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ProPulse : Rock’N’Roll Baby pour Jane Doe And The Black Bourgeoises

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Le ProPulse est à sa troisième édition, c’est véritablement le rendez-vous incontournable des Arts de la Scène. Cette année, il se déroulait du 3 au 7 février 2014. Les endroits stratégiques de l’événement sont Flagey, les Halles de Schaerbeek et le Botanique. Il s’agit d’une organisation de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette soirée de vendredi se passe au Botanique. C’est l’avant-dernière, celle qui est qualifiée la plus rock’n’ roll avec A Supernaut, Jane Doe And The Black Bourgeoises, Crystal And Runnin’ Wild, The Fabulous Progerians et pour terminer la soirée à la Rotonde : Sons Of Disaster. Le premier groupe à se produire sur la scène de la Rotonde est A Supernaut, qui est composé de Thomas Venegoni et Phyl Bautzer aux guitares et chant, de Jean-François Hermand à la batterie et aux choeurs et enfin de Nicolas Dekeuster à la basse et aux choeurs. Le groupe est actif depuis 2012. Chaque combo à 35 minutes pour présenter sa performance scénique, c’est un peu court, mais ils doivent tout donner. A Supernaut n’a pas encore de démo, c’est un jeune groupe. Les influences sont diverses : rock’n’roll, psychedelic, soul, stoner et pop. Les deux guitaristes ainsi que le bassiste occupe bien la scène, le batteur est assez dynamique et frappe avec frénésie ses fûts. Ils nous jouent un set bien roulé, assez rock et énergique. Il faut dire également que le public est présent et attentif. Ils nous interprètent : “I Want You”, “Hard To Satisfy”, “I Don’t Want To Go”, “Thomas”, “Birdman”, “Ballroom Blitz”, “The Rise” et “Nouvelle”. Ce fut court, mais très bon. Je pense qu’ils vont aller loin, ils ont fait très bonne impression.

Le second groupe de la soirée sont les Louviérois de Jane Doe And The Black Bourgeoises et cela se passe à l’Orangerie. Le public est présent et assez nombreux pour accueillir les prodiges de la scène louviéroise. C’est un groupe qui monte et qui fait petit-à-petit sa place dans l’univers rock’n’roll francophone et national.

Jane Doe And The Black Bourgeoises est un groupe assez jeune qui a sorti en 2013 un très bon album, très rock’n’roll, du nom de “Angel Crash”. La particularité de ce combo est une belle présence féminine avec sa chanteuse Julie Megank et les deux jolies choristes Cookie G. et Cherry G. Les autres musiciens sont des vieux routards de la scène belge : les guitaristes Antoine Cannon (Super Like You) et Dave Kostman, lequel officie aussi aux synthétiseurs, le bassiste Dan Diaz (Driving Dead Girl), le batteur Nicolas Scamardy (Von Durden). Ils nous interprètent : “The Hunt”, “She’s A Bitch”, “Boyz Rock It”, “Bad Gurlz”, “Paint It Black”, “Driver”, “Vampirized”, “Mercedes”, “Dead Flesh” et pour terminer “Shadows”. Je les ai vus la semaine passée au Barzanova à Houdeng. Ils y étaient en tête d’affiche, c’est normal, ils étaient chez eux. C’est un groupe à surveiller, ils ont un potentiel terrible.

On passe ensuite à la Rotonde pour le troisième groupe de la soirée Crystal And Runnin’ Wild. Ils se sont formés en 2012 et viennent de Bruxelles. Crystal Ouchène du haut de ses 20 ans mène le groupe avec Tom Beardslee à la steel guitare, Lenn Dauphin à la basse, Koen Verbeek à la batterie et Patrick Ouchène à la guitare. Pour l’anecdote, lors de l’édition 2012 du Brussels Summer, Crystal rencontre Steve McKay des Stooges qui, séduit par son interprétation du classique rock “Search And Destroy”, la sollicite pour en enregistrer une version inédite. Ils sont présents ce soir pour défendre leur E.P. “Free The Demons” sorti en avril 2013. C’est résolument rock’n’roll, rockabilly, country, soul et Doo Wop. Moi, personnellement, je n’accroche pas du tout et fais l’impasse sur ce groupe. Il est à noter que le public est bien présent, mais je décroche.

Je me rends à l’Orangerie pour la prestation de The Fabulous Progerians, un trio formé de Thomas De Vylder à la batterie, Fabrice Fardelli à la guitare et Piotr Osborne à la basse. Ils chantent tous les trois. Un trompettiste (Jean-Pol Lossignol) et un homme aux machines les accompagnent. Ils pratiquent un rock lourd, métal et parfois grunge. Les influences vont des Melvins à Cro Mags en passant par Captain Beefhaert et Motörhead. C’est du lourd, du très lourd, mais c’est bon à entendre. La trompette et les sons des machines apportent un petit plus. Les pogos et les round circles sont de la partie. Les sons de guitares sont un peu crasseux, mais l’énergie est ultra présente. Ce qui est bien, c’est que les artistes chantent tous les trois. Parfois cela gueule, mais on est avant tout dans le rock. C’est une belle surprise et une réelle découverte. À suivre, car il y a du potentiel.

Le dernier groupe à passer à la Rotonde est Sons Of Disaster. C’est en 2010 qu’à Bxhell Rock City s’est formé Sons Of Disaster, du High Octane Rock’n’roll dopé aux riffs surpuissants accompagnés de percussions tonitruantes, de lignes de basses impardonnables et des textes d’une fluidité limpide aux relents de vieux bourbon, dans la plus pure lignée de la tradition rock’n’roll. Ils sont cinq. On va d’abord commencer par le très impressionnant, mais assurément sympathique chanteur Grégory Triest. À ses côtés, Selim Mahdhi et Jean-Thomas Paridans à la guitare, Gilles Gutmann à la basse et Yoni Imbro à la batterie. Ils sont là pour défendre leur dernier opus “Death And Destruction” sorti en vinyle avec code de téléchargement pour ceux n’ayant pas de platine. Comme Micheleke, présent comme toujours, me le signalait, la bouteille de bourbon est présente sur scène. Il m’avait bien prévenu de ne pas me mettre trop près de la scène, car ce sont des loustics arroseurs, mais toujours sympa et rock’n’roll.

Une super soirée bien rock. Merci à ProPulse.

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