CD/DVDChroniques

WOLFPACK – Loathe

0 Shares
Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Formé à Paris en 2012, Wolfpack est en train de se frayer un chemin à coups d’épaule musclée vers les marches qui mènent au sommet de la hiérarchie punk hardcore française. Hadrien (chant), Kevin (basse), Jean-Philippe (guitare), Al (guitare) et xNiamorx (batterie) réalisent en 2013 une première démo aux confins du beatdown, du hardcore et du métal. La réputation du combo grandit au fur et à mesure que Wolfpack dézingue les planches des scènes hardcore européennes, notamment en première partie de Lionheart ou Desolated.

Avec ce palmarès, Wolfpack enregistre un premier album “None above/None equal” en 2016, imposant un hardcore velu et truffé de potentialités, plaçant le groupe dans le wagon de tête des combos prometteurs. Parallèlement, Wolfpack continue d’impressionner sur scène et confirme sa position d’attraction scénique imparable, avec des passages au Rock Zottegem 2015 à l’Ieperfest 2016, aux Etats-Unis, au Brésil et même jusqu’en Birmanie avec le Golden Land Festival 2016.

Inutile de dire qu’un groupe en pleine progression artistique est facilement capable de décrocher le pompon avec son deuxième album. C’est ce qui se passe ici avec “Loathe”, qui surprend Wolfpack en train d’évoluer à grande vitesse et d’assombrir son hardcore ou d’étendre sa sphère d’inspiration en direction d’un métal parfois doom. Une signature chez les Allemands de Beatdown Hardwear est là pour confirmer la montée en puissance des Français.

Wolfpack, en dix titres et 26 minutes, élabore des atmosphères pesantes et explosives, faisant gronder d’énormes guitares sur une introduction qui semble inachevée (“Intro/Cursed”), déchaînant des rythmiques de colosse sous caféine (“Oblomov”), ouvrageant une violence retenue (“Les fleurs du mal”, encore une référence littéraire après “Oblomov”) et glissant même un passage de “La bohème” de Charles Aznavour à la fin de son “Delusion”. Les ayatollahs du hardcore, les Savonarole du beatdown vont peut-être cependant faire grise mine devant la petite glissade metalcore qui vient affaiblir le refrain de “Hover above me” qui, chose effroyable, fait une petite concession à un chant mélodieux de petit éphèbe tout gracieux. Fort heureusement, on oublie ces errances grâce au pilonnage en règle opéré sur “Viper’s choirs”, “Pessimist” ou “Doomed”. Côté douceur, nous avons droit à quelques beaux moments de repos avec “Interlude” (43 secondes de finesse) et “Loathe” qui achève l’album à la guitare acoustique.

Epais, pessimiste, versatile et fédérateur de différents genres extrêmes, “Loathe” révèle effectivement les talents de composition d’un groupe qui pourrait bien vivre une année 2018 assez faste. A suivre lors des prochains festivals d’été, où Wolfpack pourrait venir en Belgique.

Pays: FR
Beatdown Hardwear Records
Sortie: 2018/03/16

Laisser un commentaire

Music In Belgium