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OPETH à l’AB : on aurait tant voulu aimer…

AB, mercredi 6 novembre. Nous peinons à nous frayer un chemin vers le bar qui jouxte l’accès au photo pit, tant la foule est dense.

L’heure est déjà avancée et le premier groupe ne tarde pas à entrer en scène. Il s’agit du trio islandais qui s’est fait connaître sous le nom de The Vintage Caravan. En creusant un peu dans ma mémoire et dans mes archives photos, je me rends compte que nous avions déjà eu l’occasion de découvrir ce sympathique trio lors de l’édition 2016 du Raismes Fest.

Óskar Logi  (guitare et voix), Alexander Örn (basse et choeurs) et Stefán Ari (batterie et choeurs) affichent sur scène une maturité que l’on attend pas chez des jeunes artistes qui atteignent à peine la moitié de la vingtaine. Pourtant, ils y vont de manière franchement décomplexée avec leur rock à la fois vintage et moderne et nous font voyager avec quelques titres bien sentis dont “Reflections“, “Crazy Horses“, “Set Your Sights“, “Babylon“, “Innerverse“, “On the Run“, “Expand Your Mind” et “Midnight Meditation“. Ce qui frappe chez ces diables d’Islandais, qui comptent quand même déjà 4 albums studio à leur actif, dont le dernier en date “Gateways” est sorti en 2018, c’est que leur apparent décontraction cache en fait une maîtrise parfaite de leur sujet, ce qui permet au public de se délecter de toutes ces mélodies

Leur précédent passage à l’AB en 2018 avait fait l’objet d’une captation en public, que nous ne résistons pas à l’envie de partager ici avec vous :

Bref, vous l’aurez bien compris, The Vintage Caravan est un groupe que nous avions déjà aimé en 2016 et que nous avons adoré revoir en 2019. À tel point que pour nous, on aurait franchement pu inverser l’affiche de ce soir, mais nous y reviendrons.

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Après une courte pause qui nous permet de prendre la température de la salle, arrive le moment tant attendu d’acclamer les vétérans d’Opeth. Cela faisais déjà plusieurs fois que nous avions prévu d’aller assister à un concert de ce groupe légendaire, mais le destin facétieux s’était employer à contrecarrer notre dessein. Cette fois-ci, ça y est. Nous sommes là et le groupe monte en scène devant une salle pleine à craquer et un public étonnamment multigénérationnel.

Dès l’extinction des lumières, les métallurgistes progressistes suédois investissent la scène au son de “Livets Trädgård” et démarrent leur prestation avec “Svekets Prins“. D’emblée, l’intro assez calme est suivie d’un morceau beaucoup plus rythmé donc, avec en toile de fond des images projetées sur un écran géant et des jeux de lumières particulièrement complexes.

Le public a l’air heureux de retrouver les monstres sacrés que sont devenus Mikael Åkerfeldt (voix et guitares), Martin Mendez (basse), Martin Axenrot (batterie), Fredrik Åkesson (guitares) et Joakim Svalberg (claviers).  Opeth embraie avec “The Leper Affinity“. C’est là que je commence à m’interroger et que mon sens critique l’emporte sur l’amateur de musique progressive que je suis par ailleurs en temps normal. Les lumières prennent un côté outrancier qui rend difficile de distinguer les interprètes sur scène. De plus, il m’apparaît de plus en plus que les mélodies me paraissent plus déstructurées que la moyenne. Pour une fois, chroniqueuse et photographe sont d’accord pour dire qu’on ne parvient pas à entrer dans ce concert, ce qui est d’autant plus étrange que la salle semble adhérer pleinement au discours musical opéthien.

La suite est une suite de titres puisés dans la vaste discographie du groupe : “Hjärtat Vet Vad Handen Gör“, “Reverie/Harlequin Forest” (notre préféré de la soirée), “Nepenthe“, “Moon Above, Sun Below“, “Hope Leaves“, “The Lotus Eater“, “Allting Tar Slut” et un double rappel avec “Sorceress” et “Deliverance“.

Si la prestation des Suédois était techniquement irréprochable et visiblement très au goût du public venu nombreux, reste que nous n’avons inexplicablement pas accroché. Car nous aurions tant aimé aimer Opeth. Peut-être n’était-ce pas notre jour. Dans le doute, nous réessaierons lors du prochain passage des progressistes suédois pour en avoir le cœur net !

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Accréditation: AB

Galerie: The Vintage Caravan | Opeth
Article: Anne-Françoise Hustin et Hugues Timmermans
Photos © 2019 Hugues Timmermans

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