Mystery au 66, le top niveau !
Ecrasé sous l’impatience de revoir ce fabuleux groupe québécois, le moment tant attendu est enfin arrivé. Submergé par le plaisir d’écouter à nouveau de très belles compositions, je prends la route vers Verviers avec une envie non dissimulée pour pouvoir rencontrer au plus vite les membres de Mystery, qui viennent à nouveau porter la bonne parole d’un rock-progressif mélodique et atmosphérique, nous rapprochant des formations légendaires américaines qui ont coloré une exaltante période sur plus de 20 ans ! Un retour en arrière qui fait chaud au cœur. C’est sur le coup de 19h30 que j’effectue mon atterrissage devant le mythique Spirit of 66, pour d’abord y rencontrer François Fournier (basse), Jean-Sébastien Coyette (batterie) et le nouveau jeune claviériste Antoine Michaud, qui conversent devant le club. Mais une autre star arrive en la personne d’une belle femme, qui a accepté de m’accompagner ce soir, ayant découvert la qualité de la musique et surtout le talent du chanteur du groupe. Décidément la soirée est déjà réussie et c’est en compagnie de la belle dame, que j’entre dans le 66, en saluant au passage Michel Saint-Père (guitare et composition, le mentor en fait).
Dans la place c’est Jean Pageau (chant) qui nous accueille, avec toujours ce fabuleux accent propre à tous les québécois, un Jean souriant qui accepte bien volontiers les compliments offerts concernant son organe vocal. Petite discussion faite, je me place en galante compagnie au devant de la salle, retrouvant comme toujours la famille des progueux (ils se reconnaitront), qui s’impatiente aussi de revoir cet excellent groupe. Finalement sur le coup de 20h30 les lumières s’éteignent et les musiciens entrent sur scène pour entamer les premières notes de “Delusion Rain” du dernier opus paru en 2015.
Une fois le chanteur en place on retrouve d’emblée ce rock puissant, qui enveloppe tout l’espace sonore grâce à un judicieux mélange de mélodie et de rock-atmosphérique. Si les guitares sont directement aériennes et la batterie percutante, la voix de Jean part quant à elle dans les cieux tel le grand chanteur qu’il est. S’ensuit “Pride” (The World Is A Game de 2012) puis la somptueuse ballade “If You See Her”, grand moment d’émotion et de mélodie. On continue avec “Another Day” et “Dear Someone” toujours tirés de l’opus de 2012, pour découvrir Jean à la flûte et au synthétiseur. La première partie du set s’achève sur “Preacher’s Fall” (2007) sur l’impression assurée d’avoir eu sur scène un groupe au top de sa forme !
L’entracte étant terminé, on repart avec “Theaten of The Mind” (2002) puis deux compositions du dernier opus avec “Wall Street King” et “Willow Tree”. On garde le cap d’un rock-américain à la fois puissant et mélodique où, chaque protagoniste est au sommet de son art. Les deux guitaristes jouent en symbiose, échangeant quand il le faut les rôles de la lead-guitare et de la guitare-rythmique, allant même jusqu’à jouer les soli à deux instruments ! La section rythmique est puissante et le petit nouveau s’est manifestement intégré à l’équipe (c’est son deuxième concert sur la tournée). Pour le chant on reste en présence d’un grand chanteur, comme il y en a eu dans les seventies et les eighties (Boston, Chicago, Toto…). On poursuit avec “Wolf” (2010), “The Sailor and th Mermaid” et “Travel to the Night” (2007) et enfin “Song for You” qui clôture un concert de près de 2 heures. Show au cours duquel on a pu aussi entendre de très belles harmonies vocales comme au temps des Beach Boys.
Le public étant chaud (Francis Géron aussi), un rappel va donc s’imposer avec à nouveau une longue composition “Shadow of the Lake” une composition plus ancienne vu la volonté du groupe de jouer des morceaux de chaque album. Un moment qui permet à nouveau à chaque protagoniste de montrer toute sa capacité et son savoir-faire. Voilà c’est fini et le public semble sur un nuage, vu le niveau technique et mélodique offerts par un groupe au sommet de son art ! Mystery est bel et bien capable de recréer l’ambiance des grands groupes américains, de ces groupes à chanteur où le chant est au même niveau que la musique.
Un résultat obtenu grâce à une équipe hors-normes au sein de laquelle on retrouve Sylvain Moineau qui épaule merveilleusement bien Michel Saint-Père, offrant un jeu magistrale à deux guitares, un jeu qui contribue à couvrir tout l’espace sonore. Si le jeune Antoine Michaud a bel et bien rempli sa mission, François Fournier et Jean-Sébastien Coyette ont porté la section rythmique au zénith. Il me reste à vous parler de la voix de Jean Pageau, une voix exceptionnelle alliant puissance et finesse, une voix comme on n’en rencontre pas tous les jours.
Comme en 2015 et je pense même à un niveau supérieur, Mystery a offert à ses fans un concert littéralement flamboyant. Un show donné par des musiciens qui restent humble en toutes circonstances, prenant le temps de converser et de signer des autographes avec le public. Le temps de prendre congé de ma belle voisine (d’un soir) qui a manifestement très apprécié la soirée, je reprends la route avec “Delusion Rain” qui crépite dans le lecteur de ma voiture. Si nos amis québécois reviennent, c’est sûr j’en serai à nouveau !
– Mystery
– Mystery Le Facebook