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PENDRAGON au sommet de son art

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Quel comble, arriver en retard au concert de Pendragon ! Ouf, on en est toujours aux premières notes du premier morceau ! Salle comble ce 18 mai au Spirit of 66 pour nos Anglais, ce qui n’est que mérité par rapport à la magnifique évolution du band ces 5 dernières années. Excusez du peu, deux albums dantesques coup sur coup Believe en 2005 et Pure en 2009. De plus, de nombreuses récompenses au Classic Rock Awards Night 2009 sont venues mettre du baume au coeur de nos artistes, suite logique de l’excellent travail des musiciens aussi bien pour les compositions que pour les performances scéniques.

Que ce soit tant pour les opus que pour les shows, Pendragon est chaque fois plus fort ! Le groupe va enchaîner un judicieux mélange de titres tirés d’une part des deux derniers opus et d’autre part, d’incontournables classiques de sa carrière. En effet, le public du 66 va pouvoir se délecter d’interprétations magistrales de “Paintbox”, “Not Of This World”, “Flying The Wind”. Un set qui nous offre aussi bien des passages plus hard calqués sur l’ambiance du dernier opus en date que, des passages plus progressif avec des titres s’étirant sur plus de 8 à 10 minutes.

Il respire sur scène un grand professionnalisme, mais surtout une parfaite osmose entre les 4 musiciens. Clive Nolan, égal à lui-même, virevolte sur ces claviers. Il a d’ailleurs, comme à chaque tournée, fait un gros travail sur les compositions en nous proposant des solos de nappes revisités. Peter Gee, plus sobre comme à son habitude, reste un des grands bassistes actuel, dans la même veine que Levin (Peter Gabriel) et Jowitt (Jadis, IQ). Scott Higham, le nouveau batteur, a maintenant intégré ‘l’osmose Pendragon’. Si lors de la précédente tournée, il regardait souvent Clive et Nick afin de pouvoir assurer un jeu bien réglé, ici il nous gratifiera d’une prestation sans failles alliant puissance et justesse.

Nick Barrett, quant à lui, sera littéralement ‘habité’ par le dieu de la musique, s’il existe ! Il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir jongler à la fois avec des coups de grattes à vous arracher les dents et avec des passages limpides à la Gilmour. Son jeu est magique et le place au panthéon des grands guitaristes de notre siècle. De plus, sa voix n’a jamais été aussi parfaite, un temps posée, un temps rageuse mais toujours d’une grande justesse. Entre chaque morceau, Nick nous offre une petite anecdote, mais aussi il prend le temps d’expliquer la genèse des compositions, le parallèle avec la vie dans notre monde et l’historique du groupe. Cerise sur le gâteau, il remmerciera à plusieurs reprises le public du 66 et bien sûr, notre Francis Géron National !

Petit regret, la prestation durera 2 heures, rappel compris. Un à deux morceaux de plus et c’était l’apothéose. Mais quelle prestation, Pendragon est aujourd’hui au sommet de son art. Un grand coup de claque de nos Anglais qui les placent en tant que digne représentant de la scène progressive actuelle.

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