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FLORENCE & THE MACHINE: une incroyable voix humaine

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Après un passage au Pukkelpop sous un chapiteau tellement bondé qu’il était impossible d’y pénétrer, l’occasion nous était donnée d’enfin pouvoir découvrir dans des conditions valables la nouvelle sensation anglaise, Florence & The Machine, pour une prestation au Botanique ce mercredi 7 octobre, en support de “Lungs”, un premier album sorti durant l’été.

La première partie a été confiée en toute dernière minute à un groupe danois encore inconnu par ici, Annasaid (“en un mot, s’il vous plaît”, précisera le leader). Quatre rockeurs qui nous ont replongés dans le rock indépendant des années 80, avec deux chanteurs guitaristes (dont un avec la mèche de rigueur devant les yeux), un bassiste groovant et un batteur qui frappe sur un instrument rudimentaire pour en sortir des sons certes basiques, mais bruts et efficaces.

Leur particularité est le fait de mélanger deux voix, une un peu trop réglée dans les basses (au point d’être tout à fait inaudible pour les commentaires entre les morceaux) et l’autre, franchement aigüe. Ils ont donné un set carré en allant droit à l’essentiel avec au final une bonne petite demi-heure de mise en jambes.

Mais le public était avant tout présent pour la belle Florence Welsh et son groupe de cinq musiciens (dont un harpiste et un batteur énergique à souhait). Sur la scène, à l’instar de Kate Nash, des fleurs sont disposées un peu partout et des cages à oiseaux ornent les amplis (d’ailleurs, c’est avec “Bird Song” qu’ils vont entamer leur set). Mais, paradoxalement, l’univers présenté (qu’on peut également comparer à celui de Bat For Lashes), ne correspond pas trop avec la personnalité affichée de la chanteuse, plutôt extravertie (son prénom n’est pas mis en avant pour rien).

En effet, on ne voit qu’elle, sa crinière rousse et son élégant ensemble noir. Mais c’est surtout sa voix qui s’avère impressionnante, peu importe le style abordé. Ainsi, elle est autant à l’aise lors de l’intro a cappella du premier morceau que lors de la version toutes guitares en avant de son hit “Kiss With A Fist”. Cela dit, par moments, elle nous fera sursauter et on se surprendra à l’imaginer aisément chanter avec un groupe de métal symphonique à la Within Temptation par exemple.

Le set de la soirée a bien entendu été quasi exclusivement tiré du premier album du groupe, mais dans des versions bonifiées qui montrent à quel point la chanteuse a de bonnes idées mais surtout des musiciens hyper pros et très complémentaires. Aux côtés de titres acoustiques langoureux (“I’m Not Calling You A Liar”, “Between Two Lungs”), d’autres nettement plus nerveux (“Hurricane Drunk”, “Dog Days Are Over”) montrent l’étendue de son talent et son incroyable présence sur scène.

C’est majoritairement la fin du concert qui s’est révélée la plus intéressante avec l’excellent “Howl” (peut-être bien le meilleur extrait de l’album), suivi du single actuel “Drumming Song” et de “Cosmic Love” dans une version explosive qui n’a rien à avoir avec celle enregistrée en studio (et une harpe magique). Le groupe quittera la scène sur leur désormais classique cover de “You’ve Got The Love” (original disco de Source featuring Candi Staton complètement transformé). Ils reviendront pour un court rappel avec le single “Rabbit Heart (Raise It Up)” qui a mis un terme à une prestation convaincante sans pour autant être inoubliable. On retiendra toutefois le puissant organe vocal de Florence Welsh qui résonne toujours dans nos oreilles…

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