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LAST AVENUE – Identity

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Les Orléanais de Last Avenue sont de retour avec un troisième album qui, bonne nouvelle, confirme le bien qu’il fallait penser de ce groupe, qui avait révélé d’intéressantes qualités sur son précédent album “Integration protocol”. Dèj (chant et guitare), Will (guitare), Elie (basse) et DDA (batterie) ont repris le chemin des studios et ont gravé sur la cire huit nouveaux titres agrégés dans un album plus court et plus ramassé que le précédent. Sur cet album de 2015, on citait aussi un certain Flo aux machines et samples mais on ne sait plus trop ce qu’il est devenu ici, son nom n’étant pas mentionné sur l’album mais son visage apparaissant toujours auprès de ses acolytes sur le site officiel du groupe.

Les nouvelles sont donc bonnes dans le Loiret puisque ce nouvel album de Last Avenue renforce sa position sur le font du métal industriel et évolue un peu vers des lignes plus mélodiques tout en gardant une incontestable force de frappe.

La première partie de l’album fait en quelque sorte office de présentoir de ce qui a changé chez Last Avenue, avec quelques titres plus affinés, toujours environnés de grosses sonorités indus et électro, comme un rendez-vous entre Stone Sour, Marilyn Manson, Prodigy et Daft Punk. On se laisse happer tout de suite par le premier titre “We run” (objet du single et de la vidéo officielle) qui lâche des guitares en mode puissant et un chant clair et mélodique. C’est agréable mais on se dit que si tout l’album se base sur ce genre de propos, l’assèchement de l’inspiration n’est pas loin. Heureusement, Last Avenue rebondit à temps avec un massif “Essential shadow” qui écrase tout sous un éboulis de guitares et de rythmiques carrées, servant un chant robotique et menaçant. Même limonade avec “Repellent and violent” qui conserve le même cap mansonien et méchant, prologue idéal à une série de titres encore meilleurs qui vont suivre sur la partie centrale du disque.

“Edgeless life” surprend son monde en associant vocaux ultra-mélodiques et synthés tout en légèreté à la Daft Punk avec une réponse guitaristique de colosse sous amphétamines de synthèse. La fin très progressive de ce morceau, à la Devin Townsend, est un petit régal. L’instrumental “Partials” sert en quelque sorte de pivot, avec ses atmosphères aériennes et machinistes, genre Kraftwerk modernisé. Et puis on repart à l’assaut sur un dernier tiers métallique à souhait, rugueux et contrasté (“Neon animals”, où Rammstein se confronte à My Chemical Romance), spatial et brutal (“Fear to stay”, où Korn tape la discute avec Killing Joke) et impérial sur le final (avec un “Stuck” qui vient consumer les derniers feux allumés par cet album costaud).

Bien équilibré (avec cette progression allant du plus léger au plus lourd), bien composé (avec des titres d’environ quatre minutes qui ne perdent pas de temps pour aller à l’essentiel) et habile dans l’association des influences, ce nouvel album de Last Avenue confirme la bonne santé musicale de ce groupe qui gagne à être connue au-delà de sa région d’origine. Actuellement, le groupe ne semble pas donner de concerts, ce qui est dommage. Alors, Messieurs les promoteurs de tournée, au lieu de toujours nous servir la même soupe, vous ne pourriez pas de temps en temps dénicher du sang neuf? On a des noms, si ça vous intéresse.

Pays: FR
Marmelade Production/Dooweet Agency
Sortie: 2017/11/03

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