées aux phrases musicales subtilement exprimées par la trompette n’auraient pu laisser personne indifférent. Au-delà de la bluette de base, on est saisi par le raffinement extrême (et pourtant antinomique) que ces deux instruments peuvent exprimer à la fois séparément mais également dans leur association. On est loin des effets de manches. Ici chaque soliste n’a aucun droit à l’erreur, impossible de masquer quoi que ce soit. Arriver à donner de l’émotion avec cette ritournelle à quatre sous, rien que par la maîtrise de l’âme de chaque instrument me sidère littéralement. Je suis impressionné.

La transition décapante qui suit cette partie académique ressemble à de la transportation. Le long solo d’entame de Viktor Provost au steel-drum entraîne instantanément toute la salle à danser. Les claviers sont impériaux et le xylo métallique envoûtant. On se paie littéralement la plongée panoramique aérienne et caribéenne. C’est funny, funky, foufou… La surchauffe n’est pas loin. Baguettes d’amandiers (J. Moore) et mini-maracas (C. Johnson) ponctuent cette ruée vers le rythme total que les soli de trompette et les breaks puissants et répétés du band entier « talalam/talalam/stop » vont rendre hypnotiques. En cours de route, Arnold J. Stagger remercie tous ceux qui ont contribué à la réussite de la tournée. Une pensée très sympathique ira à Francis de manière appuyée et la sacro-sainte « Djupelir » n’échappera pas aux congratulations. Là-dessus on entre à nouveau dans un trip hyper-groovy, où le band au complet, harmonieux ensemble cohérent, supporté par une basse convaincante, parsemé d’adroites et chaudes lignes de steel-drum et de claviers, coloré magnifiquement par le son des cuivres luminescents, atteint le sommet de sa cohésion, de sa puissance et de sa phénoménale capacité à réchauffer les sens (je suis bon là Francis, non ?).

C’est le moment que choisit Jessie McAnnich (en fait l’épouse de Tom Glovier) pour nous servir un sublime « Make Someone Happy » standard du genre smooth silk, s’il en est… Cette belle blonde a du talent et une voix admirable. Pour les souligner, l’appoint de la trompette est tout simplement sublime et les claviers sont divins.

Tout ce joyeux petit monde se retrouve pour un pré-final endiablé (effet vaudou carribean garanti par Viktor Provost et son chaudron magique). Valérie rapplique, les chorus (à quatre voix !) explosent, Curtis tient sa clarinette d’une main et ses maracas de l’autre, Tom nous déchaîne ses claviers dopés par les slams de basse d’Arnold et l’univers entier ressemble à un sapin de Noël lumineux et sonore qui aurait enfourché la navette Columbia au-dessus de la baie de Rio (je sais j’ai déjà fait mieux mais je me comprends…).

Alors, pour celui qui douterait de la filiation rock/soul/rythm and blues du bazar, je signale quand même que le final apocalyptique de ce concert fut constitué par un chef d’œuvre de la Stax Record Company « I’ll Take You There » (merci Patrick) qu’on doit aux Staple Singers. Cette synthèse admirable de tout ce que la musique black a produit comme tenants et aboutissants du rock and roll valait à elle seule le déplacement. Ce n’est pas réducteur de dire que The Real Silk Band garde la flamme intense d’une musique qui réchauffe par ses accents jazzy, emballe par ses rythmes multicolores et convainc par le degré de maîtrise exceptionnel de ses musiciens. Thank you fellows for a so magnificent music !!!

Le matériel pour un double CD live a été constitué au mois d’août. J’implore tous les cieux pour qu’il soit distribué chez nous, ce pourrait être un déclic salutaire pour le public européen et un formidable tremplin pour ce band qui, aussi pointu qu’il soit, ne vit que pour la scène où se trouve sa raison d’être pour le plus grand bonheur de ceux qui, comme moi, ont pu assister à l’un de ses concerts.

Au moment où je parle, j’imagine que tous sont rentrés au pays et je souhaite que du lac Erié à la Delaware, de Harrisburg à Buffalo et de Pittsburgh à Philadelphie on entende résonner à la cime des érables et des chênes de Pennsylvanie les sons sublimes de leur musique aérienne plus belle que le plus beau des chants de Noël.

DD

PS : J’ai revu avec plaisir Phil D. et Jacky F. toujours dans les bons coups.

Merci à Ronald pour le bic et le carnet (tu vois à quoi ça mène hein !?) et à Francis qui me fait toujours découvrir des trucs sublimes !

Merci enfin à Patrick V. pour la tonne des infos géniales qu’il m’a si gentiment suggérées.

Laisser un commentaire

Music In Belgium