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ABRAHMA – Through The Dusty Paths Of Our Lives

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Bien que “Through The Dusty Paths Of Our Lives” soit officiellement leur premier opus, les Parisiens d’Abrahma ne sont pas vraiment des novices. Pour tout dire, ils militent déjà pour la cause du ‘classic rock seventies’ depuis 2005 et ont publié quelques enregistrements sous le nom d’Alcohsonic (NDR : une démo, un EP et un LP intitulé “Songs From The Delirium Tremens World” en 2009). En 2011, une ‘réorientation musicale’ vers un heavy rock plus sombre et plus psychédélique (NDR : bref, plus ‘Stoner’), les incite à choisir un patronyme mieux adapté au style de leurs nouvelles compositions.

Le rock/métal ‘made in France’ n’a pas vraiment très bonne réputation à l’étranger et rares sont les formations hexagonales qui peuvent se targuer de recevoir des commentaires élogieux de la part de la presse anglophone. C’est pourtant le cas pour ce “Through The Dusty Paths Of Our Lives” au sujet duquel la toile mondiale ne tarit pas d’éloges. Le label américain Small Stone Records (Acid King, Green Leaf, Los Natas, Wo-Fat) y croit, lui aussi, dur comme fer. Il faut dire que, pour l’amateur de riff plombé et d’ambiances seventies, “Through The Dusty Paths Of Our Lives” est une véritable bombe atomique. Car, même en cherchant bien, il est franchement difficile de lui trouver des défauts.

Le chant et l’accent anglais (NDR : qui sont souvent les points faibles de nos voisins) sont absolument irréprochables. La technique musicale témoigne de l’expérience des musiciens et d’une certaine cohésion acquise sur les planches. Quant aux compositions, elles sont aussi inspirées qu’originales. Et, si le groupe revendique une certaine fraternité musicale avec Clutch, Black Sabbath, Monster Magnet, Five Horse Johnson, Soundgarden et même Pink Floyd, il a le bon goût de ne pas puiser ses riffs et ses mélodies dans la discographie de ceux-ci. Chose rare en matière de stoner, Abrahma propose quinze titres que l’on n’a pas l’impression d’avoir déjà entendu ailleurs.

Les compositions d’Abrahma sont un amalgame homogène d’influences variées dont le composant principal est le heavy rock des seventies. Le quatuor y ajoute une bonne dose d’ambiances psychédéliques, quelques constructions progressives, un feeling blues et une énergie qui n’est pas sans rappeler (dans une proportion raisonnable) le grunge des années 90.

Autre signe de reconnaissance internationale, Ed Mundell, l’ancien guitariste de Monster Magnet et actuel The Ultra Electric Mega Galactic a accepté de poser l’un de ses magnifiques soli sur le titre “Big Black Cloud”.

Abrahma a prouvé à l’Amérique que la qualité d’un groupe n’était pas liée à son origine géographique. Il ne lui reste plus qu’à convaincre ses compatriotes et ses voisins européens. Chez Music in Belgium, nous sommes sous le charme. C’est déjà un bon début.

L’album (70’22) :

  1. Alpha (00’56)
  2. Neptune Of Sorrow (5’43)
  3. Teears Of The Sun (3’06)
  4. Dandelion Dust (5’10)
  5. Honkin’ Water Roof (6’48)
  6. Loa’s Awakening (Prelude) (2’17)
  7. Vodun Pt. 1: Samedi’s Awakening (6’34)
  8. Big Black Cloud (4’12)
  9. Headless Horse (3’56)
  10. Vodun Pt. 2: I, Zombie (4’20)
  11. Oceans On Sand… (2’57)
  12. …Here Sleep Ghosts (3’11)
  13. Vodun Pt. 3: Final Asagwe (3’51)
  14. The Maze (10’39)
  15. Omega (6’37)

Le groupe :

  • Sebastien Bismuth : Chant, Guitares
  • Nicolas Heller : Guitares
  • Guillaume Colin : Basse
  • Benjamin Colin : Batterie

Les invités :

  • Ed Mundell : solo de guitare (8)
  • Pascal Mascheroni : chant additionnel (3)
  • Alexander von Wieding : chant (11)
  • Thomas ‘Asmoth’ Bellier : chant additionnel (14)

Pays: FR
Small Stone Records SS-127
Sortie: 2012/07/24

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