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HAMMERFALL domine le Trix

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Décidément, on pourrait croire que Music In Belgium a élu domicile au Trix en ce début février. Après Nouvelle Vague et Steel Panther, c’est au tour de Hammerfall de faire étape dans la salle anversoire chère à notre coeur…

La soirée de ce 5 février commence pile à l’heure avec un groupe dont nous avions souvent entendu parler sans jamais avoir eu la chance de les voir sur scène. C’est donc avec une certaine curiosité que nous voyons débouler sur scène le supergroupe Serious Black, composé du chanteur Urban Breed (Project Arcadia, ex-Bloodbound, ex-Pyramaze), des guitaristes Bob Katsionis (Firewind, ex-Septic Flesh) et Dominik Sebastian (A Ghost Named Alice, Edenbridge) , du bassiste Mario Lochert (Emergency Gate, ex-Visions of Atlantis) et de l’inimitable batteur Ramy Ali (Iron Mask). Le combo très international assure actuellement la promotion de son 5e album, “Suite 226”, sorti le 31 janvier de cette année.

Ambiance powermetal-rock assurée grâce à des mélodies puissantes mais toujours hypermélodiques, magnifiquement desservies par la voix d’Urban Breed qui fait des merveilles dans l’exercice. Le groupe est confiné à l’avant de la scène, mais cela ne l’empêche pas de faire le show et de proposer un set énergique et entraînant, avec au programme “Akhenaton“, “I Seek No Other Life“, “Mr. Nightmist“, “Serious Black Magic“, “We Still Stand Tall” (seul extrait du nouvel opûs) et “High and Low“.

Une première partie très enthousiasmante, avec pour seul regret que le groupe a préféré jouer la sécurité en ne proposant qu’un seul nouveau titre alors que nous aurions aimé en entendre plus. Il ne reste plus qu’à espérer une tournée headliner pour y remédier…

Le groupe suivant, nous l’avons déjà vu et chroniqué à moult reprises, toujours avec le même bonheur. Et ce soir encore, les Finlandais de Battle Beast sont en pleine forme pour chauffer la salle en nous régalant avec son mix de heavy metal et de son des eighties. C’est donc une Noora Louhimo toujours aussi volontaire et conquérante qui rejoint sur scène ses petits camarades Janne Björkroth (claviers), Joona Björkroth et Juuso Soinio (guitares), Eero Sipilä (basse) et Pyry Vikki (batterie). Ces artistes s’entendent comme des larrons en foire lorsqu’il s’agit de mettre une ambiance de feu dans une salle. Et ils ne s’en privent d’ailleurs pas.

Contrairement à leur précédent passage en Belgique, ils se basent cette fois essentiellement sur leurs compositions plus récentes pour la prestation de ce soir. Pari risqué, diront certains. C’est mal connaître la Maléfice du disco-metal… D’autant que tous les morceaux du groupe sont aussi efficaces quand il s’agit de faire bouger, sauter, danser ou chanter une salle.

Le public anversois aura malgré tout droit à une jolie sélection, comme vous pouvez en juger : “Unbroken” donne le ton, avec une mélodie hyper entraînante, servie par des guitares et une batterie très présentes et la voix extraordinaire de Noora. La formation d’Helsinki enchaîne avec “Familiar Hell” (près de 4,3 millions de vues), “Straight to the Heart“, le déjà classique “Bastard Son of Odin“, “The Hero” et sa batterie lumineuse verticale et sa plage instrumentale qui permet au groupe de jouer avec le public qui s’empresse d’ailleurs de répondre à toutes les sollicitations. Suite du programme avec le superbe “Eden” (qui donnera aussi l’occasion de faire chanter le public en choeur), suivi d’une volée de tubes que sont “No More Hollywood Endings” (1,3 million de vues), “King for a Day” (5,3 millions de vues) et le très dansant “Beyond the Burning Skies“.

Vous l’aurez compris, la soirée se passe plus que bien pour l’instant. Le public est ravi et s’en donne à coeur joie. Vos chroniqueurs aussi.

Et puis vient enfin le moment de retrouver les Suédois de Hammerfall, venus établir leur domination sur notre plat pays dans le cadre de leur “Dominion Tour”, du nom de leur album “Dominion” sorti en août 2019. Cela faisait environ 3 ans que nous avions vu le combo heavy/powermetal au Trix et nous avions adoré. Le dernier album nous ayant semblé légèrement inférieur au niveau habituel du groupe, nous nous demandions à quoi ressemblerait le concert de la bande à Hector en 2020.

Aux côtés du chanteur Joacim Cans, on retrouve  sur scène Oscar Dronjak et Pontus Norgren aux guitares, Fredrik Larsson à la basse et David Wallin à la batterie. Bref, les membres habituels du combo de Göteborg. La scène est maintenant entièrement consacrée au spectacle. Des toiles et autres backdrops assurent une décoration évoquant des constructions médiévales. La batterie est surélevée sur un plateau à l’arrière de la scène, accessible par deux escaliers de part et d’autre. Le son et les lumières sont bons. Tous les ingrédients sont réunis pour continuer à passer une excellente soirée.

Même si les protagonistes nous paraissent plus froids que leurs prédécesseurs sur scène, ils nous livrent une prestation d’excellent niveau qui revisite une bonne partie de leur répertoire, de qui ravir les nostalgiques de la première heure.

Tout commence avec “One Against the World” (2019), premier extrait du nouvel album. Ensuite retour aux origines avec “Heeding the Call” (1998) et “The Way of the Warrior” (2000). Petit bond dans le futur jusqu’en 2009 pour retrouver deux grands classiques du groupe, extraits de l’album “No Sacrifice, No Victory” : “Any Means Necessary” et “Hallowed Be My Name“. On continue avec un retour en 2005 pour le morceau “Blood Bound“.

Les têtes s’agitent au rythme des guitares et le public accueille avec bruit chaque nouveau titre. Petit détour par l’album “Infected” de 2011 avec le puissant “Redemption” avant de rendre hommage à Hector, la mascotte du groupe qui a droit à son hymne : “Hector’s Hymn” qui ouvre l’album “(r)Evolution” de 2014.  Encore un petit flashback avec “Natural High” (2006) avant d’arriver à un morceau que les fans étaient nombreux à espérer : “Second to One“, le très joli duo avec Noora Louhimo qui figure sur le dernier album. Un grand moment, d’autant plus que nous avons appris de la bouche de fans qui suivent la tournée que le duo n’a pas eu lieu tous les soirs… Il faut dire que les deux chanteurs ont paru distants, mais ceci n’est peut-être qu’une impression erronée.

L’album “Renegade” a fêté ses vingt ans et le groupe célèbre cet anniversaire en proposant un medley construit autour de “Renegade” et “Keep the Flame Burning“. On en oublierait presque l’actualité du groupe à laquelle on revient avec la plage titulaire de l’album : “Dominion“. Et oui, Hammerfall en a encore dans le ventre pour nous repaître de bons riffs métalliques de la mort qui tue. A l’ancienne, comme dans “The Dragon Lies Bleeding“, le cultissime “Last Man Standing” qui porte le public à incandescence avant de souffler encore sur les braises avec l’autre cultissime titre des Suédois : “Let the Hammer Fall” qui sera entonné à pleins poumons par les fans présents dans la salle.

A peine le temps de reprendre nos esprits que les intrépides métallurgistes suédois reviennent sur scène pour les rappels avec les hymnes “Hammer High“, “(We Make) Sweden Rock” et l’inusable “Hearts on Fire” (2002). Une fois encore, ils ont dominé leur sujet en offrant au public belge vingt morceaux passant en revue l’ensemble de leur répertoire. Joacim a fait une prestation impeccable, quoique peut-être un tantinet plus distante et moins charismatique que dans le passé. Oscar et Pontus aux guitares assurent le service avec efficacité, sans oublier les mimiques de rigueur. Rien à redire non plus au niveau de la section rythmique basse-batterie. Bref, ces diables de Suédois font vraiment partie du panthéon des dieux scandinaves du métal à l’ancienne!

Galerie: Serious Black | Battle Beast | Hammerfall
Accréditation : Mike De Coene (HLP)/Lukas Frank (Napalm Records)
Article: Anne-Françoise Hustin et Hugues Timmermans
Photos © 2020 Hugues Timmermans

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