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SANCTUARY – The Year The Sun Died

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Cela fait plus d’un an que d’aguichants communiqués de presse postés par Century Media nous préparent au retour discographique inespéré de Sanctuary et, en inconditionnels de la (maigre) discographie du quintette Power/Thrash Progressif de Seattle, nous n’en pouvons plus d’attendre. 26 septembre 2014, le grand jour est arrivé : “The Year The Sun Died” tourne enfin sur notre platine. Quel bon album de… Nevermore !

Petite piqure de rappel, pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi l’affaire depuis le commencement. Entre 1985 et 1992, Sanctuary s’impose comme la réponse Power/Thrash métal au Métal Progressif de Queensryche. Le groupe publie deux excellents albums (“Refuge Denied” en 1987 et “Into The Mirror Black” 1989) dont la particularité est de combiner la puissance du Thrash et du Power Métal à des structures alambiquées, souvent proches du progressif ; le tout, étant sublimé par le chant d’un Warrel Dane dont le timbre vocal, à l’époque, rappelle beaucoup celui d’un certain Geoff Tate. En 1992 Dane et Jim Sheppard (basse) dissolvent Sanctuary après avoir perdu leur contrat discographique (NDR : la faute au Grunge, nous affirme Century Media) pour former Nevermore et rencontrer avec lui le succès que l’on sait. En 2011, Nevermore met la clé sous le paillasson après avoir publié sept superbes albums. Dane et Sheppard, qui se sentent encore trop jeunes pour la pension, recontactent les membres originaux de Sanctuary afin de les convaincre de donner quelques concerts aux Etats-Unis. Seul Sean Blosl (guitares) qui, entre temps, a totalement changé de style musical, ne répond pas positivement à l’appel. Après quelques essais infructueux, le groupe recrute Brad Hull (ex-Forced Entry) pour tenir la seconde guitare. De fil en aiguille, la reformation, supposée ponctuelle, devient permanente et se voit concrétisée par une signature sur le label Century Media.

Disons le tout de suite, celles et ceux d’entre vous qui (comme nous) espéraient la résurrection sonique du quasi-Queensrÿche ultra-burné des eighties en sont pour leurs frais. Au cours de ses ‘années Nevermore’, Warrel Dane a troqué le registre vocal haut perché ‘Geoff Tatien’ de sa jeunesse contre quelque chose de beaucoup plus sombre et de bien plus mélancolique et il ne semble pas disposé à revenir en arrière. Cependant, Dane n’est pas le seul à s’être perdu sur le chemin du sanctuaire. Lenny Rutledge et Brad Hull (guitares) ont préféré moderniser le style de leurs riffs pour s’aligner le groove de Nevermore plutôt que de replonger dans les racines Thrash de leur jeunesse. Du Sanctuary que nous connaissions, il ne reste donc, en fait, que les structures à tiroirs, ce qui fait peu pour les nostalgiques que nous sommes.

Cependant, comme le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres, les fans de Nevermore sont aux anges. Ils retrouvent ici tout ce qu’ils aimaient chez leur cher disparu. Il ne manque sans doute à leur bonheur que le toucher magique de Jeff Loomis (NDR : le guitariste de Nevermore), et ce, même si la dextérité phénoménale et l’impressionnante technique de Rutledge et Hull leur offrent un substitut plus que raisonnable.

Nous sommes donc mitigés. “The Year The Sun Died” est un très bon album et pourtant, quelque part, ce n’est pas vraiment le sanctuaire dans lequel nous avions espéré nous réfugier !

L’album (49’50) :

  1. Arise and Purify (4’14)
  2. Let The Serpent Follow Me (4’47)
  3. Exitium (Anthem of the Living) (4’54)
  4. Question Existence Fading (4’20)
  5. I Am Low (5’15)
  6. Frozen (5’46)
  7. One Final Day (Sworn to Believe) (3’31)
  8. The World is Wired (5‘08)
  9. The Dying Age (4’52)
  10. Ad Vitam Aeternam (1’30)
  11. The Year the Sun Died (5’33)

Le groupe :

  • Warrel Dane : Chant
  • Lenny Rutledge : Guitares
  • Jim Sheppard : Basse
  • Dave Budbill : Batterie
  • Brad Hull : Guitares

Pays: US
Century Media
Sortie: 2014/09/26

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