CD/DVDChroniques

THOT – The city that disappears

0 Shares
Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Thot, groupe indus belge animé par Grégoire Fray, refait parler de lui à l’occasion de la sortie de “The city that disappears”, qui fait suite à Obscured by the wind, sorti en 2011. On a donc l’opportunité ici de découvrir le nouvel épisode des développements musicaux de Grégoire Fray, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il déborde toujours d’idées pour élaborer son œuvre, sorte d’extrapolation sur la musique de Nine Inch Nails.

Au fil du temps, et c’est une bonne chose, il semble que Grégoire Fray puise davantage d’idées personnelles pour enrichir son rock industriel, toujours nerveux et urgent, si l’on en juge par les nouvelles chansons contenues dans “The city that disappears”. Cet album sort près de trois ans après son prédécesseur, signe que Fray a pris son temps pour sa mise au point. En effet, le disque est conçu sur près de deux ans, d’octobre 2011 à septembre 2013, enregistré dans différents endroits dispersés entre la Belgique, la République Tchèque, la France et la Suisse. C’est finalement le grand Magnus Lindberg de Cult Of Luna qui procède au mixage final de l’ensemble.

La phase préparatoire au lancement de l’album a aussi été une longue période d’incubation. Le premier morceau “HTRZ” est uniquement dévoilé dans un premier temps sur le réseau deaddrops.com. Sur le titre “Rhythms.Hopes.Anwers”, il a été demandé aux fans de chanter le refrain, histoire de renforcer le lien existant entre Thot et ses admirateurs.

L’album arrive enfin en entier sur le marché et révèle une succession de sonorités carnassières servant un chant angoissé balancé dans l’urgence. Les ambiances puissantes sont parfois compensées par des phases plus calmes (“Keepers”, “Dédale”) jamais totalement débarrassées d’une rage sourde. Grégoire Fray déploie une variété de climats, tantôt excités (“HTRZ”), tantôt dansants et planants (“Blank street”), qui sont désormais reconnus par l’auteur et ses fans comme de la vegetal noise music, la marque de fabrique de Thot.

Comme sur le précédent album, Grégoire Fray allonge ses titres au fur et à mesure qu’on avance dans le disque. On termine donc logiquement avec le plus long titre de l’album, un “Citizen pain” de près de huit minutes qui achève les choses dans une apocalypse de rythmes brutaux et tachycardiques, inondés de vagues immenses de synthés gonflés à l’hydrogène. Ce final olympien est à la juste mesure d’un album ambitieux, impérial et qui ne lâche rien. Belle figure.

Thot sera visible sur scène le 25 avril au Botanique de Bruxelles et le lendemain à la Chapelle de Mons.

Pays: BE
Black Basset Records
Sortie: 2014/04/14

Laisser un commentaire

Music In Belgium