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DEATH DESTRUCTION – II

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Avec un nom convoquant à la fois le souvenir de Death (le groupe du défunt Chuck Schuldiner, pionnier du death metal) et de Destruction (les impitoyables thrashers allemands des années 80), il fallait s’attendre à ce que Death Destruction ne fasse pas dans la dentelle de Bruges. Et effectivement, ce quartet suédois tronçonne un métal d’une solidité exemplaire, à la lisière de tous les bons sous-genres thrash, stoner, groove et power metal.

Mais pour en arriver à ce deuxième opus, Tony Jelencovich (chant), Henrik Danhage (guitare), Fredrik Larsson (basse) et Jonas Ekdahl (batterie) ont dû subir quelques coups peu finauds de la part du sort. Au printemps 2012, après avoir réalisé son premier album éponyme l’année précédente, le groupe se fait lâcher par son manager, qui préfère mettre les bouts quelques jours avant une importante tournée de Death Destruction en ouverture d’In Flames. Le groupe s’aperçoit que rien n’a été préparé pour cette tournée et met les bouchées doubles pour monter toute la logistique. Quelques temps plus tard, c’est le chanteur Jimmie Strimell qui s’exfiltre de la formation pour son consacrer à son autre groupe Dead By April.

Heureusement, un nouveau vocaliste est découvert en la personne de Tony Jelencovich, vieux pote d’Henrik Danhage. La rude gorge de Jelecovich est exploitée au mieux pour écrire des morceaux plus costauds que ceux du disque précédent. Après avoir subi le dernier coup du sort, le départ de leur agent de tournée, les hommes de Death Destruction sont prêts à exorciser toutes ces avanies avec un album apte à refiler des coups de tatanes à tout ce qui bouge. Roberto Laghi, producteur de l’album précédent, est remis dans le circuit et aide à forger treize titres en acier trempé.

“Death Destruction II” défile en effet dans les oreilles comme une escadrille de bombardiers furtifs chargés à ras-bord de bombes à fragmentation au plutonium. Death Destruction déchaîne le tonnerre de l’enfer et les forges de Vulcain en se montrant tout à fait à l’aise dans un groove metal que l’on peut rapprocher de Pantera ou des stoner métallurgistes compatriotes de Spiritual Beggars. Il n’y a pas vraiment un titre qui se dégage du reste car tout le répertoire vole bien haut et ne connaît aucune faiblesse ou perte de régime. On reste plaqué au mur de bout en bout, confrontés à d’habiles solos de guitare et à une rythmique de colosse. Le chanteur, dans un registre proche de Phil Anselmo ou feu Layne Staley d’Alice In Chains, est excellent dans toutes les ambiances, qu’elles soient en mid-tempo (“A shelter from home”), rapides comme l’éclair (“Insane stays sane”) ou solidement mélodiques (“Towards the light”).

Sans être un monument d’originalité ou d’innovation, ce deuxième album de Death Destruction collecte les meilleurs aspects du heavy metal moderne pour concocter un album résumant parfaitement tout ce qu’il faut faire pour être convaincant en la matière.

Pays: SE
Gain Records
Sortie: 2014/04/25

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