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KAMALA – Limbo666

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Attention, plusieurs groupes Kamala trainent en ce moment avec de nouveaux albums. Il y a un Kamala thrash metal mais le Kamala qui nous intéresse aujourd’hui est allemand, vient de Leipzig et ses préoccupations sonores sont situées à des milliers d’années-lumière du thrash puisqu’il donne allègrement dans le rock psychédélique le plus aérien.

Christian Kämper (chant), Hannes Gröschner (basse), Theo Rolfs (guitare), Eric Glatzel (guitare et synthés) et Henry Mitko (batterie) forment leur groupe en 2016 et vouent un culte au psychédélisme cool, celui de la Californie de 1968, en gardant un œil sur ce qui se fait de moderne, comme leurs compatriotes de Colour Haze, le grand groupe psyché et stoner teuton en activité depuis près de trente ans.

Kamala sort un premier EP éponyme en janvier 2017, avec quatre titres avoisinant les six minutes de moyenne. Suit le premier album ʺRadial perceptionʺ en mars 2018, qui formule un rock cool, à la fois planant et nerveux (ʺMoaning machineʺ, ʺVultures circleʺ) qui fait penser à la rencontre des Argentins de Color Humano et des Australiens de Kahvas Jute, en ces lointaines années 70.

En mars 2019, l’album ʺYour sugarʺ marque une progression vers des ambiances plus progressives ou jazzy, à la Soft Machine (ʺMorning sighsʺ, ʺChronic burdenʺ). Des pointes d’acid rock à la Grateful Dead des débuts font aussi surface (ʺYour sugarʺ) et la production ample fait penser au travaux du grand Conny Plank dans les années 70.

Cet assemblage fort intéressant trouve sa consécration sur ʺLimbo666ʺ, nouvel album de la formation allemande, qui s’enrichit à nouveau de belles sonorités inédites. Le psychédélisme est accéléré, pas tellement loin de King Gizzard & The Lizard Wizard (ʺLimboʺ), avec des apports funky et des guitares très fluides. Ça plane pour nous sur ʺCut the wireʺ et ses guitares pointillistes, c’est cristallin et feutré sur ʺTalking dirtyʺ, beaucoup plus énervé sur ʺFreudian autocorrectʺ (et son punk psychédélique tendu). D’autres morceaux comme ʺYuko & Memoriʺ, ʺLight in the cloudʺ (teinté de Mellotron) ou ʺNarcissusʺ continuent de fournir la bonne dose de psychédélisme jazzy aux guitares fines.

Avec Kamala, on peut encore compter sur un solide groupe de psychédélisme d’outre-Rhin, ce qui commence à faire du monde chez une population qui renoue ici avec les traditions krautrock du début des années 70. On ne peut que s’en réjouir.

Le groupe :

Christian Kämper (chant)
Hannes Gröschner (basse)
Theo Rolfs (guitare)
Eric Glatzel (guitare et synthés)
Henry Mitko (batterie)

L’album :

ʺLimboʺ (04:51)
ʺCut the Wireʺ (04:38)
ʺTalking Dirtyʺ (04:50)
ʺThe Missionʺ (04:31)
ʺFreudian Autocorrectʺ (03:26)
ʺYuko & Memoriʺ (04:45)
ʺLight in the Cloudʺ (04:59)
ʺNarcissusʺ (05:55)
ʺBlindspotsʺ (06:02)

https://kamalapsych.bandcamp.com/album/limbo666
https://www.facebook.com/kamalapsych

Pays: DE
Tonzonen Records
Sortie: 2022/12/09

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