OSAMA ABDULRASOL QUINTET – Jedid
Suite à l’article paru récemment sur cet équilibriste du qanûn (instrument à cordes semblable à une harpe, joué sur les genoux ou sur une table), voici venir la chronique de son album qui parait sur le label Home records. Maison de production liégeoise spécialisée dans la distribution de musiques et/ou d’artistes pratiquant des courants musicaux hors des sentiers battus, cette dernière nous propose donc un nouveau jalon dans la découverte des musiques du Monde !
Artiste reconnu pour sa dextérité et sa capacité à la composition, Osama Abdulrasol vient ici porter une bonne parole destinée à joindre l’Occident à l’Orient, en offrant une sorte de récital où plusieurs pointures viennent y placer leur savoir-faire respectif. Si Osama s’occupe du qanûn, du oud et des composition, il est ici épaulé par une équipe composée de Philippe Thuriot (accordéon), Lode Vercampt (violoncelle), François Taillefer (percussions) et Helena Schoeters (chant baroque et arabe). Voilà donc une carte de visite clarifiée où il est clair, que l’on va voyager d’une musique traditionnelle à de la musique plus classique.
C’est le violoncelle et l’accordéon qui ouvrent les débats sur une ambiance plutôt vintage, puis le chant (mi-français, mi-arabe) et le qanûn nous embarquent dans une atmosphère plus orientale et tournée vers les traditions du Moyen-Orient. Le solo d’Osama illumine l’espace sonore par sa grande dextérité et aussi sa vitesse d’exécution, prouvant qu’il est bien un maitre en la matière ! L’accordéon nous ramène alors vers les vieux films des années 70. S’ensuit des compositions où le travail technique est bien mis en valeur, grâce aux divers soli qui proposent effectivement un voyage entre Occident et Orient.
Outre les passages techniques où le but recherché est de prouver la grande dextérité de nos protagonistes, n’oublions pas les moments plus mélodiques et mélancoliques où la musique s’apaise grâce des arpèges plus légers. Le voyage se poursuit passant de la Grèce à l’Arménie, puis s’embarque vers le Turkestan ou l’Iran. Si le son des instruments permettent ce beau voyage, le chant participe lui-aussi à cette évasion musicale. Une échappée (belle) qui permet à l’auditeur de prendre le temps d’apprécier les délicats arpèges de cet étrange instrument, qui contribue à faire connaître d’autres cultures musicales.
Comme pour celui du Diab Quintet, l’album du Osama Abdulrasol Quintet est destiné à faire la découverte d’une autre musique, d’autres contrées du Monde. La musique adoucit les mœurs dit-on, à vous de voir si cela est bien vrai. Voyage assuré !
– Osama Abdulrasol Le Facebook
Pays: BE/IR
Home Records
Sortie: 2016/09/30