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Indie NJR: Bothlane, The Hills Mover, Recorders et Lionel Solveigh

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C’est parti pour votre dose ponctuelle d’indie noire jaune rouge, salvatrice bouffée d’oxygène destinée à contrer la morosité sonore ambiante. Au programme de cette nouvelle édition, des salves signées Bothlane, The Hills Mover, Recorders et Lionel Solveigh.

Avec “Money Ruins The World”, le deuxième EP de Bothlane publié tout récemment chez Luik Music, Alain Deval accentue son émancipation. Le batteur de The Brums développe en effet ses facultés rythmiques couplées aux délires modulaires issus d’une imagination sans compromis. Le successeur de “Nog” (2021) va un cran plus loin et n’a qu’un objectif, celui de vous envoyer sur le dancefloor. Entre techno et transe, les six compositions tour à tour hypnotiques, tribales et explosives mettent surtout en avant un sens aiguisé de la mélodie. Nul besoin de substances illicites pour rentrer dans l’univers de Bothlane, il vous emportera naturellement. On vous conseille par ailleurs ses prestations live d’une grande intensité, à l’image de son set au Dour Festival l’an dernier. À ce propos, rendez-vous ce jeudi 4 mai à la Rotonde du Botanique pour le release officielle dans le cadre des Nuits 2023.

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L’intérêt d’un projet parallèle, c’est d’emmener un artiste au-delà de sa zone de confort. Mission largement accomplie pour Grégoire Fray, la tête pensante de Thot, qui vient de réactiver The Hills Mover auquel il a cette fois convié son ami songwriter canadien Eamon McGrath. Si l’envie d’enregistrer ensemble les titillait depuis une dizaine d’années, il leur manquait le bon timing. Bonne nouvelle, c’est à Bruxelles, en octobre dernier, que les deux protagonistes ont enfin pu mettre leur projet à exécution.

Le résultat s’écoute au travers de “Roaming”, un EP quatre titres d’une délicatesse désarmante, où leurs voix à fleur de peau se complètent magnifiquement. “Rovijn”, par exemple, est tout simplement à tomber alors que le texte partiellement en français de la plage titulaire ajoute une dose mystérieuse à l’ensemble. Pointons encore l’harmonica d’“Exile” sous ses airs de larges étendues et les chuchotements appropriés de “Conquer The Rain”. L’EP digital (disponible en cassette pour les collectionneurs) sera présenté lors d’une tournée commune qui passera ce jeudi 4 mai par le KFK Hope à deux pas de la Bourse avant une tournée européenne qui les mènera jusqu’en Pologne et en Tchéquie en passant par l’Allemagne et le Luxembourg.

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Six ans de silence et puis coup sur coup deux singles en moins de quinze jours. C’est la stratégie offensive choisie par les Bruxellois de Recorders pour leur retour sur le devant de la scène. Leur troisième album, “Unsent Letters To A Sympathetic Monster”, a été enregistré par Charles de Schutter (Romano Nervoso, No One Is Innocent…) et, fidèle à leur réputation de collaborer avec des pointures internationales, mixé à New York par Dave Kutch (The Killers, Lana Del Rey, The Strokes…).

Le groupe emmené par Gordon Delacroix aka Okamy en solo dévoile donc “Let You Go” et “Wait For Me”, deux imparables titres indissociables par leur thème abordant une rupture sentimentale ou plutôt la tentative de la gérer. Une histoire illustrée par des clips artistiquement réussis dirigés par le gaillard qui se complémentent également. Tournés en Ecosse et au Maroc, ils sont rehaussés par la présence de l’actrice belge Sophie Maréchal qui avait déjà participé à celui d’“Undivided” en 2016. L’album arrive à l’automne et, même si aucune date officielle de sortie n’a encore été annoncée, il sera présenté le 23 novembre à la Rotonde du Botanique.

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L’improbable dénominateur commun de cette newsletter semble le laps de temps allongé entre deux sorties discographiques. Ceci dit, sur ce terrain, c’est Lionel Solveigh qui gagne la bataille haut la main. Home, son deuxième album, a ainsi vu le jour en mai 2009, soit voici quatorze ans. Il n’a toutefois pas chômé entre-temps, se consacrant à une thèse, à sa famille et à divers autres projets culturels. On l’a aussi croisé un soir d’avril 2019 au Witloof Bar du Botanique en support d’E.B. The Younger, sans toutefois apercevoir une suite pourtant très attendue.

Mais ça, c’était avant car “Seven Years Love”, son deuxième album, a vu le jour le 14 avril dernier et ne demande qu’à se propager. Via des compositions authentiques, le singer-songwriter raconte son quotidien avec une élégance dont il a le secret, abordant des thèmes aussi variés que la paternité, les relations sociales, l’amour… Des tranches de vie d’une sincérité telle qu’il est compliqué de ne pas succomber à ses proses mais surtout à son intonation et ses mélodies, comme sur “If”, titre d’intro et mantra du musicien, l’entêtant “Everything Is Now” ou le catchy “Dancing With Reality”. Un album sur lequel spontanéité et candeur posent les bases d’une relation de confiance. À nous d’en récolter les fruits… Pour les curieux, il se produira ce samedi au Petit Royaume à Namur et dimanche à l’Alter Schlachthof d’Eupen.

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* NJR = Noir Jaune Rouge

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