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Une rentrée en force au Botanique : concert de KIMBRA

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Une belle rentrée pour la saison 2012-2013 au Botanique. Pour cette seconde journée dans la salle des découvertes, nous avons Joy Wellboy en première partie de Kimbra. Depuis 2009, la chanteuse-compositrice Joy Adegoke s’est associée au réalisateur Wim Janssens pour former le duo Joy Wellboy. Une rencontre explosive dont on est déjà totalement fan ! Pour la circonstance, ils sont accompagnés d’un troisième larron soit DC Salas, alias Diego Cortez Salas, maître des machines qui apporte à ce duo explosif une touche quelque peu “électro”.

Impossible de dire d’où leur viennent toutes leurs influences. Joy Wellboy, c’est comme une nouvelle chanson que vous entendez pour la première fois, avec la conviction qu’elle existe depuis toujours. Des accords inhabituels, des lignes de basses primaires et des mélodies irrésistibles qui vont droit à l’âme… et qui sont dominés par des voix entraînantes, éblouissantes, qui parfois coupent et parfois explosent. Un univers électrique, héroïque, mais avant tout personnel et séduisant qu’on vous laisse découvrir…

La basse sur le premier morceau d’entrée “My Heart Ran Away” est très efficace. Wim qui joue habituellement sur ce morceau de la guitare a pris sa basse qu’il joue de mains de maître. La voix de Joy, qui a participé à pas mal d’enregistrements de Buscemi, y est très douce, le morceau est d’ailleurs très lent. Dans le second morceau, “Mickey Remedy”, le riff de basse devient plus incisif, la touche électro marque le coup, la voix de Joy s’affirme, l’ambiance monte tout doucement. Le morceau suivant est “Valley Green”, Joy commence à sautiller, Wim s’acharne sur sa basse, les battements et lignes de basses primaires donnent une musique énergique. Je ferme les yeux et je pense à une ambiance très Talking Heads. La voix de Wim me fait penser à Ruben Block, chanteur de nos gloires nationales Triggerfinger.

Suit le morceau “White Baby”, Wim prend sa guitare, alors qu’il officie généralement avec sa basse sur ce morceau. Le beat électro d’arrière-plan fait rebondir la voix de Joy. Le cinquième morceau est “Lay Down Your Blade”. Ça balance pas mal. Wim, qui passe de la basse à la guitare électrique, nous fait une intro du tonnerre. Sur le morceau suivant “The Movement Song”, un nouveau morceau remuant et attachant, c’est plus funky et dansant. “Flush Me”, là j’adore, morceau connu, électro, basse très présente, à écouter en priorité. Le set se termine par “Fire Bury Me”. On reste sur sa faim, ce groupe demande à être connu. On attend avec impatience le cd de ce groupe talentueux.

La seconde partie de la soirée est dédiée à Kimbra, de son nom complet Kimbra Johnson, née le 27 mars 1990 à Hamilton et qui est chanteuse, auteur, compositeur, interprète néo-zélandaise.

Kimbra Johnson est née et a grandi en Nouvelle-Zélande. Elle a étudié à la Hillcrest High School. Elle a concouru trois années consécutives au National Schools’ Competition Rockquest, où elle a obtenu la seconde place en 2004 à l’âge de 14 ans. Kimbra n’a pas évolué dans un milieu musical, cependant elle a commencé à écrire des chansons dès ses dix ans. Son père travaillait au centre universitaire de Waikato’s et sa mère était infirmière. Ses parents lui offrent sa première guitare pour ses 12 ans et, après quelques leçons de musique, elle se retrouve déjà sur scène. Elle n’a jamais pris de cours de chant.

Kimbra a réalisé sa première performance avec le single “Smile” sur une chaîne néo-zélandaise pour enfants. Après sa victoire au Juice TV (avec son second single “Simply on My Lips”) en 2007, elle est repérée par Mark Richardson qui devient son agent et la signe sous son label Forum 5. Elle part pour l’Australie et commence une carrière professionnelle. Elle sort son premier single “Settle down” issu de l’album “Vows” sorti en 2011 en Australie et en Nouvelle-Zélande, pour le reste du monde en 2012. La vidéo est réalisée par Guy Franklin.

En juin 2011, Kimbra signe un contrat chez Warner Bros. Son premier album arrive en cinquième et troisième position des charts australiens et néo-zélandais, et ce, dès sa sortie. La couverture de l’album est illustrée par des peintures corporelles réalisées par Rhys Mitchell et Raphael Rizzo. En novembre 2011, elle reçoit le prix de la meilleure interprète féminine de l’ARIA pour son titre “Cameo lover” de l’album “Vows”. En 2011 également, elle chante en duo avec Gotye la chanson “Somebody That I Used to Know”. Le succès mondial du titre lui permet d’accompagner Gotye dans une tournée internationale où elle apparaît en première partie. En avril 2012, elle participe au projet Converse avec Mark Foster, le leader de Foster the People, et DJ A-Trak en enregistrant le tube “Warrior” et le clip qui l’accompagne.

Elle est habituellement accompagnée en concert par ses amis musiciens Ben Davey (clavier/chœur), Timon Martin (guitare/chœur), Stevie McQuinn (batterie) et Fagan Wilcox (basse/chœur). Le concert de la diva commence à 21h précise et durera 1h10. La salle de l’Orangerie est pleine à craquer. Le set commence par “Limbo”, après une petite intro musicale apparaît sur la scène, la diva, sacré bout de femme qui du haut de ses 22 ans utilise sa voix comme un instrument polyphonique.

Kimbra enchaîne ensuite avec “Posse”, puis “Good Intent”, suivi de “Old Flame”, de “Plain Gold Ring”, de “Something” et “Two Way”. Viennent ensuite, en enchaîné, les perles “Marigold” et “Warrior”. Le set continue avec “Samaritan”, suivi de “Settle Down” qui est un morceau aux sublimes harmonies vocales, de “Cameo Lover” qui est pour moi le meilleur morceau de son opus qui sonne pop. Kimbra termine avec le très sexy “Come Into My Head”. En rappel, nous avons droit au sublime “Withdraw” très lent à la voix très soul.

Kimbra compose des titres alternant entre pop rêveuse et new soul chargée en groove, le tout teinté d’une touche de jazz et d’électro. Sucrée et énigmatique, la voix de Kimbra se rapproche de celles d’artistes comme Feist ou Björk. Cette jeune chanteuse à l’allure de lolita, au look de pin up rétro futuriste, séduit le public par ses titres pop accrocheurs et une aisance scénique naturelle. C’est une artiste géniale par sa présence sur scène, son excentricité et sa voix. Décomplexé est le terme qui convient le mieux pour définir la musique de la jeune Kimbra.

Seul point négatif à ce concert, le merchandising très pauvre (seulement tee-shirt et posters signés par Kimbra vendu au prix excessif de 16 euros). Elle ne viendra même pas voir ses fans en fin de concert. Dommage !

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