Connan MOCKASIN, le Ziggy Stardust néo zélandais

Le Ziggy Stardust néo-zélandais avait donné rendez-vous à ses fans belges au Botanique le 26 mars. C’est dans une Orangerie sold out que s’était donné rendez-vous une masse de curieux et fans. Quand Connan Mockasin et son groupe arrivent sur scène vers 20h30, tous les cinq habillés en femmes, on se demande sur quel OVNI musical on est encore tombé.

D’emblée ce qui frappe c’est la voix nasillarde du chanteur, une voix de tête. Mais dès que Connan s’empare de sa guitare, on est subjugué par ce jeu subtil et particulier, qui fait penser à Durutti Column dans les moments les plus calmes, et à Hendrix par l’usage intempestif qu’il fait du vibrato de sa guitare, donnant aux notes une teinte ouatée et atmosphérique. Au bout d’un quart d’heure, un auditeur crie à l’ingénieur du son d’arrêter le problème de buzz constant que l’on entend. Croyant qu’il s’adresse à lui, Connan Mockasin demande ce qui se passe jusqu’à ce qu’un spectateur lui explique. Celui-ci dit alors qu’il préfère qu’il y ait un bon buzz entre lui et le public.

Connan essaie de briser la glace à plusieurs reprises, demandant à celui-ci de chanter mais à part quelques exceptions, le public reste de marbre. Personne n’arbore de banderoles Flight of the Conchords, la série géniale sur ce duo de musiciens néo-zélandais paumés dans un New York sans foi ni loi. Pas non plus de hobbits, ni d’elfes ou d’arbres parlants comme dans le Seigneur des Anneaux. Pourtant, il se dégage de la musique de Mockasin une atmosphère unique, qui caresse et irrite à la fois, faite de bidouillages électroniques et de tripatouillages électriques parfaitement maîtrisés, qui viennent s’ajouter à l’idée que l’on se fait de cette Nouvelle-Zélande si lointaine.

À retenir bien sûr, “Forever Dolphin Love”, joué pendant 15 minutes, avec des changements de tempo surprenants. L’impression de voir un vrai live où le groupe joue brut. On se serait dispensé d’un rappel où Connan affublé d’une perruque imite Michael Jackson et livre une reprise de “Do you remember”. Mais dans l’ensemble, Connan Mockasin a livré ce soir un trip sonore qui laisse des traces.