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Gaëtan Streel, un amoureux du son

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Juste après le concert de Gaëtan Streel dans le cadre de l’Autumn Rock de Braine-le-Comte, nous avons été l’interviewer. Gaëtan est ingénieur-son et un perfectionniste de la mélodie à la voix très pointue. Il est surtout une bête de travail et un pro aussi bien pour la qualité du son que pour celle de sa musique. Faisant partie du collectif liégeois Jaune/Orange très actif dans notre plat-pays, Gaëtan est aussi un multi-instrumentiste qui sait toucher à tout. Il a plusieurs projets en cours, Me And The Machine, Mister Pulpy et fait partie de l’aventure Piano Club, en train d’exploser avec sa musique léchée qui les mènent vers les sommets. C’est la dernière date cette année pour Gaëtan à l’occasion de l’Autumn Rock pour son projet personnel et il est surtout là pour défendre et faire découvrir à ceux qui ne le connaissent pas son opus “One Day At A Time” sorti en 2011.

Music in Belgium : Bonjour Gaëtan, cela marche pas mal pour ton projet personnel. Tu as également pleins d’autres projets : Me And The Machine, Mister Pulpy et Piano Club, pourquoi ?

Gaëtan : J’ai beaucoup d’autres projets parce que la musique est un univers vaste et j’ai envie d’un peu toucher à tout. Tant que je tiens le coup, je travaille cela de tous les côtés.

MiB : Le collectif Jaune/Orange est une grande famille pour toi ?

Gaëtan : Oui, Jaune/Orange a eu un certain succès et existe depuis longtemps et du coup on oublie parfois quand on le regarde de l’extérieur d’où ça vient. Mais pour nous les membres du collectif, on conçoit toujours cela comme une association de groupes sans hiérarchie qui travaille à faire la promotion les uns les autres.

MiB : Tu es ingénieur-son et tu es assez doué. Est-il possible de vivre uniquement de sa musique en Belgique ?

Gaëtan : Oui. Aujourd’hui, ce n’est pas facile. La plupart des musiciens avec qui je bosse, à part pour deux de ce projet-ci, sont professionnels, mais professionnel aujourd’hui, cela veut quand même dire : avoir le statut d’artiste qui est tout simplement un chômage aménagé. Je dirais oui mais d’une manière mitigée, car ce n’est pas facile. Je suis l’une des seules personnes que je connaisse qui n’a jamais été au chômage.

MiB : Un nouvel opus en vue pour toi ou c’est l’aventure Piano Club qui continue ?

Gaëtan : Oui, je vais essayer de le sortir à la même date que l’album précédent c’est-à-dire que cela fera deux ans fin février début mars que le précédant était sorti. Donc, je vais faire la même chose, c’était une bonne date.
Les deux, dans Piano Club, j’ai une implication beaucoup moindre pour le live. Il y a les répétitions et les concerts, mais pas trop de travail d’écriture ou d’enregistrement. Cela ne prend pas énormément de temps. Ce que les gens ne connaissent pas bien, c’est la partie de création, c’est la partie que les gens ne voient pas qui prend le plus de temps.

MiB : Que penses-tu de l’Autumn Rock en tant que festival ?

Gaëtan : Je dois dire qu’aujourd’hui, j’ai beaucoup couru. Je n’ai pas vu grand-chose, mais ça me semble vraiment cool et bien. Si le temps avait été moche, je l’aurais mal vécu. S’il y avait eu moins de monde, mais le tout se met bien alors ce n’est que du bonheur. Je trouve cela chouette et sympathique et une belle disposition des lieux.

MiB : C’est la dernière date avec ton projet solo, mais tu continues avec Piano Club ?

Gaëtan : Oui, oui bien sûr, on a encore trois dates, on joue toutes les semaines et on va jouer au Salon de Silly.

MiB : À voir ton timing bien chargé, tu es une bête de travail ?

Gaëtan : Oui, c’est difficile de faire de la musique en dilettante ou alors on n’entend jamais parler de nous. Si on veut un peu faire quelque chose et percer un minimum, c’est un travail de chrono-phage, mais il faut ce qu’il faut.

MiB : C’est plaisant de voir des artistes qui respirent la joie et la bonne humeur ? Vous vous éclatez sur scène, non ?

Gaëtan : Oui, je m’éclate sur scène, j’ai joué dans pas mal de groupes différents et quand il s’agissait de mes projets et de ma musique, j’ai ressenti souvent que j’avais beaucoup de tracas et que je ne prenais pas assez de plaisir sur scène. En faisant, ce groupe-ci, sous mon nom, j’ai depuis le début été assez clair avec moi sur l’idée que j’allais m’amuser sur scène. Si je ne prends pas de plaisir sur scène, c’est que quelque chose ne va pas et qu’il faut en réfléchir et en discuter avec les autres. Mais en tout cas, il faut que l’on se fasse du bien et prendre du plaisir sur scène.

MiB : Une dernière question, votre concert au B.S.F. en avant-première de Puggy, c’était comment ? Vous avez mis le feu, c’était magique ! Votre collaboration n’est pas nouvelle avec Puggy.

Gaëtan : Très chouette date, très chouette public. On a souvent partagé la scène avec Puggy dans notre histoire et cette fois-ci, c’était la première fois depuis un bout de temps. Ils ont complètement décollé et depuis ils attirent plein de monde. J’avoue qu’on a bien profité de leur public cette fois-ci. Les choses peuvent difficilement se passer mal quand le public est là en nombre et est motivé. Il y a trois ans, Puggy avait joué en première partie de Piano Club et je m’étais dit que je voyais bien que cela était la dernière fois qu’ils jouaient en première partie, car ils évoluaient fort et ils étaient en train de monter. C’est devenu énorme pour Puggy et je suis content pour eux. En plus, ce sont de chouettes gars.

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