CD/DVDChroniques

PAPERWEIGHT – Snails Of April

0 Shares
Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Décidément, la scène rock indépendante belge francophone est en plein boom. Chaque semaine nous amène un lien vers une page MySpace, une invitation à un concert, une démo à écouter voire un album à chroniquer. C’est donc avec curiosité que l’on a inséré “Snails Of April”, le premier album des relatifs inconnus Paperweight, dans le lecteur CD.

Cela dit, ce quatuor bruxellois composé du chanteur François Milet, du guitariste Sébastien Flemal, du bassiste Cédric Van Mol et du batteur Kevin Guillaume existe déjà depuis 2005 et avait déjà sorti un EP l’année suivante. Depuis, ils se sont aguerris en assurant quelques premières parties pour Daan, Piano Club et autre Matt Elliott, sans oublier une flopée de prestations sous leur propre nom. Parallèlement, ils ont pris le temps d’enregistrer cette première plaque, laissant le soin à Loïc Bodson (leader de Flexa Lyndo) et Gaëtan Streel (Me & My Machines et bassiste live de Jeronimo) de peaufiner leur son.

“Snails Of April” débute par la plage titulaire, quelque part entre la pop intelligente de Phoenix et les mélodies travaillées de Girls In Hawaii légèrement plus speedées. Ce titre n’est toutefois pas représentatif de la suite de l’album, même si on reviendra par moments sur la puissance émotionnelle des arrangements (le très beau “Naked In The Snow”, “Failure”). En effet, à l’instar d’“Amy Knows”, “Oh, My Owa” et “Summer Ends”, les guitares parfaitement réglées sont plutôt mises en avant tout en ne négligeant pas l’aspect plus ou moins pop, comme lors des meilleurs moments de Sparkelhorse ou The Lemonheads, voire de Mud Flow en moins plaintif. “Alone” apporte quelque chose de lumineux et de très agréable à l’oreille, alors que “Here By The Water” s’appuie sur des sons simples mais accrocheurs avant de se terminer dans un chaos relatif.

Changement de direction pour “You And I” qui fait de loin penser à du très bon Bloc Party sans la voix caractéristique de Kele Okereke mais avec l’intensité qui les caractérisait à leurs débuts. Les guitares sont bien mises en avant dans “Scared” mais vont se faire beaucoup plus discrètes pendant les couplets de “A House, Not A Home”, qui laisse surtout la place à une voix dont l’assurance génère des émotions particulières. Un point final positif pour un album qui va dans le bon sens, même s’il n’est pas toujours évident d’en cerner la direction. Néanmoins, voici un groupe belge avec lequel il va falloir compter à l’avenir. Et sans doute avant le mois d’avril…

Pays: BE
Paperheart Music
Sortie: 2010/01/15

Laisser un commentaire

Music In Belgium