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Stereo Grand sous le feu des questions

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Cette interview a été réalisée juste après le concert, dans les loges de l’Ancienne Belgique. C’est la dernière date de concert pour la présentation du premier album “The Invisible Wall”. Le groupe va se consacrer à l’écriture et à l’enregistrement du second album qui devrait sortir fin 2014. On l’attend avec impatience. Music in Belgium : Bonjour Stereo Grand, faites-nous une petite présentation du groupe ?

Rodger Hugues : My french is not terrible. Mon nom est Rodger Hugues et je viens d’Écosse. Je suis membre de Stereo Grand.

Yves Daloze : Nous avons débuté le groupe en juillet 2008. La première rencontre de tous les membres de Stereo Grand, c’était en juillet 2008. On a commencé à bosser sur un E.P. qui est sorti en septembre 2009. Et voilà, on est un combo belgo-écossais, on est quatre Belges et un écossais.

MiB : Quelles sont vos influences musicales ?

Yves Daloze : Oui, forcément le Death metal, je rigole. Nos influences, le rock/pop anglais et l’électro. Enfin, cela dépend, on a chacun des background un peu différents. Mais on se retrouve tous dans le rock/pop électro. Si on prend les influences de chacun, on les résume et on arrive dans ce style-là.

MiB : Quel est le dernier CD que tu as écouté ?

Yves Daloze : C’est Kodaline.

Nicolas Denis : Kodaline, je les ai découverts il n’y a pas longtemps. On a fait un concert avec eux.

Rodger Hugues : Moi, il y a 10 ans que j’ai acheté un CD.

Jean-Philippe Risse : Moi, j’ai déjà répondu à cette question, il y a six mois et c’est toujours le même. Les vieux quoi, Dr Dee, le projet de Damon Albarn.

MiB : Votre premier album “The Invisible Wall” a très bien marché. Y en a-t-il un nouveau en préparation ?

Yves Daloze : Oui, pour la fin 2014, il devrait être bon. On a déjà plein de chansons. Le concert de ce soir clôture en fait la tournée “The Invisible Wall”, même si c’était à l’Ancienne Belgique. On est parti pour un nouveau show, de nouvelles chansons, un nouveau challenge. On est à fond dedans.

MiB : Y a-t-il encore des concerts prévus ?

Yves Daloze : Pour l’instant, il n’y a rien de prévu. Il y a peut-être des trucs secrets qui vont se décider pour mars, mais sinon, pour le reste, on est complètement en stand-by. On se met off. On bosse sur l’album et puis reculez pour mieux sauter.

MiB : Votre concert du Botanique du 29 février 2013 avec Beautiful Badness en première partie, cela s’est-il bien passé ? Gabriel était super content.

Nicolas Denis : J’officie depuis peu dans Beautiful Badness, cela s’est très bien passé, je n’étais pas là.

Yves Daloze : Cela s’est très bien passé et c’était complet.

MiB : Est-ce que ce soir, cela s’est bien passé en première partie du groupe qui était en tête d’affiche ?

Rodger Hugues : On n’a pas rencontré le groupe et je ne connais pas leur musique. Pendant qu’ils étaient sur scène, moi je travaillais et je gravais des CD.

Yves Daloze : Je les ai vus au festival de Ronquières sur une scène où on a joué et j’ai trouvé cela efficace.

Nicolas Denis : En tout cas, j’ai été faire un tour dans la salle et, franchement, ils étaient vraiment bien. J’avais vu des vidéos sur You Tube que j’avais trouvé décevantes, mais ici, ils étaient à la hauteur de ce que l’on attendait.

MiB : Le single “Yeah, Yeah”, on l’a entendu partout, cela vous a ouvert des portes. Vous êtes, à ce que l’on dit, des bosseurs et des amoureux du son ?

Yves Daloze : Ah oui, cela est sûr. “Yeah, Yeah” est le premier single qui est rentré en radio. Une fois que l’on joue en radio, les programmateurs de festivals s’intéressent à nous et en fait c’est une espèce de spirale. C’est comme s’il y avait le circuit des groupes qui n’étaient pas en radio, qui eux rament pour réussir à choper des dates et puis nous, par chance avec le single qui passe en radio et qui ouvre des portes à des festivals ; on va au festival et on passe plus en radio et cela nous a permis de sortir de l’ombre, c’est une spirale, quoi.

Nicolas Denis : Concernant l’aspect bosseur du groupe, notre ami Yves, ici présent, est quelqu’un qui aime bien aller dans le détail des choses. Tout le monde dans le groupe travaille sur des logiciels de composition informatique. Malgré la distance, il y a des choses qui s’échangent entre l’Écosse et la Belgique. Une partie des compos sont travaillées ici et sont envoyées à Hugues qui retravaille et qui nous renvoie le tout. C’est une interaction très moderne. Cela se passe sur ordinateur, tiens j’ai une idée, je te l’envoie, qu’en penses-tu. C’est très moderne, cela bosse bien, il y a quand même trois têtes pensantes dans le groupe.

Yves Daloze : Tu peux voir que maintenant que l’on te parle, Hugues est en train de bosser et de graver des idées pour nous permettre de travailler chez nous. Hugues est arrivé d’Écosse hier et il repart demain.

MiB : The Beatles, les quatre garçons dans le vent, une référence ou pas ?

Yves Daloze : Ah oui, c’est une référence. Chacun a son propre avis, mais moi The Beatles, il y a avant eux et après eux. Il y avait du rockabilly, du squeatle et puis eux, ils ont débarqué avec leur bazar. C’est les Radiohead des années 60. Inversement, on prend le problème à l’envers, ils ont fait ce que Radiohead fait maintenant, mais ils l’ont fait avant. Les années 60, ils sortaient des trucs qui étaient invendables et ils n’en avaient rien à foutre. L’album double blanc, c’est juste un chef-d’oeuvre. Il y a plein de trucs qu’ils ont sortis, ils sont partis complètement à l’ouest et il y avait heureusement la Beatlesmania et tout le monde les suivait. Tout ce que fait Radiohead maintenant, j’adore ce qu’ils font, ce n’est pas là la question. Ils expérimentaient pleins de trucs, mais The Beatles l’avait déjà fait bien avant eux. Par rapport à ce qu’il y avait avant, par rapport aux années 50.

Nicolas Denis : Pour moi, ils ont inventé le format pop dans lequel on évolue. On ne peut pas se voiler la face. Il y avait pas mal de spontanéité dans le format qu’ils ont créé, vraiment des chansons de deux minutes, il y a toujours des surprises et cela venait tellement naturellement. Moi, c’est une influence énorme.

MiB : L’Écosse c’est pas mal, mais la Belgique aussi !

Rodger Hugues : On peut dire que je connais mieux la Belgique que mes amis qui forment Stereo Grand. Je connais Jean-Philippe depuis 12 ans, Yves depuis cinq ans, Éric depuis trois ans. J’aime le pays, la culture, la musique et je suis très impressionné par les groupes belges. La scène belge est reconnue internationalement pour la qualité de sa musique et elle n’est malheureusement pas plus exportée.

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