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PENDRAGON – Out of Order Comes Chaos

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Tous les fans, tous les amoureux de néo-prog, on se calme et on reste assis dans sa chaise car je vous vois déjà casser tous les meubles du salon et sauter par la fenêtre ! Bon d’accord, c’est Pendragon et en public en plus et, de surcroît, dans ce sublime théâtre polonais où enregistrent tous les grands groupes du moment. En fait, il s’agit tout simplement de la version sonore du DVD sorti en 2012 et qui reprend le même concert mémorable. Attendez, ce n’est pas fini, car outre des extraits des deux derniers albums “Passion” et “Pure” qui vous ont déjà détruit une grande partie des neurones, les incontournables sont bien là avec entre autres “Back in the spotlight”, “Not of this world” et au final le fabuleux “Paintbox” ! Autant dire les petits amis que vous allez en prendre plein la poire !

Prenons donc le temps de décortiquer chaque plage de cette superbe démonstration en public. Rythmique électronique pour lancer “Passion” et, déjà, le public répond présent avec des salves de frappes des mains. Et voilà notre ami Nick qui lance les décibels sur un rythme proche du métal progressif où les coups de boutoir de Scott Higham sont omniprésents au même titre que la guitare et les claviers. On perçoit aussi les coups de gratte du bien nommé Peter Gee. Ce qui est sûr, c’est que Scott a pris, comme à son habitude, sa ration de vitamines. On passe ensuite à un incontournable “Back in the spotlight” et, comme toujours, c’est la mélodie des claviers et de la guitare qui prennent le dessus. Attention, Peter et Scott se réveillent et c’est reparti pour un tour. C’est une de ces compositions que l’on peut écouter dix mille fois sans jamais se lasser. C’est toujours ce même plaisir qui m’envahit à chaque fois que je peux écouter les albums d’un de mes groupes fétiches. Du Pendragon, on peut m’en servir à chaque repas sans aucun risque d’indigestion ! “Ghosts” pour suivre avec, au départ, un piano lyrique qui introduit la voix et la guitare de Nick dans un passage plus calme. Une ambiance plus soft qui va petit à petit s’élever et s’illuminer car les claviers, la guitare et la section rythmique vont monter crescendo dans les tours. Tout cela en gardant la mélodie comme point de mire avec en partie centrale le retour du calme, et ce, avant un final qui monte et qui monte comme la petite bête pour un grand moment.

Mais voilà venir un autre grand indispensable avec “Not of this world” dont il n’est plus besoin de le présenter car il fait chaque fois partie de la set-list préparée par Nick et consorts. Quel bonheur d’écouter encore une fois ce grand classique. Écoutez le passage central atmosphérique très travaillé où Peter Gee taquine sa basse, et de passages atmosphériques il en sera encore question plus loin pour une composition de plus de 16 minutes qui me fait perdre pied peu à peu. “Comatose”, morceau plus récent et peu souvent joué, nous emporte d’emblée dans un autre univers. Tout au long de ses 17 minutes, cette composition atypique brouille les pistes en mélangeant au gré des notes, métal brut, psychédélisme, classique et atmosphérique. Une compo à vous retourner le cerveau si bien sûr, il est encore avec nous. Ah j’oubliais, les meubles du salon tiennent toujours ? Pour ce qui est de la vaisselle de la belle mère, attendez le suivant que retentissent les premières notes du splendide “If I Were the Wind”. La guitare de Nick nous glace le sang et les poils de la peau se dressent comme par miracle. Là c’est sûr, nous sommes dans un autre univers, mais quelle dimension et quelle époque ? Impossible à dire car votre serviteur a déjà perdu toute notion du temps et de l’espace et puis on s’en fout, car du Pendragon çà s’écoute partout dans l’univers. On termine cette première galette par “Empathy” un extrait du dernier opus avec du brut et le retour d’une composition multipiste avec un mélange de métal progressif, de classique, de rap et de néo-prog où un énième magnifique solo de guitare illuminera l’assemblée. Bon, je fais une courte pause bien méritée, pour reprendre l’énergie nécessaire afin de commenter la seconde galette. Alors la vaisselle ? Cassée bien sûr !

“This Green and Pleasant Land” sera donc l’entrée pour ce second disque où l’on continue à revisiter la discographie du groupe. Une constante chez Pendragon qui a toujours le souci de faire plaisir à tous ses fans en voyageant à travers toutes les époques de composition. Bon, qu’est ce que l’on fait maintenant ? On s’attaque aux meubles de jardin, mais non, on les sort et on fait un barbecue au mois d’avril. On sort la grosse chaîne stéréo et on bloque le volume à fond, les voisins vont être contents d’autant plus qu’ils n’y connaissent rien au rock. Partons du principe qui si c’est du Pendragon, la police sera indulgente. Bon, on redescend sur terre avec une première incursion dans l’album “The World” avec “Shane” où la guitare et la batterie nous emportent à nouveau très haut. Une fois on monte, une fois on descend, la montagne russe quoi. Pour l’heure, on passe toujours un bon moment avec un groupe au sommet de son sujet et qui nous fait planer. “Feeding Frenzy” alterne quant à lui les moments très énergiques et les passages plus atmosphériques, mais la dominance sera mise au profit de l’énergie.

Retour dans le passé avec le très beau “Last Man on Earth” où l’émotion de départ nous prend à bras le corps pour un nouveau grand moment. Tout s’élève encore une fois vers beaucoup de mélodies, mais aussi beaucoup de rapidité avec un Scott Higham monstrueux. On retourne vers du plus récent avec “Indigo” qui maintient bien l’énergie dégagée sur scène et certainement dans la salle. Le solo de Nick est une fois de plus magistral. Plus ancien, “Prayer” démarre sur un ton classique pour un moment mélodique et aérien qui va très certainement préparer votre cerveau à l’explosion cérébrale imminente. Car que peut-il vous arriver d’autre avec tout ce que venez d’entendre jusqu’à présent. Et ce n’est pas fini, car voici la cerise sur le gâteau avec l’inoubliable “Paintbox” qui va définitivement sceller le sort de votre tête, mais aussi de votre coeur. Les voisins enragent avec votre foutue musique, mais que c’est bon d’écouter cela tellement çà déchire et, d’ailleurs, le public présent ne s’y trompe pas avec l’ambiance qui monte encore d’un cran. Clive Nolan, que j’ai peu mentionné jusqu’à présent, est comme toujours sublime virevoltant avec tous ces claviers. Les sommets sont allègrement atteints avec un final dantesque !

Pour ce qui est des meubles et de la vaisselle, ce n’est rien on rachète. Pour les voisins, offrez-leur le disque et expliquez-leur ce que c’est du tout grand néo-prog. Pour ce qui vous concerne, je n’ai rien à dire car vous êtes déjà parti en courant chez le disquaire. Pour ce qui me concerne, je me suis un peu laissé emporter, mais je pense que vous ne m’en voudrez pas. Pendragon confirme une fois de plus qu’il est et qu’il reste un tout grand parmi les grands !

Pays: GB
Metal Mind Records MASS CD 1470 DGD
Sortie: 2013/03/04

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