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ELECTRIC JAGUAR BABY – Electric Jaguar Baby (S/T)

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On annonce toujours la mort du rock ‘n roll mais ce petit rusé s’arrange sans cesse pour renaître de ses cendres. Une nouvelle résurrection du phénomène a été signalée à Paris, où un duo nommé Electric Jaguar Baby s’est trouvé à nouveau possédé par l’esprit d’un psychédélisme lourd et fuzzy, hérité des Queens Of The Stone Age, Ty Segal, Black Keys, Jack White et même des compatriotes comme les excellents Cowboys From Outer Space.

Issu des restes de combos undergrounds comme No Cure et 7 Days Before, les mystérieux Antonio D. et Frank D. s’associent en 2015 pour fomenter un bon gros rock hanté par les fantômes du garage punk des Sixties, tout en insufflant des sonorités plus modernes, mais toujours avec le souci d’un certain dépouillement et d’un goût prononcé pour les sons crasseux. Les deux garçons se partagent le chant, l’un à la batterie, l’autre à la guitare, dans la mouvance des duos des temps modernes, genre Black Box Revelation, Black Keys ou Royal Blood.

Electric Jaguar Baby émet ici son premier album long format, après avoir commis trois EP en 2016, 2017 et 2018. La signature est franche dès les débuts : Electric Jaguar Baby tourne les potards des amplis à 11 et gonfle ses guitares de grosses avalanches de fuzz grassouillet. On est dans du Lords Of Altamont percutant Black Sabbath et les Fuzztones de plein fouet. Ces trois EPs sont disponibles en un seul coup sur la bien nommée ʺThe EP compilationʺ, sortie en mai 2018.

Après avoir écumé les scènes des bouges les plus secrets de France et d’Europe en compagnie de Yeti Lane, Charle’s Howl, Astrodome ou Death Valley Girls, Electric Jaguar Baby propose donc son premier album éponyme composé de neuf nouvelles chansons. Quelques invités viennent hurler sur certaines d’entre elles, comme Mark Northey (Watkins, 7 Days Before) sur ʺStorm (me against me)ʺ, Gabriel Ravera (Mephistofeles) sur ʺEnd of doomʺ et Bonnie Bloomgarden (Death Valley Girls), sur ʺBlood lustʺ. L’ambiance bien électrifiée des morceaux permet d’aborder les rigueurs de l’hiver en étant certain que les tympans ne gèleront à aucun moment, c’est déjà ça. Le duo sait envoyer le triphasé en mode industriel (ʺWitch I loveʺ, l’excellent ʺA whole lotta fuzzʺ) et n’hésite pas à se perdre dans quelques titres longs (ʺGoin’ thru the blueʺ, ʺSoul creeperʺ), laissant ainsi sourdre des ambiances plus psychédéliques.

Saluons donc ces jeunes intrépides qui remettent une pièce dans le vieux bastringue du rock garage et qui font à nouveau tonner ce monstre psychédélico-électrique. On espère que ça ne s’arrêtera pas là.

Le groupe :

Antonio D. (chant et guitare)
Frank D. (chant et batterie)

L’album :

ʺBackstabberʺ (04:06)
ʺWitch I Loveʺ (03:44)
ʺGedditʺ (03:58)
ʺStorm (Me against Me)ʺ (02:34)
ʺGoin’ Thru the Blueʺ (06:50)
ʺEnd of Doomʺ (04:24)
ʺBlood Lustʺ (04:12)
ʺA Whole Lotta Fuzzʺ (04:07)
ʺSoul Creeperʺ (06:24)

https://electricjaguarbaby.bandcamp.com/album/s-t-debut-album
https://www.facebook.com/ElectricJaguarBaby/

Pays: FR
El Diablo Records
Sortie: 2019/10/25

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