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Les gentils WOMBATS au Bota, 26 mars 2008

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Après un premier passage en novembre dernier dans la Rotonde, les Wombats étaient de retour au Botanique, mais cette fois-ci dans une Orangerie qui affichait complet. Il est vrai qu’entre-temps, leur premier album, “A Guide To Love, Loss & Desperation”, est sorti et une certaine hype s’est emparée d’eux.

Un public très jeune se pressait dans les couloirs du Botanique mais c’est en pénétrant dans la salle que j’ai ressenti une sorte de choc. En effet, j’avais vraiment l’impression de me retrouver dans une cour de récréation. Cela dit, d’un autre côté, ce n’est pas plus mal que certains ados s’identifient plus à un groupe de rock (aussi gentil soit-il) qu’aux pseudo vedettes issues d’une émission de télé-réalité…

20h30 précises, comme prévu, le trio de Liverpool monte sur scène et est accueilli par des fans (surtout féminins et majoritairement anglophones) hystériques : le chanteur guitariste Matthew Murphy (qui n’a pas peur du ridicule avec ses lunettes de soleil aux branches fluo), le bassiste et choriste Tord Overland-Knudsen ainsi que le batteur Dan Haggis (qui, en passant, parle un très bon français).

Pour ceux que ça intéresse, un wombat est un petit mammifère qui vit dans les forêts d’Australie, assez court sur pattes et doté d’une grosse tête. Le groupe en a d’ailleurs adopté un en peluche en guise de mascotte, lequel trône sur un ampli. Une mascotte (dont le petit nom est Cherub) qui, juste après le titre d’intro (“Lost In The Post”), s’est retrouvé avec les lunettes fluo du chanteur sur le museau.

Sur scène, pas vraiment d’artifices, si ce n’est quatre panneaux de signalisation suspendus avec le logo du groupe et deux paires de boules à facettes qui serviront plus tard. Mais l’accoutrement des membres du groupe, aux couleurs assez flashy, valait toutes les décorations du monde.

Sur “Party In A Forest (Where’s Laura?)”, ils ont invité une demi-douzaine d’adolescentes pré pubères à les rejoindre pour danser sur scène. Ils avaient déjà fait la même chose à la Rotonde (et c’était déjà les mêmes qui s’étaient distinguées).

Rien de bien original, donc. Tout comme leurs morceaux. On peut dire qu’ils ont 2-3 très bonnes chansons (dont “Kill The Director” et “Moving To New York”), efficaces à souhait, mais à force de les décliner à toutes les sauces, la saveur finit par s’évaporer. Surtout qu’ils les habillent trop souvent de “ouh-ouh” et de “ah-ah” qu’à la longue, cela en devient énervant. Et encore, je ne vous parle pas des paroles (que vient faire Bridget Jones dans “Kill The Director”, sans parler de celle dont l’objet est une strip-teaseuse nommée Patricia…).

Par contre, je dois tirer mon chapeau au bassiste. Autant son rôle de choriste me tapait sur les nerfs, autant sa manière de triturer sa basse pour en sortir des sons ronflants à la Peter Hook (Joy Division, New Order, Monaco) m’a impressionné. Et en parlant de ça, on arrive à “Let’s Dance To Joy Division”, l’imparable single qui vient de recevoir le NME Awards du “Floorfiller Of The Year”. Une récompense méritée, au vu de la réaction de la foule ce soir. C’est bien évidemment le titre qui a clôturé le set. Pas de surprise ici non plus.

Lors des rappels, on a notamment eu droit à une sorte de comptine pour enfants chantée par le batteur qui s’était doté pour l’occasion d’un ukulélé désaccordé. Avant un dernier morceau de bravoure, le dansant “Backfire At The Disco” qui a enfin vu se mettre en action les boules à facettes citées plus haut pour donner une ambiance Wednesday Night Fever à l’Orangerie.

21h30, tout est dit. Les enfants peuvent rentrer tôt, les ados peuvent se ruer sur le stand de t-shirts (assez kitsch à vrai dire) et les grands peuvent aller se désaltérer. Un concert gentil, mais somme toute assez prévisible. Il aura manqué l’une ou l’autre surprise pour le rendre intéressant…

Les autres photos de
The Wombats

Photos © 2008 Bernard Hulet

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