CD/DVDChroniques

DRIVE MOYA – The Light We Lost

0 Shares
Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Drive Moya veut vous entraîner vers le bas, sous les vagues. Le son dense du trio, regorgeant de guitares imprégnées d’effets, emprunte de toute évidence au shoegaze et au post-rock… mais il n’y a pas de «paysages» sonores ici. Ce groupe vous montre la musique rock sous un angle différent, dans les profondeurs étranges et troubles de la mer.

Le guitariste / chanteur Christian ‘Juro’ Jurasovich est devenu une figure phare de la scène “slowcore” autrichienne avec ses premiers groupes, Mimi Secue et Contour. Avec Drive Moya, son oreille pour le ton et la texture a été suralimentée par une redécouverte du carburant alt-rock des années 90 qui a propulsé ses premiers pas dans la musique, ainsi que par une obsession de tordre son ton de guitare en de nouvelles formes étranges. Sur leur premier album, The Light We Lost, ces formes ont été modelées par le nouvel arsenal d’effets de guitare de Juro. Nous parlons de tranchées de réverbération au fond de l’océan, de courants de modulation tourbillonnants et d’ombres vacillantes de bruit et de distorsion, appliquées d’une manière qui donne à la musique de Drive Moya une profondeur sombre et englobante. Les voix pacifiques de Juro et du bassiste / co-chanteur Simon Lee flottent à l’intérieur, appelant à travers l’abîme avec des paroles sur les impulsions, les réactions, la nostalgie et même l’amour. Pendant ce temps, une impulsion rassurante de basse et de batterie vous maintient en contact avec le monde d’en haut, où la lumière lointaine n’est pas encore perdue.

Le titre d’ouverture Cold Water est imparable, une excellente entrée en matière, on croirait entendre Slowdive. L’envoûtant Freezer, plus lent, est d’inspiration brit-pop. In the End est un trip mélancolique. En fin de parcours, Violin, plus vigoureux, remet les pendules à l’heure, avec des guitares à la Dinosaur Jr.

Enfin, Song for Two (All the Light) conclue l’album en mode mid-tempo avec des guitares étouffées puis débridées.

Ce galop d’essai est tout à fait recommandable. On aurait aimé des titres tout aussi percutants que Cold Water, qui, à lui seul, justifie l’écoute de cet album.

Tracklist

1 Cold Water 4:08
2 White Leaf 7:06
3 Freezer 5:37
4 Dreamboy 4:56
5 In The End 3:52
6 Violin 4:36
7 Song For Two (All The Light) 6:35

Pays: AT
Noise Appeal Records/Rough Trade Distribution
Sortie: 2019/12/06

https://www.facebook.com/drivemoya/

Laisser un commentaire

Music In Belgium