CD/DVDChroniques

PRIMAL FEAR – Apocalypse

0 Shares
Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

A l’heure où nous écrivons ces lignes, le nouvel album “Apocalypse” de Primal Fear caracole à la dixième place du Top 100 allemand mais aussi à la 47e place de l’Ultratop flamand et à la 65e place de son homologue francophone. Une belle performance pour ce disque qui révèle un Primal Fear toujours en grande forme. Le groupe allemand semble surfer ici sur une sympathique vague d’ondes positives, après ses deux derniers et convaincants albums “Delivering the black” (2014) et “Rulebreaker” (2016), ainsi que la solide compilation Best of Fear de 2017, qui faisait le point sur les dix dernières années de la carrière de Primal Fear.

Ici, on retrouve une équipe déjà bien établie depuis 2015, époque de l’arrivée des deux derniers nouveaux musiciens en date, Tom Naumann (guitare) et Francesco Jovino (batterie). Pour le reste, le noyau fondateur Matt Sinner (basse) et Ralf Scheepers (chant) peuvent aussi compter sur Magnus Karlsson (qui fête ses dix ans de maison) et Alex Beyrodt (guitare, neuf ans de services). Cerise sur le gâteau, c’est encore l’hyperactif Jacob Hansen qui reprend le siège de producteur, comme sur les deux précédents albums.

Après vingt ans de carrière, Primal Fear n’a plus grand-chose à prouver mais il a encore pris soin de conserver intacte la motivation métallique et la volonté de faire les choses en grand. Avec un titre comme “Apocalypse”, il fallait effectivement tenir son rang et donner à ce titre ambitieux des chansons dignes de ce nom. C’est chose faite avec une sélection de titres frappeurs qui donnent sans vergogne dans une pompe guerrière bien maîtrisée et capable de cultiver une certaine variété dans les compositions. Quand on parle de variété ici, on se réfère bien évidemment à une gamme choisie de stéréotypes bien métalliques, sans exploration d’idées révolutionnaires mais où les différentes atmosphères habituelles du heavy metal sont représentées.

Question inspiration, Primal Fear poursuit donc son bonhomme de chemin, avec des morceaux qui laissent suinter des influences dues à Helloween (“New rise”), Running Wild (“Cannonball”) mais aussi à Dream Theater (“Supernova”, pour ce qui est un peu plus du genre ballade) et surtout à Judas Priest. A plusieurs reprises, en effet, le groupe de Matt Sinner et Ralf Scheepers vient poser ses bottes boueuses dans le jardin de la bande à Rob Halford, avec des morceaux rudement couillus comme “The ritual”, “Blood sweat and fear”, “Hail to the fear” ou “Hounds of justice”, allant piquer des fleurs dans le bac “Painkiller” des Metal Gods. Petits sacripants, va!

Au final, on se retrouve avec un album bien agréable à écouter, électrifié et clouté à souhait, pas forcément le plus bouleversant de Primal Fear mais assurément pas un des plus mauvais. Après la phase gagnante des années 2014-2017, il semble de Primal Fear soit encore prêt à défendre sa cause avec brio et panache. Pourvu que ça dure…

Pays: DE
Frontiers Music
Sortie: 2018/08/10

Laisser un commentaire

Music In Belgium