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Le multi-instrumentiste/chanteur/compositeur allemand Thomas ‘t’ Thielen bientôt chez nous !

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En effet l‘artiste allemand vient effectivement jouer chez nous le 13 mars prochain au Spirit Of 66 de Verviers en compagnie du groupe Chandelier qui, revient aujourd’hui au-devant de la scène Prog. A cette occasion Thomas s’est prêté à l’exercice de l’interview, voilà une manière de mieux connaître cet artiste qui a plus l’habitude de tourner en Allemagne. Sachez encore qu’il a joué le 25 janvier dernier en première partie du groupe de néo-progressif anglais IQ, voilà donc une sacrée référence pour notre bonhomme qui offre lors de ses concerts (je l’ai vu au Das Rind en Allemagne), une prestation rappelant à la fois David Bowie pour la voix et de grandes formations progressives tirant vers la fusion voir le psychédélisme avec un beau développement technique pour ce qui est de la musique.

Sur ce passons donc à l’interview en lui-même avec ci-dessous, l’ensemble des question-réponses posées à l’intéressé du jour :

MIB : Que signifie le “t” dans votre nom d’artiste ?

Thomas : En fait, c’est juste ma façon de signer des messages quand je suis très paresseux. J’avais l’habitude d’utiliser cela dans une liste de diffusion allemande sur le progrock qui s’est développée et est devenue assez importante, et le ” Babyblaue Seiten ” allemand en est dérivé… que j’ai co-fondé avec Udo Gerhards, le claviériste de mon ancien groupe Scythe, qui était le cerveau derrière le site. Les gens ont donc commencé à m’appeler ” t “, C’était bien avant que Google et consorts n’apparaissent. Qui aurait cru qu’Internet deviendrait si important, hein ?

MIB : Le choix d’une carrière solo a-t-il libéré votre créativité ?

Thomas : J’étais assez agacé par la léthargie des autres, oui Je sais toujours ce que je veux, et il m’est très difficile de m’arrêter ou de me détourner de la voie que je me suis fixée. Mais cela ne semble pas être vrai pour les autres, et ma propre voie n’a pas que des bons côtés. Bien sûr : l’obsession et le perfectionnisme sont les petites sœurs de la dépendance. Et pourtant, c’est comme ça que je travaille : je commence, et je n’arrête que lorsque j’ai fini. Je n’ai pas rencontré beaucoup de gens qui ont le même enthousiasme et le même perfectionnisme. Mike Holmes d’IQ me vient à l’esprit, travailler avec lui m’a vraiment impressionné dans ce sens, comme si je me regardais dans un miroir. J’ai le plus grand respect pour Mike.

MIB : Comment définissez vous votre style actuel ?

Thomas : De la très, très bonne musique. Non sérieusement : on m’accuse parfois de faire du rock progressif, mais je préfère dire que mes œuvres de 78 minutes sont comme un tas de chansons pop et de chansons rock qui vont à une fête et commencent à bavarder, ne voient pas le temps passer et s’entremêlent de façon bizarre dans certaines chambres à des étages éloignés où personne n’était vraiment censé entrer. À la fin, ils ont tous l’air un peu déconcertés par le bordel qu’ils ont mis, mais le lendemain matin, tout a un sens, ils se marient et vivent heureux à jamais, même si c’est un peu bizarre.

MIB : La guitare et le chant sont-ils aussi importants l’un que l’autre ?

Thomas : Je joue de tous les instruments. L’avantage d’être en solo, c’est qu’on peut retirer n’importe quoi à tout moment. Si un morceau sonne mieux sans guitare, il suffit de l’effacer ! Si tu essaies de faire cela dans un groupe, cela engendre des semaines et des semaines de discussion et l’annonce d’une démission à la fin des discussions.

MIB : Qui vous a inspiré dans votre jeu de guitare ?

Thomas : Surtout Mark Knopfler et Steve Rothery. Je déteste les demi-héros, sans doute parce que je suis trop mauvais à tous les instruments pour pouvoir frimer. Tout mon jeu est basé sur le travail d’équipe : l’important, c’est la chanson et rien d’autre.

MIB : L’aspect technique semble important dans votre musique ! C’est l’aspect fusion qui vous intéresse ?

Thomas : Je ne suis pas d’accord. Il n’y a que des modes d’expression le reste n’est que technique, dans tous les sens du mot. Un studio son n’est qu’un autre instrument que vous pouvez utiliser. Je joue du delay et de la réverbération comme je joue de la guitare : je l’utilise pour la transposition instrumentale des idées musicales.

MIB : Quelles sont vos références dans le monde du rock ?

Thomas : Aucune, vraiment. Je n’ai rien d’un rockeur. J’aime The Cure et j’aime Radiohead. J’ai grandi avec The Smiths et Dire Straits. J’aime
certains titres de Marillion. Mais est-ce que c’est du rock ? J’en doute. C’est plutôt une approche: il s’agit toujours de la sensation, de la mélodie et de l’atmosphère.

MIB : Pourquoi avez-vous changé de label pour votre dernier album ?

Thomas : Je suis tout simplement devenu beaucoup plus performant dans tous les domaines. J’ai modernisé ma salle de production et amélioré son acoustique. J’ai appris à mixer beaucoup mieux. J’ai eu des enceintes nettement meilleures. Je me suis construit une guitare pour faire ressortir exactement le son que je voulais. J’ai eu un micro Telefunken ELA 251 et un Neumann U87, et des préamplis Abacus et Neve. Cela s’entend fort sur Solipsystemology (le dernier album chroniqué d’ailleurs sur notre site).

MIB : Que vous a apporté le label Oliver Wenzler ?

Thomas : Progressive Promotion Records (PPR) m’a beaucoup aidé à l’époque où Shawn Gordon, un patron de label américain, a volé les revenus de Anti-mater poetry, mon troisième album. Il a fait le coup à de nombreux groupes européens en fait, et il me doit toujours beaucoup d’argent. Il n’a pas intérêt à mettre un pied en Europe et que je le sache. J’ai beaucoup de rancune envers lui, mais je suppose que je devrai choisir un numéro, puis attendre mon tour quand les autres groupes en auront fini avec lui.

MIB : Quels sont vos souhaits pour 2020 ?

Thomas : Je suis impliqué dans pas moins de quatre productions. J’aimerais en terminer au moins deux. J’aimerais aussi voir se planter les idiots qui pensent que le nationalisme et le racisme seraient de bonnes idées. En fait, je travaille sur ce sujet pour plusieurs institutions culturelles et politiques allemandes.

MIB : Où et avec qui aimeriez-vous jouer ?

Thomas : Quelqu’un sur qui on peut compter et que l’on respecte parce qu’il sait respecter les autres. Les noms, donc, n’ont pas vraiment d’importance. J’ai eu des sessions formidables avec des musiciens totalement inconnus, et j’ai vu des sommets d’incompétence avec des noms célèbres. À part cela, j’aimerais tellement chanter quelque chose avec Peter Nicholls ou Steve Hogarth.

Merci d’avoir répondu à ces questions.

NB : l’artiste allemand sera en concert le 13 mars prochain au Spirit Of 66 de Verviers !

https://www.facebook.com/ThomasThielenT/

https://www.facebook.com/spiritof66

Pour commander vos places sur la tournée :

https://www.wiv-ticket-shop.com/en/chandelier-and-t/?fbclid=IwAR2n5uCTu67ztMHSi1EDJByxqlfET_AmaAneZe8wICFNGqycbnZrzGgM1ko

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