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ICED EARTH – Dystopia

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Il y a cinq mois à peine, le magnifique double DVD Festivals Of The Wicked tirait un trait définitif sur les collaborations fructueuses entre Iced Earth et deux de ses vocalistes historiques : Matt Barlow (1993-2003 et 2007-2011) et Tim Owens (2003-2007).
Cette rupture (amicale) avec ses frontmen fétiches aurait pu donner à Jon Schaffer, le maître à penser d’Iced Earth, l’envie d’explorer de nouvelles voies, d’innover, voire même d’expérimenter. Heureusement/malheureusement (biffez les mentions inutiles selon vos goûts personnels) il n’en est rien. Iced Earth reste irrémédiablement Iced Earth.

Voici donc une prise de risque proche du zéro absolu pour Schaffer qui, afin d’assurer la pérennité de son projet, a trouvé en la personne du canadien Stu Block, (ex-Into Eternity) le remplaçant parfait ; capable non pas de faire oublier ses illustres prédécesseurs, mais bien de perpétuer leurs apports respectifs à la musique d’Iced Earth. Car, aussi incroyable que cela puisse paraître, Block, dont le phrasé et les intonations sont étonnamment proches du ‘style’ Barlow, n’a absolument rien à envier à Tim ‘Ripper’ Owens lorsqu’il s’agit de monter dans le suraigu Halfordien.

Le changement de vocaliste ne remet donc aucunement en question le style immédiatement identifiable d’Iced Earth. Au contraire, cet ajout de sang neuf semble avoir permis à Schaffer de se refocaliser sur l’essentiel. Exit les orchestrations grandiloquentes et les chœurs épiques qui encombraient un peu trop ses derniers opus. “Dystopia” marque le retour à l’efficacité du riff hargneux et du refrain accrocheur qui avaient fait recette sur les chefs d’œuvre du power-trash métal qu’étaient “Burnt Offering” (1995), “The Dark Saga” (1996) ou encore “Something Wicked This Wat Comes” (1998).

Comme il l’avait déjà fait en 2001 dans le cadre d’“Horror Show”, Schaffer a choisi d’axer la thématique de “Dystopia” sur des sujets inspirés de la littérature et du cinéma d’anticipation. Si “Horror Show” mettait en scène tout ce que la science-fiction classique a généré de créatures monstrueuses et de personnages diaboliques (Dracula, Frankenstein, Jack l’Éventreur, Damien, etc.), “Dystopia” évite la redite en se concentrant sur les ‘dystopies’ (ou ‘contre-utopies’) ; ces récits imaginaires dans lesquels les choses ne se passent pas franchement au mieux et où l’humanité est loin de vivre dans un bonheur insouciant. (Dark City, V pour Vendetta, La Guerre des Mondes, Blade Runner, etc.).

Attendu au tournant par les inconditionnels, Jon Schaffer rassure et séduit en proposant un nouvel opus plus ‘Iced Earth’ que ne l’étaient ses trois derniers albums. Instantané et efficace, c’est probablement le meilleur album studio du groupe depuis le premier départ de Matt Barlow en 2003.

Liste des morceaux (46’11) :

  1. Dystopia (5’49)
  2. Anthem (4’54)
  3. Boiling Point (2’47)
  4. Anguish of Youth (4’41)
  5. V (3’39)
  6. Dark City (5’42)
  7. Equilibrium (4’31)
  8. Days Of Rage (2’17)
  9. End Of Innocence (4’07)
  10. Tragedy And Triumph (7’44)

Le groupe :

  • Jon Schaffer : Guitares, chœurs
  • Troy Seele : Guitares
  • Brent Smedley : Batterie
  • Freddie Vidales : Basse, chœurs
  • Stu Block : Chant

Pays: US
Century Media
Sortie: 2011/10/17

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