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Volbeat : une descente de Vikings sur Forest National

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La tournée est intitulée Outlaw Gentlemen And Shady Ladies – Live 2013, c’est également le cinquième album studio du groupe danois Volbeat. Il y a deux premières parties avec les groupes Teenage Bottlerocket et Iced Earth. La grande cuvette de Forest National est en mode Club. Le public sera un peu mou, pas de round circle, mais quelques pogos sur la fin. Le premier groupe à lancer les hostilités est Teenage Bottlerocket. Ce sont les petits frères des Ramones, de Green Day et de Misfits. Vous l’avez compris, ils pratiquent un punk/rock provenant de Laramie dans le Wyoming. Ils sont actifs depuis 2001. Ray est le bassiste-chanteur, son jumeau Brandon est batteur, ils s’associent à Zach, guitariste de son état, et montent Teenage Bottlerocket après l’éclatement de leur premier groupe Homeless Wonders. Un premier E.P. “A Bomb” sort l’année suivante, juste avant le départ de Zach. Les deux frangins se retrouvent sans guitariste avant de rencontrer, à l’université du Wyoming, Joel Pattinson. En 2003, le trio publie son premier album, “Another Way”, sur un label local, One Legged Up. Le disque est disponible en vinyle uniquement et les 500 premiers exemplaires sont roses. Ils enchaînent les concerts. Mais Pattinson, engagé avec le groupe de l’université, ne peut pas suivre. Les frangins font alors appel à Kody Templeman, un vieux pote, qui au départ reprend la guitare pour la tournée, pour finalement rester au sein du groupe pour lequel il a déjà écrit quelques nouveaux titres. Suivrons six albums, “Total” en 2005, “Warning Device” en 2007, “They Came From The Shadows” en 2009, “Mutilate Me” en 2011, “Freak Out” en 2012 et, en 2013, le petit der “American Deutsch Bag”. C’est celui-ci qu’ils vont défendre devant nous. Le line-up du groupe est composé des frères Ray et Brandon Carliste, de Kody Templeman au chant et à la guitare et de Miguel Chen à la basse. La salle est presque vide et le son est comme d’habitude très mauvais, tellement mauvais que les basses redondantes repassent par le siège sur lequel je suis assis. On n’entend pas du tout la voix de chanteur.

Le second groupe de première partie à continuer les hostilités est Iced Earth. La fosse commence à se remplir et les gradins également. Iced Earth est un groupe de heavy metal américain fondé en 1984 possédant de nettes influences de thrash metal, de power metal et de metal progressif. Le groupe a quelques albums à son actif : “Iced Earth” (1990), “Night of the Stormrider” (1991), “Burnt Offerings” (1995), “The Dark Saga” (1996), “Something Wicked This Way Comes” (1998), “Horror Show” (2001), “The Glorious Burden” (2004), “Framing Armageddon (Something Wicked Part 1)” (2007), “The Crucible Of Man (Something Wicked Part 2)” (2008) et le petit dernier “Dystopia” (2011). Le dernier à sortir sera “Plagues Of Babylon”, il est prévu pour janvier 2014. Il est certain qu’ils ont une longue carrière et cela se ressent, ils ont de la bouteille et occupe le peu d’espace de la scène qui leur est laissé, car le matériel du groupe passant en tête d’affiche occupe déjà la plus grande partie de la scène.

Il y a eu pas mal de changement de line-up depuis 1984. La musique jouée est sensiblement différente de celle de la tête d’affiche, les fans présents ne manquent pas de les acclamer sans retenue. Le son n’est toujours pas au top, mais quand même de meilleure qualité. Les musiciens n’auront aucun mal à assurer leur set de 45 minutes, avec des chansons puissantes et des guitares assez agressives, portées par les riffs massifs du leader Jon Schaffer, aux commandes depuis bientôt 30 ans. Au centre de la scène, Stu Block, le chanteur depuis deux ans, arrive sans sourciller à reprendre les parties vocales de ses illustres prédécesseurs Matthew Barlow et Gene Adam en se montrant puissant dans les graves comme dans les aigus. Ce gars à du coffre dans les cordes vocales et on l’entend bien chanter. C’est avec un talent certain que Iced Earth va essayer de revisiter sa carrière prolifique au cours de laquelle de nombreux chanteurs sont passés, avec une liste de morceaux qui comprend des classiques comme “My Own Savior” (1998) et “Iced Earth” (1991). La part belle est laissée aux titres plus récents, chantés par Stu Block, avec deux titres de “Dystopia” (2011) et deux autres de “Plagues Of Babylon”, prochain album du groupe, prévu pour janvier 2014. Aucun titre de la période Tim Owens n’a été joué ce soir. Ces vieux routards du rock’n’roll ont bien rempli leur contrat en chauffant la salle avec ses morceaux relevés et puissants. La liste des titres comprend : “Plagues Of Babylon”, “Dystopia”, “Dark Saga”, “My Own Savior”, “If Could See You”, “V”, “Burning Times”, “Watching Over Me” et “Iced Earth”.

Volbeat est un groupe de métal danois formé en 2001 à Copenhague et connu dans un premier temps sous le nom de Dominus. Leur musique est un mélange d’heavy metal et de rockabilly, que l’on surnomme Elvis Metal. Cela provient de leurs influences classique rock comme Elvis Presley ou Johnny Cash, mais aussi de groupes plus contemporains comme Metallica ou AC/DC . Tous leurs albums studio sont disques d’or au Danemark et le quatrième, “Beyond Hell/Above Heaven”, a reçu une critique plus que positive au niveau international. Il est disque d’or en Suède. Ils sont là pour défendre leur cinquième opus : “Outlaw Gentlemen And Shady Ladies” sorti en 2013. Le line-up de ce soir est composé de : Michael Poulsen (chant et guitare), Anders Kjølholm (basse et choeur), Jon Larsen (batterie) et Rob Caggiano (le nouveau guitariste depuis 2013). Le premier album à sortir en 2005 est “The Strength / The Sound / The Songs”, le suivant à sortir en 2007 est “Rock The Rebel/Metal The Devil”, le troisième est sorti en 2008 et s’intitule “Guitar Gangsters And Cadillac Blood”.

Le plat de résistance de la soirée sera quand même les danois de Volbeat. Un rideau est levé pour le changement de matériel. Sur ce rideau, une tête de cowboy ailé avec un foulard devant la bouche représentant notre drapeau national. On entend, à la préparation, que les Marshall sont présents sur scène et que cela va être une débauche de décibels pour le plaisir des oreilles délicates. Le son est meilleur sans être au top comme à l’Ancienne Belgique. C’est aussi un régal pour les yeux avec les nombreux effets pyrotechniques et, pour les tympans délicats, avec une musique racée. Un cowboy armé d’un banjo vient s’installer devant le rideau qui va tomber peu de temps après et va nous jouer quelques notes de cet instrument que j’adore, le rideau tombe et le groupe apparaît dans toute se splendeur. Juste après l’introduction novatrice, nous avons droit à un premier extrait du dernier opus : “Doc Holliday”. Il nous met directement dans le bain, les décibels sont présents très bien accompagnés par un jeu de lumière assez imposant. On va passer ensuite à “Hallelujah Goat”, extrait du troisième opus “Guitar Gangsters & Cadillac Blood” pour passer ensuite à “Radio Girl”, extrait du second album “Rock The Rebel/Metal The Devil”. La série continue avec “The Mirror And The Ripper”, “The Nameless One”, “Guitar Gangsters And Cadillac Blood”. Le groupe va jouer des morceaux de ces cinq albums et va ainsi revisiter sa carrière avec brio. On note aussi une solide reprise de Johnny Cash avec “Ring Of Fire”. “Sad Man’s Tongue”, c’est du miel dans mes tympans délicats. Le groupe va continuer à revisiter sa carrière avec “Lola Montez”, “Heaven Nor Hell”, “16 Dollars”, “Deat But Rising” et “The Garden’s Tale”. On passe ensuite à deux pièces de résistance avec deux excellentes reprises d’Iron Maiden : “The Number Of The Beast” et “Run To The Hills”.

C’est pour moi un moment fort de ce concert, j’aime ce groupe et les reprises sont splendides. Volbeat a du talent comme tous les groupes venant du Grand Nord. Trois super morceaux avec “Pearl Hart”, “A Moment Forever” et “Fallen” et puis une petite reprise de Young The Giant avec “My Body”, ça donne quelques sensations positives dans le bas du dos cette reprise à la sauce Volbeat. Une petite revue de la carrière avec “Pool Of Booze, Booze, Booza” et “The Hangman’s Body Count” et on termine le concert avec “I Only Want To Be With You” (Dusty Springfield cover) à la sauce Volbeat. Au rappel, nous avons droit à “Caroline Leaving”, “Maybellene/ Hofteholder”, “Cape Of Our Hero” et enfin “Still Counting”. Volbeat a fait un tabac avec son métal teinté de rockabilly, Forest était complet, le son était meilleur pour la prestation du groupe. Ils nous ont tenus en haleine pendant plus de 110 minutes et j’ai principalement apprécié les reprises. Ils ont revisité leur carrière au travers et leurs cinq albums et c’était parfait.

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