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PINK CREAM 69 – Headstrong

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La stabilité est le mot qui pourrait le mieux qualifier un groupe comme Pink Cream 69. Stabilité du line-up, qui ne connaît en trente ans que deux changements, avec le départ en 1994 du chanteur original Andi Deris pour Helloween et celui en 2012 du batteur Kosta Zafiriou qui, comme son nom l’indique, est suisse allemand. Stabilité des productions discographiques, également, avec un album tous les deux ans environ depuis 1989, bien que les dernières livraisons aient été plus espacées (“Thunderdome”, 2004 ; In10sity, 2007 ; “Ceremonial”, 2013 et ce nouveau “Headstrong” en 2017). Et enfin stabilité de l’inspiration puisque ce groupe allemand nous a toujours habitués à un hard rock/heavy metal mélodique d’excellente facture, sans faute de goût ou essoufflement de la puissance de feu.

Aujourd’hui, le combo de Karslruhe est toujours animé par les historiques Alfred Koffler (guitare) et Dennis Ward (basse), accompagnés depuis 2004 par le guitariste Uwe Reitenauer, le batteur Chris Schmidt (arrivé en 2012) et le chanteur anglais David Readman, solide vocaliste qui participe également à de nombreux projets parallèles (dont Adagio et Voodo Circle, par exemple). Quatre années s’étaient écoulées depuis le dernier album “Ceremonial” mais elles ont été mises à profit pour concocter un nouvel album plus inspiré que jamais.

Avec d’excellents assauts métalliques échevelés, une puissance vocale invincible et un son à décorner un rhinocéros, les hommes de Pink Cream 69 démarrent cet album à fond de train avec l’imparable “We bow to none”, speedé comme de l’Helloween, racé comme du Whitesnake de compétition et puissant comme du Motörhead taquin. La rigolade s’organise ensuite autour du costaud “Walls come down”, taillé dans le granit dont on fait les Dokken ou les Winger. Le niveau d’énergie et le voltage des instruments ne diminue pas sur les non moins excellents “Unite and divide” ou “No more fear”, qui laissent ensuite la place à des ballades musclées comme “Man of sorrow” ou “Vagrants of the night”, juste séparées par le colossal “Path of destiny”, priestien à souhait. Le tiercé final “Bloodsucker”, “Whistleblower” et “The other man” assure une conclusion d’album qui n’a rien à envier au début.

Mais les choses ne s’arrêtent pas là puisque “Headstrong” est accompagné d’un CD bonus reprenant neuf titres d’un concert joué à Ludwigsburg en 2013. La sélection des morceaux permet de découvrir une paire de chansons du dernier album de l’époque, “Ceremonial”, mais également quelques classiques en provenance des albums “Pink Cream 69” (1989), “One size fits all” (1991), “Break the silence” (1998) ou “Sonic dynamite” (2000). Les ambiances sont un peu plus hair metal que sur “Headstrong” mais c’est une excellente façon de découvrir de façon express la musique de Pink Cream 69, pour ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion d’étudier ce groupe en profondeur. Et après l’écoute de cet excellent “Headstrong”, nous ne saurions trop recommander une écoute attentive de la fourmillante discographie de Pink Cream 69 (douze albums studio et deux live).

Pays: DE
Frontiers
Sortie: 2017/11/10

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