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SPANKRAGHT – Thou shalt drown in the blood of thy children

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Les recettes pour devenir célèbres ne sont pas toujours évidentes. Mais il y a des pièges à éviter, comme un nom de groupe imprononçable (Spankraght) et un titre de premier album que même un hypermnésique a du mal à mémoriser (ʺThou shalt drown in the blood of thy childrenʺ). Mais là où ce groupe anversois défendant un métal industriel et techno pourrait faire parler de lui, c’est avec son premier album, un concept qui parle de l’humanité confrontée à une force maléfique invisible qu’elle ne s’attendait pas à rencontrer sur son chemin. Et on a tout le scénario classique des films apocalyptiques, avec une population obligée de rester chez elle jusqu’à nouvel ordre, milliers de morts dans les rues, effondrement de tout un système.

En pleine crise du coronavirus, cet album tombe à pic pour servir de bande-son à ces événements hors du commun que le monde est en train de vivre. Bien sûr, dans l’histoire écrite par Spankraght, ce n’est pas un virus qui met l’humanité à genoux mais une force maléfique, qui finira d’ailleurs par être vaincue avec l’aide d’un enfant exceptionnel, un peu comme dans ʺTerminatorʺ. Mais quand même, la coïncidence est troublante. L’identité du duo derrière Sprankraght n’est pas claire. Cette version brutale de Daft Punk était-elle au courant de quelque chose concernant l’expansion du COVID-19? Sait-elle qui a fait le coup? La CIA? Le Mossad? Les services secrets guatémaltèques? Les nazis de la face cachée de la Lune? Gérard Depardieu planqué en Russie? Ma belle-mère? Il faudra qu’ils parlent…

Mais en attendant, les gens de Spankraght réalisent ici un album de métal technoïde agressif et puissant, avec une pléthore d’invités pour entretenir cette histoire flippante de fin du monde. Au hasard des titres, citons Alex Agnew, Franky De Smet-Van Damme (Channel Zero), Axl Peleman (Asbury Faith, Camden, De Kreuners), Zak Tell (Clawfinger), Evy Verbruggen (Elusion). Le style musical fait penser à ces bons vieux groupes des années 90 qui faisaient à l’époque ce qu’on appelait de la fusion, les KMFDM, Deviate, Prong, Clawfinger, The Prodigy et surtout Fear Factory dont l’ombre semble planer sur tous les recoins de cet album. C’est donc du déjà entendu, du classique mais l’efficacité est garantie, entre grosses guitares hachées, synthés épileptiques et boites à rythmes réglées à la fréquence maximale.

Ce qui est donc un disque qui, en temps normal, passerait relativement inaperçu gagne de l’intérêt du fait du moment où il paraît, pour ceux qui veulent vivre le confinement antiviral à fond. Et pour les amateurs de jeux vidéos, signalons que la musique de Spankraght est sur la bande son du sixième niveau du jeu DooM II: Hell on earth. Ils pourront démastiquer du zombie purulent à coups de flingues électrochimiques tout en s’enfermant la tête dans la musique massive du groupe.

L’album :

ʺSynopsisʺ (03:32)
ʺReset Mankindʺ (05:00)
ʺCarnivaleʺ (04:42)
ʺHoopʺ (05:15)
ʺResilientʺ (06:15)
ʺSlaughteredʺ (04:31)
ʺExodusʺ (10:49)

https://nl-nl.facebook.com/pg/spankraght/about/?ref=page_internal
https://spankraght.bandcamp.com/album/thou-shalt-drown-in-the-blood-of-thy-children

Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2020/02/21

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