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B – Black atlas (EP)

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Derrière cette deuxième de l’alphabet latin se cache Bert Libeert, connu des amateurs de techno et d’électro pour être le batteur de Goose, l’un des plus fameux groupes belges exerçant dans ce domaine. A l’issue d’un quatrième album sorti en 2016, Goose n’a rien de spécial sur la planche et Bert Libeert en profite pour placer un petit EP solo, comme il l’avait déjà fait avec “Ambush”, un premier EP trois titres sorti en 2016 sur le label Lektroluv, référence belge en matière d’électro.

Vous l’aurez compris, nous sommes ici dans sur un territoire électro et même techno, ce qui est à l’extrême limite de notre terrain d’étude, Music In Belgium étant surtout réputé pour ses analyses rock, blues et pop (et un peu jazz et folk, allez). Mais ce qui a attiré notre attention avec cet EP de B est qu’il est distribué par le label Consouling Sounds, qui fait ici la promotion de cet objet édité par le label Circuits, déjà responsable de l’album de Fär, également écoulé par Consouling. Si la maison phare de l’avant-garde expérimentale de Belgique et d’ailleurs porte un intérêt à l’électro de B, c’est qu’il doit y avoir autre chose de plus intéressant à découvrir que de la bête électro boum-boum.

Ce qui doit en effet constituer une plus-value aux oreilles des responsables de Consouling Sounds doit être le fait que ces quatre titres, effectivement, véhiculent un certain message de lourdeur et de sonorités menaçantes. Avec deux synthés et deux boîtes à rythmes, Bert Libeert produit en effet un son lourd, hypnotique, qui prend une dimension inquiétante à partir du deuxième morceau “Dark Waltz”, intervenant après le plus conventionnel “Black atlas”. Le même univers sonore cybernétique et froid règne sur “Disconnected”, qui démarre par des parties d’orgue d’église, bien gothiques à souhait. Le dernier morceau “My mind” est peut-être le plus inventif des quatre, avec des paroles répétitives fondues dans un mix lointain en arrière-plan de grosses rythmiques techno hardcore.

Bert Libeert réveille ici des sons qui remontent en effet aux débuts de la techno de la fin des années 80, quand on appelait encore ça de la house music. On se rend compte que, finalement, le genre n’a pas trop vieilli et qu’il est toujours d’actualité. D’où une probabilité que ce style ait encore de longues années de prospérité devant lui. Les rockers vont devoir penser à trouver des parades pour éviter que ce concurrent encombrant ne vienne voler des auditeurs sur ses plates-bandes.

Pays: BE
Consouling Sounds
Sortie: 2018/03/02

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