MOLLAND, Joey – Demo’s old and new

Nous continuons l’exploration de la carrière solo de Joey Molland, connu pour avoir été membre de Badfinger, groupe rock anglais qui connut quelques hits au début des années 1970 grâce à son contrat sur le mythique label Apple monté par les Beatles. Après l’édition de “Return to Memphis“ (2013) et la réédition de l’excellent “This way up” (2001), le label Gonzo Multimedia sort “Demo’s old and new”. Comme son nom l’indique, c’est une collection de démos enregistrées par Joey Molland à des moments divers de sa carrière. La période va de 1972 (deux versions de “Miss Misunderstood”) à 1995 (“Isn’t that a dream”, “Moonlight” et “Mirrors”, qui figureront sur l’album “This way up”).

Mais c’est la pochette qui met rapidement la puce à l’oreille de l’amateur éclairé. Le chien sur la photo rappelle celui de l’album “Basil”, album solo de Joey Molland sorti en 1998. La comparaison des titres entre les deux albums ne laisse aucun doute : “Demo’s old and new” n’est autre qu’une réédition de “Basil” sous un titre différent. Cet album sorti en 1998, entre “The pilgrim” et “This way up”, visait à suivre le mouvement engendré par la sortie d’un album posthume de démos de Pete Ham, membre de Badfinger disparu en 1975.

Mais autant cet album de Pete Ham (“7 Park Avenue”) était intéressant par son côté historique, autant le disque de Joey Molland est terne et semble taper à côté de son sujet. “Demo’s old and new” ou “Basil”, comme on veut, se contente d’amalgamer une série de titres confectionnés par-ci, par-là, souffrant parfois de graves défauts sonores qui handicapent des morceaux doté d’un bon potentiel (“Clouds of love”, datant de 1980). Il en résulte un manque d’unité et de cohérence qui ballade cet album de l’intéressant sous-exploité (“It’s true”) à du superficiel brouillon (“Panning gold”).

On cessera néanmoins le tir à boulets rouges sur cet album pour souligner les aspects positifs, par exemple les belles ballades “Miss Misunderstood” ou “Moonlight”, ainsi que l’excellent mais primitif “Walkin’ the floor”. On sent aussi les talents de compositeur de Joey Molland mais on regrettera que le niveau sonore ne soit pas toujours à la hauteur de l’enjeu. Cet album reste cependant recommandé aux complétistes de Badfinger, s’ils ne possédaient pas déjà l’album “Basil” sous sa forme originale.

Pays: GB
Gonzo Multimedia
Sortie: 2014/05/05 (réédition, original 1998)