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TOURETTES, interview exclusive

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Le groupe australien Tourettes a sorti son nouvel album “Treason Songs” il y a un mois. Dans l’interview qui suit, vous pourrez faire un peu plus ample connaissance avec cette formation. MiB – L’album “Treason Songs” est sorti il y a peu, avez-vous déjà des réactions au niveau ventes, feedback des fans etc ?

Michelle – Pour ce qui concerne les ventes il est encore tôt. Les fans de la première heure aiment beaucoup l’album… nouveaux fans ? On a un p…. de bon groupe de fans qui s’est constitué en Europe. Les belges et les hollandais sortent du lot. Il y en a qui font des centaines de kilomètres chaque week-end pour venir nous voir jouer, ce qui bien sûr nous pousse à nous donner encore plus.

Quigs – La principale inspiration en ce qui concerne notre approche de “Treason Songs” fut notre première venue en Europe l’année passée, ainsi que le fait de jouer dans des festivals tels que le Wacken Open Air et Summer Breeze. On sentait qu’on devait revenir en 2007 avec une musique suffisemment attrayante et brutale que pour attirer l’attention du public dès la première fois qu’il nous voyait. Ici il n’y a pas de chansons formatées, elles n’ont d’intérêt que lorsqu’on s’adresse à un public déjà aquis. Comme on n’est pas un groupe connu, on voulait que les gens retournent chez eux en se disant “Wow-ce groupe est complètement dingue” et qu’ils reviennent en 2008 pour plus. Et ça a marché puisque nous avons eu un excellent feedback concernant nos prestations live, et beaucoup d’invitations et opportunités pour l’année prochaine.

MiB – Comment Armageddon Music voit les choses par rapport à ce nouvel album ?

Michele – Ils sont avec nous corps et âme. Tu devrais leur poser la question, ha!

Quigs“Treason Songs” est très different de “Sicksense” alors au début ils ont été un peu surpris- mais ils savent combien nous travaillons pour nous faire une place et ils nous soutiennent beaucoup. Ils comprennent bien qu’attirer de nouveaux fans sur la route est ce que nous pouvons faire de mieux au niveau marketing pour l’instant, et il nous aident vraiment pour ça. Nous sommes encore au début de notre carrière et Armageddon nous a prouvé qu’ils croient en Tourettes. Nous avons beaucoup de chance d’avoir leur soutien inconditionnel.

MiB – De moins en moins de labels s’investissent vraiment dans la production d’un album. Comment cela s’est passé pour “Treason Songs” ? Est-ce que votre label a financé le projet ou bien l’avez-vous fait vous-mêmes pour ensuite travailler sur base d’une licence avec Armaggedon ?

Michele – On se charge de tout et on livre le truc.

Quigs – On a un contrat de licence avec eux. Cela ne les a pas empêché pour autant de nous aider pendant les enregistrements car ils savaient qu’on voulait travailler rapidement et retourner sur la route avec quelque-chose de nouveau. Sans eux il nous aurait fallu bien plus longtemps pour aboutir. Retourner en studio à Los Angeles seulement six mois après la sortie de “Sicksense” était assez osé, mais on tenait à mettre en pratique les leçons apprises en 2006 pour aller de l’avant. On est d’ailleurs en train de faire la même chose pour 2008.

MiB – Une chose a retenu mon attention sur la production et le son de “Treason Songs”. Là où beaucoup de groupes de death/thrash ont un son plutôt froid, le vôtre est plus en couleurs. Les guitares sont propres et tranchantes, mais plus axées sur les mediums. De même, la batterie sonne très “live”. Est-ce une approche réfléchie avant l’enregistrement ou est-ce l’aboutissement du travail de votre producteur Rob Hill ? Ou, plus sommairement, est-ce que vous vouliez que cet album sonne de manière plus “américaine” que scandinave ?

Michele – On voulait que ça sonne assez sale, c’est certain. Rob Hill est une bête en ce qui concerne le son et il a été d’une aide précieuse car perso j’ai horreur du studio. Je suis une bête de scène alors il m’a tenu bien au chaud dans la cabine en me promettant d’aller au cinéma après les sessions. C’était vraiment cool et après huit jours, j’en avais terminé avec mes parties vocales. Je voulais avoir le son le plus proche possible du live, je n’avais pas d’idée sur le fait que l’album sonnerait comme venant d’ici ou de là. C’est du p… de hardcore australien, mec, c’est tout!!

Quigs – On ne pense pas vraiment en termes de son “américain” ou “scandinave”. C’est juste que nos meilleures opportunités pour enregistrer se sont présentées en Amérique- Calgary pour “Sicksense” et Los Angeles pour “Treason Songs”. On avait une belle collection d’amplis à disposition et la base de notre son est la guitare baritone de Ashley, ce qui fait que nos chansons sont dans un regsitre différent de celui de beaucoup de groupes.
Rob a fait un super boulot au niveau du son de batterie, au point de donner l’impression qu’on est en live. On envisage les enregistrements à venir dans une configuration plus ‘live’, ce qui implique une maîtrise absolue des chansons avant de rentrer en studio.

MiB – Vous faites parfois usage de claviers et de samples en studio, ce qui donne une couleur intéressants à votre musique. Avez-vous l’intention d’aller plus loin dans cette direction à l’avenir ?

Quigs – Nos premiers enregsitrements en Australie tiraient des influences aussi bien de l’électro que du métal- Fear Factory était une influence importante au début. On jouait en live avec des ambiances pré-enregistrées. Actuellement on écoute plutôt Slayer, du rock sudiste ou Pantera, et on se focalise sur le fait d’être un trio mené par la guitare en soutien à Michele. Cela nous donne plus de liberté en live et nous pousse à être plus dynamiques et expressifs. Les samples sur l’album sont très amusants et je suis sûr que tu trouveras d’autres surprises dans ce domaine à l’avenir.

MiB – La section rythmique est très precise, un peu comme un mur sonore. Le jeu de batterie est très intense et les parties guitares ne déméritent absolument pas. Comment et quand est-ce que vous avez commence à faire de la musique ?

Quigs – On est tous dans la musique depuis longtemps, nous avons une experience variée dans la musique, mais jouer du métal est relativement nouveau pour nous en fait. Notre but est d’en apprendre le plus possible quant à la tradition et la technique du métal. Ca prendra du temps mais c’est un voyage très intéressant et gratifiant pour nous tous.

MiB – Vous êtes australiens, avez enregistré à L.A., êtes basés à Hambourg… Est-ce que le groupe est toujours ensemble ou travaillez-vous aussi à distance de temps en temps ?

Quigs – En général on est ensemble, depuis qu’on a quitté l’Australie pour le Canada en 2004. On prend du temps à part quand on peut, mais on n’a pas de maisons individuelles ou de carrière en dehors du groupe. Y’a trop à faire, écrire, répéter, s’occuper de notre propre management. Un jour on aimerait bien avoir un planning mieux défini pour les tournées, mais pour l’instant c’est au jour le jour, et on prend les opportunités comme elles viennent.

MiB – J’ai lu que vous visez surtout à implanter le marché européen pour l’instant, avez-vous l’intention de rester vivre en Allemagne de manière permanente et definitive ?

Michele – Je vise surtout à mettre le feu chaque soir et je me fiche pas mal du pays ou cela se passe lol!!

Quigs – Pour l’instant on continue à bouger et atteindre un nouveau public. On a une opportunité unique de développement en Allemagne, et puisque le groupe grandit en Europe, d’autres occasions se présenteront sûrement ailleurs. On ne sait pas où on sera dans un proche avenir, ce qu’on sait c’est qu’on a la chance d’adorer notre metier.

MiB – Est-ce que vous écoutez le même style de musique que ce que vous jouez ? Quelles sont vos principales influences ?

MicheleSlayer, Lynyrd Skynyrd, Bloodduster, Clutch, Fleetwood Mac, Pantera, Guns & Roses, Faith no More… blah blah blah… et tant d’autres!!!

Quigs – La musique est le point central de ma vie, donc tout gravite autour de ça. J’écoute bien sûr du métal tous les jours, mais aussi du jazz, de l’électro, de l’expérimental, rock’n roll, soul, hip-hop, classique… Chaque jour j’ai envie d’entendre quelque chose de nouveau pour moi.

MiB – Votre meilleure, et votre pire experience live, et pourquoi ?

Michele – La meilleure ? Toutes, peu importe si on est fatigués etc, car on a le plus beau métier au monde. Je fais ce que j’aime et ne doit en répondre à personne. Cela fait 6 ans que je suis à la tête du meilleur groupe que j’aie jamais vu. Je peux voyager autour du monde avec mes pairs ainsi que ceux que j’admire. J’ai des fans qui partagent ce voyage, et me permettent d’exprimer ma vie en stéréo tous les soirs. De quoi devrais-je me plaindre ?

Quigs – Mon meilleur souvenir est peut-être notre dernier concert à Sydney en 2004, juste avant que l’on quitte l’Australie pour la première fois. C’était au Kings Cross Hotel et le public nous a très chaleureusement dit au revoir.
Les pires ne valent pas la peine qu’on s’en inquiète, ils sont généralement la conséquence de mauvaise organisation, mauvais materiel, bref le genre de choses dont tous les groupes font l’expérience un jour ou l’autre.

MiB – Nul n’est prophète en son pays, qu’en pensez-vous par rapport à votre musique ou popularité en Australie ?

Michele – Bien dit. Nous avons nos fans, c’est tout ce dont on a besoin. Et ce groupe de fans grandit chaque jour.

Quigs – On a un petit groupe de fans en Australie, mais ils sont très actifs, surtout à Sydney. Il est évident aussi que plus on évolue en Europe, plus cela se ressent chez nous, mais on ne se sent plus comme étant un groupe “de” Sydney. On travaille à se faire connaître partout, et je pense qu’à l’heure actuelle, on est aussi “exotique” à Sydney qu’en Europe vu qu’on ne joue plus souvent là-bas.

MiB – Merci à vous, on vous souhaite tout le meilleur.

Propos recueillis par e-mail avec
la chanteuse Michelle Madden et
le batteur Michael Quigley.

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