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MAGMA : le beat du monde !

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MAGMA AU SPIRIT !!! Dimanche 27 octobre 2002. J’avais vingt ans quand parut « 1001 Degrés Centigrades » de Magma et j’avoue avoir été perplexe à l’époque.

C’était le temps du revival (déjà !), les golden sixties oubliées et leurs espérances d’un monde juste et solidaire évanouies, la Pub commençait à faire des ravages. La mode vestimentaire étroite en haut, large en bas étalait des coloris qui nous paraîtraient kitsch aujourd’hui, il y avait, dans l’air, une certaine effervescence littéraire et artistique post soixante-huitarde un peu attardée, dans laquelle le show-bizz planait « grave » à l’ombre des paradis artificiels, et Magma débarquait imperturbablement avec des albums d’une autre planète, construits sur une architecture solide, moulés dans la fusion du classique et du jazz avant la lettre, articulés autour du « kobaïen » (langue d’un autre monde inventée par Christian Vander et Laurent Thibault) et transcendés par des percussions hallucinantes.

Il y avait de quoi réfléchir, quand même.

Je vais être franc, en tant que vieux basique indécrottable (je suis né en Afrique, ceci explique sans doute cela), la musique fusionnelle n’a jamais été ma tasse de thé, moins encore aujourd’hui que jamais (normal les neurones ne suivent plus) mais, franchement, Magma, ça avait de la gueule, comme on dit. Et puis on vivait une époque où il était permis intellectuellement d’apprécier « La Moldau » de Smetana et « Hécatombe » de Brassens en passant par « Lodi » de Creedence Clearwater ou « I Don’t Need No Doctor » de Humble Pie, sans rougir. On n’aurait pas pu ne pas être intrigués par Magma. Beaucoup de mes amis d’ailleurs agissaient avec un certain snobisme ambiant en faisant le panégyrique ou la caricature du groupe de Christian Vander mais je ne suis pas sûr que les prétendus amateurs ou détracteurs les plus démonstratifs d’entre eux l’aient jamais vraiment bien écouté.

La légende veut que ce soit Chet Baker qui offrit au tout petit Christian sa première batterie. Il faut dire que Maurice Vander, son père, pianiste de jazz réputé, côtoyait le gratin du genre à l’époque.

A dix-sept ans, il entame son long parcours de musicien combattant dans les Wurdalaks (les Vengeurs), groupe de R&B, puis les Chinese devenus Cruciferius Lobonz (à noter « Nogma » et « Atumba » qui préfigurent déjà les musiques de Magma).

A la mort de Coltrane (17/7/67) Christian Vander émigre en Italie. Il participe à l’expérience libanaise « Patrick Samson Set » et jouera aussi avec Arthur Conley puis il rentre précipitamment à Paris.

En 1969, il crée le concept Magma, en réalité « UNIWERIA ZEKT MAGMA COMPOREDRA ARGUEZDRA », en compagnie de Laurent Thibault aux claviers, Francis Moze à la basse et René Garber (« le Stühnder ») , saxophoniste fou.

Seront très vite adjoints : Claude Engel à la guitare, François Cahen, aux claviers, Jacky Vidal à la basse et Klaus Blasquiz au chant. Ils signent chez Philips le 1er avril 1970.

La base de la musique de Magma, au départ très en prise avec le jazz, peut être qualifiée de binaire dès lors que Christian Vander décide précisément de renoncer à toute familiarité avec le jazz. On y trouve des accents très originaux à mi-chemin entre Coltrane et Stravinsky (que Vander a toujours adorés).

Dans l’univers aseptisé de la musique pop française, le concept, au début très confidentiel, a progressivement amorcé un véritable séisme.

La consécration sera définitive en 1973 (arrivée de Jannick Top) avec l’album phare « Mekanïk Destruktïv Kommandöh » et le passage au festival de Newport (NY) où Christian Vander rencontre son idole Elvin Jones, le mythique batteur de Coltrane.

Jusqu’en 1976, la carrière de Magma évolue en permanence au gré des arrivées et des départs.

Ainsi apparaissent le violoniste Didier Lockwood, Michel Graillier (piano), Bernard Paganotti (basse), Teddy Lasry et Yochk’o Seffer (saxophonistes).

A partir de 1977, Christian Vander prendra un peu de recul par rapport à Magma dans des collaborations multiples : Alien Quartet, Trio Vander, Offering surtout, et Welcome.

Il sortira encore « Merci » (1984) et « Les Voix de Magma » (1992) avant « Floe Essi Ektah » (2000) et Theusz Hamtaahk » (2001).

Entre « Kobaia » enregistré en avril 1970 et « Les Cygnes et les Corbeaux » en mars 2002, il n’ y a pas moins de trente-trois albums intemporels en solo, trio, quartet, « octet », et même plus, qui font de Magma et de Christian Vander les références suprêmes en matière de musique évolutive.

A noter l’album « Attahk » de 1979 composé de sept titres plutôt courts et « simplifiés » pour atteindre un public plus large et « Vander : 65 » (1993) compact et dense, grave et serein à la fois, pièce d’une puissance maîtresse pour le décodage de la démarche du batteur.

« Retrospektiw I-II-III » consacrent dignement les trois soirées mémorables de juin 1980 à l’Olympia pour le dixième anniversaire du groupe et, à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire, « Baba Gaya, la Sorcière » a réuni des enfants et des adolescents pour une transposition de la mythique MDK

Pour le trentième anniversaire, trois concerts mémorables eurent lieu au Trianon servis par un magnifique coffret témoignage.

Le dernier album solo de C/V « Les Cygnes et les Corbeaux » (2002) a mis quinze ans à naître et quatre rien que pour sa réalisation. Une heure et cinq minutes de frémissements d’ailes, de chants, de cris et de sensations différentes. « J’ai adapté le mouvement des cygnes et des corbeaux à celui du Kosmos, tout au moins ce que j’en perçois » dira Christian Vander à propos de ce disque étonnant (comme toujours).

Pour ceux que cela intéresse, je ne saurais que trop recommander la lecture de « Magma » par Antoine de Caunes (Albin Michel 1978) ou la visite des nombreux sites par les liens de l’agenda du Spirit Of 66.

Je voudrais, avant de parler du concert proprement dit, laisser la parole à Sylvain Rosenthal qui décrit mieux que personne, dans Nova Mag de janvier 2002, l’importance de Magma : « Magma revient, sombre et collectif, aussi inclassable que culte, imaginé et animé depuis 1969 et plus de quinze albums par le seul et toujours illuminé Christian Vander, le plus habité des batteurs-chanteurs en activité. Fils de Maurice, pianiste reconnu et surtout stakhanoviste infatigable, il n’a jamais cessé, outre ses multiples projets proto-jazz, de faire fructifier sa noire créature à géométrie variable, fruit démultiplié du choc à rallonge ressenti dès ses treize ans à l’écoute et de Coltrane et du Sacre du Printemps de Stravinsky. En résulteront des noces forcément barbares et jamais démenties qui, appuyées par l’adoption du kobaïen comme novlangue imaginaire et par l’auréole tout aussi tribale d’un Bartok ou d’un Carl Orff, laisseront une véritable œuvre aussi unique que tellurique, convulsive, d’une symbolique quasi ésotérique, dont le disque maître résume assez bien par son titre l’impact durablement asséné : Mekanïk Destruktïv Kommandöh ».

C’est Francis Géron qui m’a donné l’idée d’approcher de très près, ce groupe à la fois controversé ou adoré qui fait finalement partie de mon histoire culturelle et musicale implicite. Ce faisant, je rappelle à ceux qui ne le sauraient pas que le Spirit Of 66 est un havre de proximité qui, comme ce mot l’indique, autorise des sensations très particulières. On peut quasiment toucher les artistes du doigt, il n’ y a aucune frontière entre la scène et le public. La connivence de ces deux univers peut-être très belle, très forte.

La spontanéité et la densité des émotions qui en découlent naissent, à mon avis, de l’alchimie qui régulièrement associe un public de connaisseurs, une programmation artistiquement irréprochable et un espace magique, propice aux bonnes vibrations.

Et j’en ai vu des clubs, des salles, des stades et des chapiteaux…

En entrant, je fais la file (bon signe) pour découvrir, après la porte, le stand incontournable du groupe. Faut dire que la vue de tous les albums alignés les uns à côté des autres est plus parlante qu’un long discours, cela prend trois tables côte à côte et ça laisse rêveur. Il y a même encore des vinyles. Et je ne vous dis pas la collection de T-Shirts… porte-clefs et montres ! Rassurez vous, ça ne sent pas le pas le merchandising mais plutôt le témoignage et la rétrospective respectables de chefs-d’œuvres frappés d’un logo fascinant à lui tout seul.

Comme d’habitude, on perçoit dans l’assistance des échos d’anglais, d’allemand et de néerlandais (un peu de français quand même). C’est dire que les gens sont venus de loin pour cette date unique en Belgique, après Fribourg, Genève, Varsovie et avant la grande tournée française.

Sur scène, cinq micros dressés, une batterie Gretsch ceinturée de quatre cymbales élevées, un clavier/petit piano, trois Fender dont une basse attendent le signal. Des tambourins, clochettes, petites percussions et rideau de barres sonores seront également utilisés.

Arrivée de James Mc Gaw (guitare lead) et Philippe Bussonnet (basse). A l’avant trois choristes féminines prennent place : (de gauche à droite) Himiko Paganotti, Stella Vander et Isabelle Feuillebois. C’est un « gong » de basse qui déclenche le départ, appuyé, distordu, soutenu par des claviers lourds (Emmanuel Borghi). Commence alors un long monologue poétique qu’on devine issu de la voix de Christian Vander, toujours en coulisses. C’est le début de « ZESS », ( immortalisé sur l’album « Bobino 1981 ») un long cheminement dans le « stade antique ».

Voici que s’avance un choriste masculin, Antoine Paganotti, aux côtés d’Himiko, sa sœur. Il passera, plus tard, dans le même morceau, à la batterie. Toute la section chant est prête.

La rythmique est claire, soutenue, elle renvoie quelques échos jazzy en accélérant progressivement pendant que du fond de la terre on entend une voix s’élever : «Maître des laves, des magmas, du feu…/… dans ce stade antique commence la fin des fins. Aujourd’hui est le jour où nous allons mourir, je te dis merci ».

Christian Vander apparaît. Sa stature est impressionnante, il termine ce superbe cantique verbal et entame alors un travail énorme sur la voix, pendant que le rythme accélère. C’est hypnotique. On dirait du scat mais c’est beaucoup plus élaboré que cela, les phonèmes syllabiques se combinent et s’entrecroisent en faisant naître une expression étonnante, la texture sonore même des incantations réagit à toutes les sollicitations instrumentales ambiantes et de superbes dialogues voix/guitare émergent alors de cet environnement saisissant. Ses cordes vocales résonnent aussi vite que les cordes de guitare, on ne sait pas si c’est Vander qui s’emballe ou la guitare qui garde ses distances. C’est un merveilleux combat où l’Homme fait la musique et où la musique fait l’Homme. Puis la Fender décide d’attaquer le grand solo de fin du monde dans un paroxysme de coups de tambours et d’ éclats de basse en feu. Tout déménage, calé sur les grosses cordes, le soliste lacère l’espace de phrases somptueuses mais fortes et très dures, finalement. Les cordes de métal ont pris la parole !!!

Cet alignement grandiose de lignes mélodiques intenses est, à mon avis, très proche des envolées hardeuses qu’on connaît bien dans le rock. Ici pourtant, le solo va durer près de 10 minutes.

A la vitesse où il va et qu’il garde constante, James Mc Gaw est réellement exceptionnel, j’en suis scié…

Les puissances sonores se déchaînent et les grondements de drums amplifient encore le volume des basses. Un duel terrible s’ensuit alors entre les guitares qui poussent la stridence à l’extrême. C’est à la fois beau et pathétique, admirable et inquiétant.

Christian Vander, tendu, habité de vibrations permanentes parachève par ses transes l’intensité dramatique qui surgit de cette pièce musicale gigantesque.

Les choristes reviennent, alors, pour accompagner un long monologue « scaté » de Christian Vander, elles exhalent quelques respirations bienvenues dans cette apocalypse sonore avant de reprendre une lente ascension rythmique qui conduit à un nouvel emballement. Ce martèlement vocal systématique constitue sans hésitation le suprême habillage d’une musique qui vient, d’un seul coup, d’élever le niveau de nos âmes et de nos esprits de quelques pulsations saccadées, mélodieuses et graves. Il y a trente minutes qu’on voyage au sommet du monde sans s’en rendre compte.

Là, je suis estomaqué pour le compte. Je me doutais bien que tout pouvait arriver mais à ce point … Une intensité, une dimension pareilles, ici, dans cette salle, pour moi, c’est du jamais vu !

Le deuxième opus de ce concert est une création spécifique pour la tournée. Il s’agit d’une pièce imposante de près de quarante minutes « KA ANTERIA » jamais montée en entier, dont l’origine remonte à … 1972. Il y eut bien, par ci par là, quelques passages enregistrés mais très limités par rapport à la totalité du morceau.

Christian Vander prend place derrière les fûts et les choristes entament à nouveau un chant polyphonique impressionnant. Je réalise qu’il y a deux véritables entités dans ce groupe. Elless obéissent séparément à leurs propres règles techniques mais fondent un ordre esthétique commun. Les instruments en constituent un et les choristes l’autre. Malgré l’osmose réussie entre les deux, on se rend compte, par moment, que le chant parvient à supplanter littéralement la mécanique des instruments. Il y a une immédiateté et une simultanéité saisissantes dans les parallèles voix/voix, voix/guitare et guitare/basse. L’énorme son des drums déployé par Christian Vander tel un ouragan fait tournoyer l’ensemble comme une vague géante dont le grondement imposant ne peut pourtant amoindrir la force du chant.

Ici, par exemple, deux solistes évoluent en avant, les vocalises apportent au rythme un martèlement incessant, la guitare plaintive et la voix de Stella Vander fusionnées sont splendides. Christian Vander, pénétré jusqu’à la moelle de sa musique dégage une invraisemblable expression de force et de puissance.

On revient au calme, dans un passage aéré, subtil, rythmé par le bout des baguettes légères et la reprise du thème sur un long mouvement modulé par le chant kobaïen où domine la voix mâle. Par moment les effets de chorus sont étonnants. On croirait sentir tantôt les inflexions de la soul, tantôt celles du chant lyrique italien… Ces répétitions du thème à deux mouvements de manière lancinante et saccadée sont régulièrement traversées de passages aériens où la guitare se fait sautillante et le chant mélodieux, ce sont de longs moments de plaisir qui laissent poindre une envie de retourner au crescendo pour atteindre inexorablement le plus profond de nous-mêmes, le besoin naturel d’universalité et l’envie de découvrir d’autres mondes infinis où doivent exister d’autres chants aussi magnifiques. C’est un régal d’apprécier l’évolution de la six cordes, l’accélération des rythmiques, le grand déploiement admirablement structuré du jeu de batterie de Christian Vander qui ne faiblit jamais. Les voix « roucoulent » (je ne trouve plus les mots), parfois des cris surgissent, des sons stridents s’échappent des souffles de gorge impressionnants. J’ai peu parlé des claviers, sans doute parce qu’ils s’insèrent de manière indéfectible à l’aura du groupe. Ils se coulent dans la parole des voix et des instruments et cimentent admirablement l’édifice.

Comme si Emmanuel Borghi m’entendait voici que démarre, à la trentième minute, un long solo hypnotique qui me rappelle les grands embrasements de Ray Manzarek et les fiesta psychédéliques que n’aurait pas dédaigné Andy Warhol. Et Vander qui cogne toujours au-delà du possible !

Retour général des chanteurs et troisième reprise du thème dans un kaléidoscope d’émotions et de grandeur. Les scansions s’interrompent un peu et à nouveau le rythme jazzy réapparaît, la basse est agitée et la guitare sautillante. Les passes d’armes entre les deux sont lumineuses et transcendantes. Le jeu de Philippe Bussonnet, omniprésent, est beau et fort, c’est un vrai plaisir d’en prendre plein la tronche. J’ai la sensation, dans le passage chanté suivant, de retrouver les plus belles heures de la soul et je suis sûr que James Brown devrait adorer ces transes et ce phrasé catchy. A travers tout cela, les appoints de soli savamment distillés me comblent et l’Alléluia qui suit va entraîner, un peu avant la fin du morceau, un véritable paroxysme dans le concert. Les appuis de basse, l’emprise des claviers et la cadence infernale imposée par Christian Vander relèvent de l’impensable. J’ai déjà vu dans cette salle des mecs se défoncer en se sortant les tripes, transpirer des litres de sueur et se déjanter l’organisme dans des transes surréelles mais ce que donne de sa personne Christian Vander, ce soir, n’a pas d’équivalent. C’est incroyable. Avec lui, on est encore passé de l’autre côté du mur, dans une sixième dimension, au moins. Je n’ai pas de mots assez élogieux pour qualifier cette performance (au sens anglo-saxon du terme). Que lui soient rendus honneur et justice pour l’éternité !

On peut franchement dire qu’après cela, la vie a changé, l’espace culturel s’est encore élargi et nani nanère… En ce qui me concerne, je préférerais dire tout simplement qu’on en a pris plein la gueule et que c’était indescriptible. Sorry, je cale. Y’a trop de trucs là-dedans (trente-cinq ans de travail et de création au moins) qui ne se résument pas avec des mots. En voyant Magma, tout s’éclaire et même si l’on n’a pas accès à toutes les clefs du premier coup, on peut affirmer que ce genre de concert fait gagner du temps dans la compréhension. Vous saurez au moins ce que vous avez à faire la prochaine fois si vous n’êtes pas venus.

Il nous restait encore deux instants d’importance, avec le LIRIÏK NECRONOMICUS KANHT (si je suis bien le programme annoncé préalablement) qui doit être un extrait de THEUSZ AMTAAHK et un deuxième « Encore » qui ne porte, apparemment, pas de nom. Deux petites pièces finalement, au regard de ce qui précède…

Dans la première, les voix sont très rapprochées dans un chorus déterminé qui vibre au son des drums et prend appui sur les grondements de basse impressionnants. C’est un rouleau Kompressör (je parle Kobaïen aussi moi) qui règle imperturbablement la cadence de ce morceau. Aux moments d’emportements comparables à ceux des autres chansons succèdent des phases de relâchements bienfaiteurs pailleteés de dialogues voix/guitare techniquement sublimes mais aussi tout empreints de sentiments. Un déchaînement soudain de cris et vocalises suraiguës précède un nouveau relâchement et d’autres envolées où je note le jeu de basse impressionnant et les doigts virevoltants de « Bubu » comme ils l’appellent.

Il est 22h23, je nage dans le bonheur, je me suis rapproché d’un mythe et j’ai vu des artistes comme on n’en fait plus.

La dernière partie sert un peu de prétexte à la présentation des musiciens. Elle contient tous les ingrédients qui font la « marque de fabrique » de Magma : battement infernal de drums, tapis de basses, mélanges voix/guitare incomparables et toujours aussi surprenants, amplitude intense, chaude et colorée des claviers. Christian Vander omiprésent y règle à nouveau le rythme par le chant et la guitare trace encore dans l’espace ses longues et lumineuses stries

mélodiques qui iront crescendo vers la stridence totale et définitive. Quelle est merveilleuse cette guitare que je qualifierais de « nettement plus rock que jazz » ce qui me rassure et me réconforte un peu plus sur les origines de Magma. Cet univers duquel nous avons tous émergé un jour, là-bas, il y a longtemps et qui a changé le beat du monde.

Merci à Antoine Paganotti avec qui j’ai passé cinq petites minutes radieuses…

DD

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