CD/DVDChroniques

SIDEBURN – Electrify

0 Shares
Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Lorsqu’il a été déposé dans notre boite-aux-lettres, “Electrify” était accompagné d’une sympathique missive signée par Lionel Blanc. Le batteur de Sideburn nous y précisait que la dernière plaque de son groupe était sortie il y a déjà presque un an et qu’il était conscient qu’il était trop tard pour que nous en fassions la chronique. Dans un moment d’égarement, sans doute, le musicien suisse avait dû oublier que son groupe ne versait ni dans la Pop éphémère, ni dans un autre style musical hautement périssable, mais dans le Hard Rock pur, dur et immortel ; un genre musical où ‘une galette qui fut savoureuse un jour, le reste pour toujours’.

Sideburn est un quintette basé à Savigny dans le canton de Vaud, en Suisse romande. Dans la seconde moitié des eighties, le groupe s’appelait Genocide et distillait du Heavy dans la région de Lausanne. De cette période métallique, il ne reste aujourd’hui que deux témoignages discographiques. En 1997, le groupe se reconvertit au Hard Rock et opte pour un patronyme moins destructeur. Sideburn est né. Les hard rockers vaudois sont des gens besogneux et pas moins de six albums (“Electrify” compris) sont mis en boite entre 1997 et 2013.

À l’écoute d’“Electrify”, on ne peut s’empêcher de penser que Sideburn convoite le titre envié de ‘Plus australien de tous les combos suisses’ jadis attribué à Krokus. Comme celle de son ainé soleurois, la musique du Vaudois s’inspire librement du Hard Rock ultra-carré d’AC/DC, en y ajoutant le zeste de personnalité qui fait la différence. Toutefois, le fait que certaines de ses compositions aient un petit air de ‘déjà avoir été mis en boite par Vanda & Young’ ne nous autorise pas à le taxer de clonage. Car s’il suit une ligne de conduite similaire à celle du monstre Australien (rythmiques carrées, riffs accrocheur, etc…), le Suisse ne se contente pas de reproduire l’ADN Bon Scott dans ses laboratoire soniques (NDR : comme le font les Espagnols de 77 ou les Argentins de 42 Decibel), mais il fabrique sa propre créature en y ajoutant des éléments que l’on ne retrouve pas chez AC/DC. Nous pensons, par exemple, aux quelques notes d’harmonica qui apportent à la plaque un petit côté ‘roots’ bien agréable, à cette rage rebelle qui lui donne parfois des allures de Rose Tattoo ou encore à de petits détails plus ponctuels comme l’étonnant refrain Gospel de “Destination Nowhere”.

Notons encore que Sideburn a mis les petits plats dans les grands en confiant le mixage de son album un certain Beau Hill ; celui là même qui, dans les années 80, était responsable du son de formations aussi poilues que Ratt, Winger ou Warrant.

Un disque que nous vous aurions recommandé l’année dernière, que nous vous recommandons aujourd’hui, et que nous vous recommanderons sans doute encore l’année prochaine !

Hellvétie Ain’t A Bad Place To Be !

L’album (50’05) :

  1. Bite The Bullet (3’07)
  2. Devil May Care (3’12)
  3. Bad Boys, Bad Girls, Rock’n’Roll (3’14)
  4. Black Powder (4’00)
  5. Frontline (4’18)
  6. Never Get Down (3’57)
  7. Mr. Clean (3’41)
  8. Shady Katy (3’37)
  9. Travellin’ Man (3’45)
  10. Bad Reputation (3’23)
  11. Destination Nowhere (3’50)
  12. Lazy Daisy (Live) (3’25)
  13. Never Kill The Chicken (Live) (3’07)
  14. Rockstar (3’27)

Le groupe :

  • Roland Pierrehumbert : Chant, Harmonica
  • Lawrence Lina : Guitares
  • Mike Riffart : Guitares
  • Nick Thornton : Basse
  • Lionel Blanc : Batterie

Pays: CH
AOR Heaven – AORH0089
Sortie: 2013/10/28

Laisser un commentaire

Music In Belgium