CD/DVDChroniques

QUARTZ – Quartz (1977)

0 Shares
Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Le label Dissonance Productions continue de nous rassasier avec des extractions du fond des couloirs du temps de groupes désormais légendaires de la première ère du heavy metal. Ici, on va remonter assez loin chez les précurseurs avec ce groupe anglais Quartz qui va assurer la liaison entre le heavy metal pionnier des années 70 (Budgie, Black Sabbath) et les premières graines de la fameuse New Wave Of British Heavy Metal des années 80.

Composé de Mike Taylor (chant), Mike Hopkins (guitare), Geoff Nicholls (guitare et claviers), Dek Arnold (basse et chant) et Mal Cope (batterie), Quartz est originaire de Birmingham et s’appelle d’abord Bandy Legs, combo formé en 1974 par Mike Taylor, Geoff Nicholls (ex-World Of Oz) et Mike Hopkins (ex-Way Of Life, un groupe qui aurait compté en ses rangs John Bonham avant qu’il ne rejoigne Led Zeppelin). Ce groupe sort trois singles sur le label Jet Records : ʺRed ride/Don’t play gamesʺ (1974), ʺSilver screen queen/Lonely girlʺ (1975) et ʺBet you can’t dance/Circlesʺ (1976). Le groupe prend alors un nouveau manager en la personne d’Albert Chapman (qui gérait aussi Black Sabbath) et part en tournée en première partie de Black Sabbath. Pour ce faire, il se rebaptise Quartz. Quartz va jouer trois fois au festival de Reading (1976, 1977 et 1980) puis tournera intensivement en Grande-Bretagne en ouverture de UFO, Iron Maiden, Saxon, Gillan et Rush. Les concerts incessants dans les villes et bourgades anglaises forment le groupe qui est en mesure d’enregistrer un premier album en 1977. Celui-ci est produit par Tony Iommi, le guitariste sorcier de Black Sabbath. Tony joue d’ailleurs de la guitare et de la flûte sur deux morceaux de ce premier album éponyme de Quartz. On trouve aussi Brian May de Queen, invité par Tony Iommi, qui vient donner un petit coup de main au mixage. Brian May joue également un peu de guitare sur ʺCirclesʺ un ancien titre de l’époque Bandy Legs qui figurera finalement en face B du single ʺStoking the fires of hellʺ en 1980.

Le premier album de Quartz est à la fois intéressant et un petit peu décevant, tiraillé qu’il est entre des idées métalliques novatrices pour l’époque (ʺMainline ridersʺ, ʺStreet fighting ladyʺ) et des restes de rock progressif assez indigeste rappelant carrément Toto ou Styx (ʺSugar rainʺ). Parfois les deux idées se mélangent pour des résultats douteux (ʺHustlerʺ). Quelques synthétiseurs viennent aussi casser les effets prometteurs de certains morceaux musclés (ʺDevil’s brewʺ). On peut encore citer ʺAround and aroundʺ ou ʺPleasure seekersʺ, comme pièces intéressantes de cet album, oscillant entre Judas Priest et Wishbone Ash, à la recherche d’une originalité propre à Quartz, qui ne se dégagera finalement jamais de cet album. La ballade sirupeuse ʺLittle old ladyʺ qui termine l’album finit de laisser l’auditeur sur sa faim.

Ce premier album de Quartz est un peu comme un commando qui se serait sacrifié pour ouvrir la voie à une armée plus nombreuse. Lorsque les troupes menées par Saxon, Iron Maiden, Tygers Of Pan Tang, Jaguar ou Praying Mantis se sont engouffrées dans la brèche en 1979-80, elles ont à peine eu un regard pour ce brave soldat Quartz dont le corps pourrissait déjà au soleil. Il est donc bon de se souvenir de ce groupe en le replaçant à sa juste place et cette nouvelle édition du premier album chez Dissonance est là pour ça.

Pays: GB
Dissonance Productions
Sortie: 2019/02/22

Laisser un commentaire

Music In Belgium