Hawksley Workman & Olivia Ruiz – Botanique – 03/11/03
Lundi passé, Hawksley Workman, tel un ange tombé du ciel, donnait un concert époustouflant et grandiloquent; en voici la chronique. HAWKSLEY WORKMAN + OLIVIA RUIZ – BOTANIQUE/ Bruxelles – 03/11/03
Olivia est une ex-star académycienne, et ca se sent. Je lui met 6/10. Je lui accorde deux points pour ses chansons, dont je ne sais même pas si elle les a écrit, mais car y’en avait une ou deux drôles dans le tas. Surtout celle où elle imite diam’s. Je lui octroie deux points supplémentaires parce qu’elle est drôlement mignonne! Et encore deux points parce qu’elle a bien retenu ses leçons: comment chanter, comment bouger, comment danser, comme s’habiller, comment se maquiller, etc.
Passons aux choses sérieuses, embrayons direct de la 1re à la 5e. Passons de Olivia à Hawksley. Hawksley Workman, Canadien de son état, est un jeune homme sympathique. Nous eûmes l’occasion de nous en apercevoir, avant le concert, en le croisant au bar du bota. Il se rappelle, presque une larme a l’oeil, de son passage à Liège et, comment dit-on, encore, les rues avec tous les cafés, là? “Ho yeah, le carré!” (prononcez “khawé”).
Dès son arrivée sur scène, Hawksley étale son talent au grand jour. Seul lui pouvait décemment réconcilier un pantalon militaire retroussé, des chaussures cirées noires, une chemise à flonflon rose et une veste de costume noire… Comme s’il n’était pas l’artiste talentueux qu’on sait (ou qu’on devrait savoir!), Hawksley entame le concert comme si de rien n’était, par 5 chansons issues des 6 premières de son dernier et excellent album, “Lover/ Fighter”. On le croit parti pour nous enchaîner son nouvel album et faire quelques vieux singles; il n’en sera rien. En effet, le plus que charismatique bonhomme déballe ensuite des chansons de ses deux premiers albums, un peu au hasard… Et sort de scène après une bonne heure, après un passage épique, seul avec Mr Lonely, le pianiste.
Le public, se sentant probablement frustré de n’avoir reçu la divine présence d’Hawksley l’apollon que pendant une heure, le rappelle à tout va. Et celui-ci de s’exécuter, pour un premier rappel, en jeans, torse-nu et avec une casquette militaire: du plus bel effet!
Second rappel: exit la casquette, hello le t-shirt noir.
Troisième rappel: même uniforme, Hawksley finit son show en apothéose avec l’excellente “Paper Shoes”, “une chanson si vieille qu’il a oublié certaines paroles”. Entamée au piano avec Mr Lonely, la chanson finit en chaos total, très rock & roll, avec l’ensemble des Wolves.
Je retiendrai de la soirée l’extraordinaire présence scénique d’Hawksley Workman, sa sympathie (grande communication avec le public, entre chaque chanson), et l’esprit de communion qui régnait sur le concert. Hawksley joue avec la mégalomanie sans pourtant jamais tomber dedans, c’en est presque affolant.
NB : il a peut-être fait 4 rappels et pas trois, dans la folie de la soirée, j’ai oublié.
Voilà la set list du concert (merci à ma femme Françoise qui a pu la saisir à la fin du concert)
Do not romanticize the automobile
We will still need a song
On the highway tonight
Ugly Man
Wonderful and sad
Anger as beauty
Dirty and true
No more named Johnny
Tarantulove
Jealous
Striptease
No beginning no end
Rappels:
Smoke baby
Autumn’s here
Safe and sound
Don’t be crushed
Commentaires: évacuée la très limite “no reason to cry out your eyes” seule faiblesse à mon sens du dernier album.
Moments forts: “Wonderful and sad”, grand morceau, et prestation d’Hawksley à la batterie sur “No More Named Johnny”.