ArticlesConcerts

Home Records Festival 2017 (Part 2)

0 Shares

Il est déjà temps de vous présenter la seconde salve de talents, qui ont aussi défilé sur la scène improvisée de la Cité Miroir, un second acte aussi riche et diversifié que le premier, et ce, après une pause qui aura permis au public et aux artistes de se désaltérer et de se sustenter pendant que votre serviteur faisait la chasse au colis de CDs ! Si effectivement je suis là pour relater cette soirée de festival, je suis là aussi pour chroniquer les albums des artistes produits sur le label liégeois (Cocorico). Un suivi que j’accompli avec plaisir depuis plus d’un an. Votre serviteur qui tôt fait d’avoir récupérer le précieux (le colis de CDs) est rapidement remonté près de la scène, pour assister au sound-check des Tchèques (sans jeu de mots) du groupe Clarinet Factory. Un ensemble de quatre virtuoses à vent, qui manient avec souplesse et force les clarinettes et la clarinette-contrebasse, offrant un rendu sonore époustouflant. Le temps que le public se réinstalle, nos quatre acolytes reviennent sur scène pour entamer un début de second acte coloré et chatoyant. On ne s’imagine pas la force que peut avoir plusieurs instruments à vent qui sont joués avec entrain et vigueur. Jouer aussi avec la joie de jouer tout simplement et le plaisir d’offrir aux autres le savoir-faire de musiciens hors-normes. Ajoutez à cela un très beau chant et un funambule manipulant sa clarinette-basse en jonglant sur les percussions et le tempo des morceaux, et vous aurez un redémarrage musical impressionnant…une petite composition en plus s’il vous plait !

Clarinet Factory

C’est alors au tour d’un artiste et d’un quatuor à cordes que j’ai déjà vu au Festival d’art de Huy, puisque Osman Martin & Quatuor MP4 se pointe sur la scène, avec la volonté non cachée de nous faire bouger, applaudir voir danser. Mélangeant allègrement la musique brésilienne et le classique dans une revisite de la bossa-nova ou de la samba, le tout percuté par le percussionniste Osvaldo Hernandez Napoles, l’artiste brésilien transmet rapidement sa joie et sa fougue au public, qui se met à frapper dans les mains et fredonner quelques mots dictés par le maître des lieux. De nouveau la fin de ce petit spectacle exotique et coloré tombe comme un coup de massue pour notre auditoire, qui un instant a cru avoir un bonus…mais le timing se doit d’être respecter et chaque projet doit avoir une chance équitable…noble cause.

Osman Marin & Quatuor MP4

Duo lui-aussi déjà rencontré à Huy et sur disque, Valentin Clastrier (vielle à roue électrique) et Steven Kamperman (clarinette et saxophone) nous refait le coup d’une interprétation libre et psychédélique d’une sorte de jazz-fusion où, des sons médiévaux et culturels viennent y perdre toutes les limites du convenable. Expérimental d’une certaine manière, la démarche musical de nos deux olibrius surprend manifestement une partie de l’assemblée, mais ce n’est que de courte durée car quand le son s’amplifie et monte dans les tours (de vielle), l’auditeur est rapidement submergé par cette étrange alchimie sonore.

Clastrier & Kamperman

Place à un tout nouveau projet un trio en fait qui fera bientôt l’objet d’une chronique à venir, articulé autour du pianiste Johan Dupont, le guitariste Samson Schmitt et le violoniste Joachim Iannello, qui viennent dynamiter l’assemblée et les convenances en arborant une assurance et un humour décalé. Sûr d’eux les trois protagonistes entament un dialogue tonitruant par instruments interposés, qui pose un rendu semblable à l’improbable amalgame entre le jazz, le classique et la culture manouche. On parle de Charlie Chaplin dans le programme, et on est bel et bien dans cet univers décalé d’un des artistes mythiques du cinéma muet en bi-couleur. Humour, doigté et joie de vivre sa passion, sont les maîtres mots de cet étrange cacophonie parfaitement calibrée. Il y a du punch et du groove là-dedans !

Schmitt, Dupont et Iannello

Rien de tel pour garder un vent de fraicheur et de légèreté, que de terminer la soirée par un chansonnier comme on les faisait dans les années 30 ou 50. Alain Frey fait bel et bien partie de ses saltimbanques des mots et des notes, un jongleur de l’humour décalé et de la phrase légère, qui vient ici proposer des chansons qui finalement montre notre Monde tel qui l’est ! C’est drôle mais si on prend le temps de comprendre les textes, l’animateur public se moque en fait de notre mode de vie, et ce, sur des mélodies à la fois jazzy et manouche. Il me rappelle un certain Henri Salvador mais aussi une certaine chanson du livre de la jungle ? Vous avez trouvé ! Ca commence comme çà : “Il faut peu pour être heureux, très peu pour être heureux…” Ici il y a du swingue.

Alain Frey

Et voilà c’est déjà fini cette belle soirée du Home Records Festival, c’est déjà le moment de se quitter et de saluer les artistes comme il se doit. Des artistes qui ont offert au public une soirée riche en couleur, en émotion, en technique mais aussi en délires et en humour. Tous les projets musicaux et donc tous les artistes ont respecté la ligne de conduite du label, ils sont restés vrais et ont tous joué avec le cœur sur la main. Comme on dit, bravo les artistes et merci encore…

Home Records Festival Le Facebook

Home Records Festival

Laisser un commentaire

Music In Belgium